Entre deux Sexy Boys

By aminaVehabovic9

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Emily Jensen, 23 ans, termine ses dernières années de fac en Psychologies. Colocataire dans un petit appartem... More

- PROLOGUE -
CASTING #1
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2 - Emily -
Jesse Chardson
James Fleming
CHAPITRE 3 - Emily -
CHAPITRE 4 - Emily -
CHAPITRE 5 - Emily -
CHAPITRE 6 - Emily -
CHAPITRE 7 -Emily-
CHAPITRE 8 - Emily -
CHAPITRE 10 - Jesse -
CHAPITRE 10 (2) - Emily -
CHAPITRE 11 - Jesse -
CHAPITRE 12 - Emily -
CHAPITRE 13 - Emily -

CHAPITRE 9 - Jesse -

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By aminaVehabovic9

Salut mes amours !!!!!!! Voici le chapitre 9 de E2SB ! Je suis contente de le sortiiiiir ! bonne lecture et on s'accroche pour la suite encore plus secouée ! <3

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Neuf heures du putain de matin. Le soleil est revenu comme si il n'avait pas plu hier. Je passe mon visage irritant sous l'eau froide. Accoudé sur mon lavabo, je me rappelle de la nuit agitée. J'ai bandé toute la soirée, je n'ai pas pu me calmer. Putain...Moi et Jensen ? Bravo Jesse. Pas plus con. Jensen qui soupire, halète sous mes caresses, et la chaleur de son sexe...Non, putain, non n'y pense même pas ! Mon excitation n'est pas encore descendue. Encore une journée qui ne servira à rien si je ne pense qu'à ça. J'ai pleins de trucs sur ma liste à faire, et y'a intérêt à tout cocher. J'habille un pantalon noir, une chemise, et commence ma journée pessimiste.

Je rejoins mon poste après une longue conduite d'une demi-heure. Bouchons de merde. Mes collègues m'attendent. Tous ces yeux sur moi si tôt, ça me donne la nausée. Laissez-moi au lit, je prendrai plaisir seul de jouir de la vie. Le travail me plait, mais j'aime rester seul. Ce n'est pas le cas malheureusement. 9h46 :

- Salut Chardson ! Bien dormi ? S'écria d'une voix affreusement laide mon voisin Uber. Je tournai les yeux, les talons en l'ignorant, et fis en rajustant ma cravate :

- Bonjour mademoiselle Fleurie. Rapportez-moi les dossiers d'avant-hier s'il vous plait.

Fleurie est mon assistante. Elle est à mes côtés depuis que moi aussi j'ai commencé à travailler. C'est à dire depuis six ans. Sa compagnie est beaucoup plus agréable que celle avec Uber. Non pas parce que c'est une femme, mais parce qu'elle est beaucoup plus intelligente que lui. Elle fait parfaitement son travail, cela me rend satisfait, et elle m'a libérée plusieurs fois des soirées. Fleurie est une bonne assistante. Le bruit des talons m'indiquent qu'elle approche en ma direction. Elle laisse lourdement tomber le tas de papiers sur mon bureau, je soupire.

- Merci.

- Ca va aller Jesse. Elle fit un clin d'œil puis repartit. En ce moment l'entreprise n'arrive pas à trouver son équilibre. Entre les bénéfices et les factures pharaoniques, je pense que je vais devoir doubler d'efforts pour gagner la couronne.

- Monsieur Chardson ? La petite silhouette se pointa une nouvelle fois.

- Oui Fleurie ?

- Votre père...

- Lequel ?

- Monsieur Tram. Repas à dix-neuf heures ce soir. Elle roula des yeux en se moquant de ma question. J'étais sérieux quand je disais de quel père il s'agissait. Peut-être que j'ai l'air gâté d'en avoir deux. Je crois pas. J'en sais rien. Je veux dire...des gens grandissent sans savoir qu'un homme et une femme l'ont mis au monde. Ils croient apparaitre comme ça, par magie. Ils grandissent seuls, ou bien encore pire, croient grandir avec ceux qui les ont supposons élevé. Ca doit être troublant. C'est aussi troublant que de savoir que la famille que l'on croit avoir réunie s'est formée à base d'ingrédients répugnants : le mensonge, les humiliations, les jugements. Chaque membre de la famille Chardson et Tram est une relation toxique. Je suis une relation toxique. Parfois, je me demande si au quinzième siècle, à l'époque des sorcières, on aurait pas subi un sort puissant par hasard.

- Mouais...Je viendrai pas. Grognai-je en tapant sur mon clavier.

- Pardon ?

- Mais tu as très bien entendu ma chère...je feuillète les dossiers. Je viendrai, j'ai dit. Avec un grand sourire. Repas de famille...Je viendrais seulement si j'ai faim.

*** Emily ***

Je suis en retard ! Je me mets à courir de tous côtés, et enfile ce que je trouve en premier. Je devais être à mon lieu de travail il y a une heure. Je prends le transport commun et arrive le plus rapidement au cabinet sans avoir pris de petit déjeuner. Je mâche un chewing-gum à la fraise, et m'empourpre de parfum Esprit. Au moins, j'ai l'air fraîche. Je m'excuse de mon pitoyable retard auprès de la secrétaire, elle se contenta de dire « ne trainez pas plus longtemps » en boudant. Je fonçai dans mon cabinet, et accueillis le patient suivant. J'en ai déjà loupé deux.

- Monsieur Fleming ?

- Bonjour. Fit-il. Je reconnus sa tête.

- James, c'est bien ça ? Je suis vraiment désolée ça fait deux fois que je vous mets en retard c'est...irrespectueux de ma part. Vraiment désolée. Quelle stupide !

- Non, non, c'est pas grave, je ne travaille pas aujourd'hui, rien ne presse. Répliqua-t-il en m'offrant un sourire venant droit d'un nuage.

- Entrez. Où est Martin ?

- En fait je voulais savoir si tout s'est bien passé la dernière fois. Est-ce-que Martin va bien ?

- J'ai appris pleins de choses sur votre petit frère. Je pense qu'il ressent beaucoup de colère après ce qui s'est passé. Vous avez bien fait de venir...mais je ne peux pas dire grand-chose pour l'instant, nous n'avons eu qu'une séance. Je souris. 

- Je comprends. Il baisse la tête. Son sourire a disparu, et Fleming semble inquiet.

- Toutes mes condoléances. Ajoutai-je. Est-ce-que vous, vous allez bien ? Lui demandai-je en penchant la tête pour la lui soulever.

- Moi ? Oui, je vais très bien. C'est...juste pour mon frère, il est jeune et sensible. La mort de son frère est très bouleversante, c'est difficile pour lui. Fit-il d'un voix monotone. Vous, vous comprenez.

- Mais Aron était aussi votre frère. Lui fis-je remarquer. C'est pas parce que Martin est un adolescent qu'il en souffre plus que vous. Vous avez passé beaucoup plus d'années aux côtés d'Aron que Martin l'a fait, vous avez passé plus de temps ensemble.

- S'il vous plait. M'interrompt t-il. Je vais bien.

- Regarde-moi et ose dire que tu vas bien. Fis-je. Je n'aime pas qu'on me mente. Son silence me pousse à dire qu'il peut prendre la séance de ton frère pour en parler. Crois-moi, ça te fera du bien. « Il y a un temps pour tout... Un temps pour garder et un temps pour jeter. Un temps pour déchirer et un temps pour réparer les choses. Un temps pour se taire et un temps pour parler. James leva la tête, les yeux rouges. Il hocha à peine la tête nous entrons. Il s'éclaircit la gorge après avoir parlé d'une voix chevrotante.

- Aron était mon trésor. Et j'étais tellement égoïste quand il s'agissait de le protéger. J'étais son bouclier, mais il était aussi le mien. Quand j'étais avec lui, je me sentais encore plus en vie que quand je me trouvais aux côtés de la femme qui m'a mise au monde. Je ne voyais que lui, je n'osais pas lui dire que je l'aimais plus que Martin. Il me prendrait certainement pour un fou si le lui disais de telles déclarations d'amour. James secoue la tête en souriant. La seule et unique différence qu'il y a entre nous, et je me connais aussi bien que je connaissais Aron, c'est que lui, il n'accepterait jamais le fait qu'il ait de la valeur aux yeux des autres et de son entourage. Il refusait de l'entendre. La fureur l'envahissait, et j'ai dû garder le silence parce que sinon...il perdait les pédales. J'avais l'impression que mon coeur battait comme le sien. Que mon coeur était le sien. Nous sommes liés par le sang, par nos pensées.

- Tu n'as pas pu lui dire que tu l'aimais.

- J'ai été stupide de croire que le lui faire comprendre par des gestes simples suffirait. Une larme coula le long de sa joue, j'eus l'envie de la faire disparaître du bout de mes doigts. Quand j'ai appris qu'Aron est parti...tout s'est écroulé. J'ai réalisé que je n'allais plus jamais le revoir, que je ne pourrai plus lui reparler, mes yeux ne le verraient plus, mes oreilles n'entendraient plus ma voix...

- Ta voix ? tu veux dire.

- J'ai perdu une grande partie de moi. Bien plus que la moitié. Vous pensez toujours, vous les autres que le jumeau est la moitié de son autre. Mais non. Loin de là. Il est mon tout. J'ai tout perdu. Aron était moi. Je me suis perdu, moi-même. James éclata en sanglots. Je m'approchai et le pris dans les bras. Il ne recula pas, alors je le serrai encore plus. Mes larmes vont joindre les siennes, mais il faut que je garde mon sang-froid. C'est une des plus grandes difficultés dans ce métier. Ne pas plonger là où l'être humain que vous avez décidé de sauver ne peut pas ressortir.

- Je suis tellement vide. Rien ne peut me sauver. Ni personne. Même pas ma mère. J'essaie d'oublier en la sentant à mes côtés, parce qu'elle est encore en vie, mais quelque chose au fond de moi me dit qu'elle m'est impuissante. Je n'arrive pas à me tourner vers elle. Je l'ai laissée seule. Il s'agrippe à mon T-shirt en me serrant plus.

- C'est parce que tu te concentres seulement sur la perte de ton frère.

- Mais c'est parce que je l'ai vécu. La vie ne vaut pas plus que la mort. Murmure James en me relâchant. Ma gorge se serre, je ne peux plus rien dire. Un silence s'installe entre nous. Mon coeur est lourd. Je reconnais cette sensation, un déjà-vécu. Est-ce-que ça aidera si je...?

- J'ai perdu ma mère, il y deux ans de cela.

- Je suis désolé. Puis un silence. Je vous admire. Ajouta t-il en essuyant une larme.

- Pour quoi ? Je fronçai les sourcils.

- Tu es devenue psychologue, malgré ce qui s'est passé. Tu te sacrifies pour écouter les plaintes et les souffrances des autres, alors que tu as déjà les tiennes. C'est incroyablement courageux de ta part. Tu fais comment ?

- J'ai des amis. Ils ont été là. Toi aussi tu as ta famille. Essaie de te rapprocher de ta mère, ton frère, tant qu'ils sont là, et en très bonne santé. Vivez-le ensemble, ne laisse pas ce chagrin te ronger. Quand je suis passée par là, relever d'autres obstacles comme le deuil de ma mère m' aidé.

- Est-ce-que le temps aide ?

- Pas vraiment. Fis-je honnêtement.  Il faut apprendre à vivre avec ce deuil, et au fil du temps faire de la douleur dure quelque chose de doux. Vivre paisiblement, mais sans l'oublier. Ca se travaille.

- Tu vas m'aider ?

- Bien sûr que je vais t'aider.

- Merci. James me fixa de ses yeux verts profonds. Je vis une lueur d'espoir, qui me fit renaître moi-même lorsque je retraçais mon parcours. Accepter d'aider James c'est comme accepter de revivre mon deuil, mais je l'accepte purement. On gagne toujours plus en expérience dit maman. Avant de quitter mon cabinet, James s'arrêta. Nous avons ri quand il m'a demandé si ça me faisait étrange de suivre des thérapies avec des personnes de mon âge. J'ai répondu que non.

- A la semaine prochaine.

- A la semaine prochaine. Notre discussion a duré une heure. James m'en a beaucoup parlé, j'en ai la tête remplie, mais cet échange m'a fait tellement de bien...J'ai remarqué que je n'ai jamais parlé de ma mère à qui que ce soit après son décès, pas même à Kehlani.

Je quitte mon poste à quinze heures, et pars faire les courses. J'ai envie de manger quelque chose de nouveau ce soir. Aller, des cannellonis pour le diner et du tiramisu au dessert. Kehlani rentre à la même heure que moi à la maison, nous nous étalons comme deux saumons sur la canapé et roupillons.

- Alors ? ça a été ta journée ? La mienne a été épouvantable. J'ai eu une de ces cliente ! Je t'en parle pas. Je lui vernis les ongles en rose, elle dit qu'elle veut du blanc, puis du rouge...J'ai failli lui crier dessus. Elle soupire. On mange quoi ? Ca sent bon, ça sent l'Italie... On devrait appeler Scott, et discuter ensemble comme au bon vieux temps.

- Hm. Je me rongeai les ongles, nerveuse.

- Tu vas bien ? me demande t-elle en se redressant.

- J'ai reçu une lettre hier.

- Quoi ? Quand j'étais pas là ? On t'a menacé ?

- Si tu vois le débarquement de tante Clery comme une menace...

- Oh non...quand ? Fit-elle en retenant son souffle.

- Dans une semaine. Et elle ne nous lâchera pas les pattes pour deux bonne semaines. Je suis désolée que t'aies à vivre ça.

Finalement, j'invitai Scott à manger chez nous. Il est venu avec du vin.

- Hé bien ! Elle dormira dans un hôtel. Plaisante Scott.

- Je lui ai dit qu'on avait un appartement.

- Bon dieu ! Me gronda Kehlani. Nous passons au dessert, et le terminons jusqu'à en lécher nos doigts.

- C'était délicieux. Merci les filles.

- Ca fait plaisir. S'épanouit Kehlani.

- Un bisou, un bisou, un bisou...la taquinai-je.

Elle grogna à nouveau avant de rejoindre ses lèvres avec celles de mon meilleur ami.

- Et toi, Emily. Où en es-tu avec ton charmant beau gosse pervers ? Elle joua avec ses sourcils.

- Tu parles de Chardson ? Y'a rien entre nous.

- Je t'arrête tout de suite. On t'a vu monter dans une voiture avec lui l'autre soir.

- C'était pour sa thérapie. Me défendis-je.

- Tu rougis ! S'écria Kehlani sur les genoux de Scott.

- Elle brûle !

- Vous n'êtes que deux gamins...soufflai-je. Non, y'a pas de conte de fée entre nous. Loin de là... je me mordis la joue. Scott partage le lit avec Kehlani ce soir, et m'ont promis de ne pas faire de bruit. Promesse tenue, j'ai dormi comme un ange.

Nous pénétrons le bureau, Jesse me fixe du de son regard sombre. Je me tins devant lui, le paquet de dossiers épais comme un mille-feuilles collé contre ma poitrine à moitié dénudée. Le chef de bureau se mit à enlever sa cravate d'un air précipité. Il déboutonna sa chemise, assez pour que je puisse voir sa peau blanche. La chaleur me monta jusqu'au cou.

- Vous me semblez tendue...Fit la voix grave. Jesse adopta un air sérieux, inquiétant, et tout en s'approchant, il déboutonna un peu plus sa chemise.

- Vous semblez avoir chaud. Plaisantai-je. Je reniflai son parfum, et fermai les yeux.

- Vous êtes fatiguée, Jensen ? Dommage...J'avais planifié de faire tellement de choses... Il sourit malicieusement. Je répliquai aussitôt :

- Qu'aviez-vous en tête ?

- Vous.

- Mettons-nous au travail alors ! J'enlevai ma veste en coton. J'adore les motifs géométriques, et l'enlever fut une exécution regrettable.

- Je suis sûr que tu en as marre de m'écouter. Tu veux faire autre chose. N'est-ce-pas ?

Je déglutis, Jesse m'empoigna par les hanches et me coucha sur son bureau.

Il est temps de faire un petit discours : « Cher bureau, je suis ravie que tu existes, dans ce lieu, et être parmi nous compte beaucoup pour moi. J'imagine pas la valeur que tu dois avoir aux yeux de Jesse. Il doit t'adorer. Ton bois massif est si résistant. Et je sais que sur toi, lorsque Jesse sera sur moi, tu ne t'effondreras pas. »

Je sentis la bosse formée sur son pantalon toucher mon genou. Il est dur.

- Tu veux que je te prenne, maintenant ? Je hochai la tête, ses doigts se mirent à me caresser. Je gémis, la tête en arrière.

- Tu mouilles tellement...Son va-et-vient s'accélère. Je m'agrippe à lui. Jesse me prend par les épaules, puis m'assied. Il me pénétra à nouveau, et les sensations se multiplièrent.

- Mon dieu...Je gémis.

- Ah...Tu aimes quand je vais vite...Me murmura t-il avant de mordre mon lobe.

- S'il te plait. Murmurai-je frustrée.

- Je n'arrêterai pas tant que je n'aurai pas eu mon plaisir. Fit-il froidement. Mon intimité réagit face à son autorité. Soudain, le zip de sa braguette activa une alarme. C'est le moment. Je suis tellement excitée que plus aucune préoccupation peut m'atteindre. Mes idées flottent.

- Je vais te baiser tellement fort que tu vas en perdre la tête. Il embrassa mon bas-ventre, je me cambrai.

- Tu sens si bon...

Jesse me pénétra d'un mouvement brusque, je poussai un gémissement. Il gronda en s'appuyant contre la table. Ses hanches s'avancèrent, je fermai les yeux en me mordant la lèvre inférieure. Mon dieu...que c'est bon... Je sens la moindre parcelle de son membre dur en moi...

- Oh...Nos hanches se mirent à danser, je soupirai son nom.

- Je pourrais te regarder jour et nuit, je pourrais te faire jouir toute la nuit. Tu es à moi Jensen. Je prendrai soin de toi c'est promis...

En rouvrant les yeux, je trouvai mon corps dans un état critique. Mon lit est tellement chaud, je suis en sueur. Entourée de couvertures, vêtue seulement d'un T-shirt large et d'une petite culotte. L'odeur de mon excitation arrive jusqu'aux narines. J'ai fantasmé sur Chardson ?

Cerveau : Comment as-tu osé ?

Hormones : Elle a ses raisons. Cette femme est en manque extrême.

J'ai besoin de me changer les idées, et vite. Je sais très bien que mon corps est dans un état critique, et que je vais avoir du mal à me contrôler.

La nuit fut très courte, j'ai dormi que six heures. Malgré le manque de sommeil, je pète la forme. Il parait que lorsqu'on a une forte libido le matin, la journée qu'on passe est beaucoup plus positive. Je prends une douche froide dès cinq heures du matin et prépare le petit déjeuner jusqu'à sept heures. La radio est allumée, le grille-pain parfume la pièce, je découpe les fruits.

- Dis-donc ! Ça c'est ce qu'on appelle un petit déjeuner de luxe ! En quel honneur Madame Jensen ? S'exclame Scott en se grattant les cheveux.

- J'avais envie. Ta princesse dort encore ?

- Non, elle est debout, elle se change.

- Vous avez bien dormi ? Je lui envoyai un regard malicieux.

- Elle faisait que de me frapper. Il rit.

- Coucou poussin. Elle piqua une pastèque. Dis-moi Emily...

- Oui... Je danse sur la musique.

- Tu as couché avec quelqu'un cette nuit ?

Je m'arrêtai net. - Pourquoi cette question ?

- On a entendu des bruit bizarres.

- Et nous savons tous que c'était des bruits cochons. Raisonna Scott.

- A moins que tu te...

- Quoi ! Non ! On mange, c'est pas le moment de parler de ça.

- Toi et tes excuses...Ils rient. Mais tu as deviné de quoi on parlait.

- Evidemment. Ton esprit n'est pas clair. Nous rions.

« Elle est toujours vierge, c'est ça ? » a demandé Scott à voix basse à Kehlani. Je me retourne et lui jette mon chausson sur son front.

Ca va faire une semaine et quelques jours que je ne suis pas retournée à l'université. Je m'attrapai par les pieds, et repris mon souffle durement. Il est quatorze heures, j'ai le nez en plein dans les dossiers. J'ai ouvert la fenêtre de mon cabinet, pour que le soleil puisse mieux satisfaire l'ambiance paisible qui règne. Les rayons du soleil brûlants frappent le mur blanc qui se trouve face à moi. Mais ce mur est bien trop blanc. Il manque quelque chose... je me lève, et sors du sac trois grandes fleurs imprimées en 3D d'un rouge pétillant, d'un rose doux, et d'un jaune ravissant. Je sirote ma boisson froide, lorsque l'assistante entra.

- Eh bien, de la couleur, à ce que je vois ! S'exclama t-elle.

- Ça ne vous dérange pas, si j'ai changé un peu de décoration ?

- Non, au contraire, ça ravit !

- Merci.

- Je voulais vous prévenir que ce soir, vous avez une réunion avec madame Fenn et d'autres collègues.

- D'accord. Merci. Elle quitta la pièce. Tout d'un coup, je me sentis nerveuse. Je n'ai jamais fait de réunion. Comment ça va se passer ? Est-ce-qu'elle va me poser des questions ? Me demander de faire un bilan approfondi ? Oh la la...Je replongeai le plus rapidement dans les feuilles, et commençai « des préparations » au cas où...

Je fus plongée dans le silence, et la musique dans mes écouteurs me relaxait. La nouvelle court toujours dans un coin de mon esprit, mais j'essaie d'oublier. Un patient arriva entre mes heures de pause.

- Vous êtes sûre que je devrais aller à la mer ? Je sais que c'est le moment parce que nous sommes en été mais ce n'est pas risqué ? Panique t-elle. On pourrait peut-être rester ici, il y a beaucoup de choses à faire à New York.

- Vous en avez envie ? Je ne crois pas que vous ayez vraiment envie de rester ici...Nous songeons ensemble.

- Non. Fit-elle en souriant.

- Et la mer ? Vous l'avez choisi parce que vous voulez y aller autant que vos proches.

- Bien sûr.

- Alors, allez-y, foncez. Fis-je avec une détermination qu'elle devrait aussi voir. Partez en mer, videz-vous la tête, profitez de la liberté, du voyage. Je suis sûre que vous passerez d'incroyables moments, autant avec vos enfants et votre mari qu'avec vous-même. C'est une occasion de renforcer vos liens, vous qui doutez des valeurs de votre famille. Je souris. Vous n'avez rien à perdre. Tout est à gagner, seulement si on se lance. Et en plus, vous faites de très bon choix ! La mer est excellente pour la santé. Elle vous aidera à mieux respirer, et donc à gérer votre stress. La voie est libre.

- Oui, c'est vrai. Vous avez raison.

- Je convaincs bien, en effet. Plaisantai-je. Nous rions. La quarantenaire se leva, nous nous serrons la main, puis elle partit. Bonnes vacances !

Moi aussi j'en aurai besoin...J'ai tellement envie de partir moi aussi. Voler. Voyager. Rêver. Flotter. Bronzer. Dormir. Boire. Danser. Sentir la chaleur du sable sur mes orteils. Respirer l'odeur de la crème solaire. M'éloigner de tous ces trafics.

Je soupirai, réalisant que j'ai vraiment besoin de prendre une pause moi aussi. Je n'écoute plus mon corps je cours dans tous les sens, sans plus respirer. J'ai besoin de me revitaliser....Il faut que mes yeux voient quelque chose de nouveau.

En relevant les yeux, Chardson était entré. Il se tient face à moi, mon coeur manqua un battement. Tous mes sens se déréglèrent lorsque je le vis. Il vient de faire du sport ? Je déglutis. Jesse porte un short noir couvrant ses cuisses, et un débardeur gris. Il est en sueur, une grosse tâche due aux efforts physiques couvre sa poitrine. Je découvre pour la première ses bras. Ils sont très musclés, et la forme de ses épaules est d'une magnificence. Je ne sais pas si je le préfère en costume ou à moitié nu avec cette tenue basique. Les deux me vont. Son bronzage est parfait. Pas un coup de soleil. Lorsque mes yeux joignirent les siens, je me levai, et comme une idiote, renversai ma boisson.

- Mince, mince, mince....M'empressai-je de répéter.

- Ah bah merde. Il rit en enlevant ses écouteurs. La musique est si forte que je l'entends à trois mètres de distance. 

Je fais disparaitre le liquide avec du rouleau de papier entier, et me relève le souffle coupé. Le torse du dieu grec se trouve qu'à dix centimètre de moi.

- Jesse. Sifflai-je en me remémorant les points forts extrêmes de cette nuit. Comment vas-tu ?

- Belle journée. Il sourit. Et toi ?

- Très bien. Je m'éclaircis la gorge.

- Je suis content. Il me prend par les hanches, et les rapproche vers les siennes, jusqu'à ce qu'il colle son érection contre le bas de mon bassin.

- Oh ! Je poussai un cri de surprise. Nous rions tous les deux, mais je ne pense pas qu'il s'agisse du même rire...

Jesse fit des pas en avant, puis me colla contre mon bureau. La bouteille responsable des dégâts se trouve au coin de la table. Jesse la prend, puis s'assure de l'avoir correctement fermée. Je m'attrape par ses épaules nues, et à ce contact, ma peau frissonna. Il est dur. Jesse me souleva, puis m'assied sur mon bureau. Est-ce-que mon fantasme va se réaliser ?

Cerveau : dans tes rêves.

Ses mains se mirent à parcourir mon corps. Elles enlèvent le pantalon, j'halète.

- Non, on ne devrait pas faire ça ici, Chardson. Pas vraiment non.

- Chut...Il plaqua ses doigts contre mes lèvres, et me pénétra d'un doigt. J'étouffai un cri. Mon dieu...Quelle surprise. Ironisai-je en essayant de contrôler mes pulsions sexuelles. Son va-et-vient est si lent, j'apprécie.

- Il ne faut pas que l'assistante nous entende.

- James, James, attends, je...oh...je...Mon corps s'enflamma lorsqu'il passa un doigt sur ma lèvre.

- Quoi ? Sa voix grave résonne comme une basse dans ma poitrine.

- J'ai une réunion ce soir, et je ne voudrais pas...

- On s'en occupe dans une minute. D'abord, je dois te faire jouir. Un autre doigt s'ajouta, je me cambrai, essayant de ne pas faire de bruit.

- Oh...Je mis une main sur ma bouche qu'il enleva pour me voir me mordre la lèvre.

- Jouis, Jensen. Ses doigts s'enlèvent pour me pénétrer à nouveau, plus profondément, je jouis. Il remet mes cheveux en arrière et souffle sur mes joues rougies.

- Oh mon dieu...Soufflai-je. On a fait ça ici ? J'ai une réunion moi ce soir !

- Et alors ?

- Rien ne te gêne ?! M'exclamai-je. Tu es mon patient, et moi je suis...

- Je sais. Je vois. Je savais que t'allais en venir. Fit-il d'un ton plus sérieux. Deviens Emily la psychologue qui fréquente Chardson qui n'est pas un de ses patients, et qui se fait plaisir à la faire jouir à son bureau parce que c'est ce dont il en a envie.

- Pourquoi ?

- Ca facilitera les choses, tu crois pas ? Si l'étiquette psy/patient te gêne...Je serai qu'un Addict au sexe, et tu m'aideras comme le ferait une amie.

- Donc tu me demandes d'être ton amie ?

- Ce n'est pas ce que j'ai vraiment voulu. Mais oui.

- Ok...Fis-je songeuse.

- D'accord. Parle-moi de ta réunion maintenant.

- Et bien comme tu as l'habitude d'en faire une montagne toutes les semaines, je pensais que tu savais comment t'en sortir... J'ai besoin de quelques conseils.

- C'est ta première ?

J'hoche la tête.

- Ok. Il faut que tu aies ton support. Tous les papiers que ton patron pourrait être susceptible de demander. Ensuite, tu connais la suite : tenue appropriée, il faut que tu sois présentable, ponctuelle...

- Oui. Je gère. L'interrompis-je en continuant d'hocher nerveusement la tête.

- Eh bien voilà. Pourquoi tu es si tendue ? Tu veux que je te baise ? Il me fixa intensément.

- Je...Je m'accroche à son T-shirt pour descendre de la table.

- C'est un oui.

Quoi ? Mais j'ai rien dit !

Cerveau : Tu ne peux surtout pas dire le contraire.

Il me souleva, puis fugua une nouvelle fois du cabinet, moi par-dessus ses épaules. Bon, au moins j'ai terminé mes heures.

Bilan de ce soir : L'assistante a dit trois tentatives de fugue royalement ratées pour Emily Jensen.

- Bonjour Chardson. Est-ce-que ce soir vous faites l'Etoile Noire ? Fit-il d'un ton plaisantant alors que nous entrons dans la voiture noire laquée.

- Etoile Noire ? Ca veut dire quoi ? C'est un code ?

- Bonjour Rick. Mademoiselle Jensen est ici.

- Mes excuses. La voiture démarra. 

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