Seulement Toi

By star-lovah

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Décidée à remplacer sa meilleure amie en tant qu'infimière au chevet d'Alexandre Grégoire, un vieux riche, tê... More

«Seulement toi»
Chapitre I
Chapitre II
Chapitre III
Chapitre IV
Chapitre V
Chapitre VI
Chapitre VII
Chapitre VIII
Chapitre IX
Chapitre X
Chapitre XI
Chapitre XII
Chapitre XIII
Chapitre XIV
Chapitre XV
Chapitre XVI
Chapitre XVII
Chapitre XVIII
Chapitre XIX
Chapitre XX
Chapitre XXII
Chapitre XXIII
Chapitre XXIV
Chapitre XXV

Chapitre XXI

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By star-lovah

                        BÉCA

La voix de John Legend s'éleva sur la première note de sa musique "All of me". Et là où j'étais allongée dans le doux lit, entre le sommeil et le reveil, je ne pouvais rompre ce sourire qui naîssait sur mes lèvres. C'était ma musique préférée, je n'étais pas mélomane pour savoir s'il y avait plus belle que celle ci. Mais une chose était sûre la première fois que j'avais entendu ce morceau, j'étais tombée sous son charme et je l'étais toujours. Bien que j'aurais aimé l'entendre jusqu'à la fin, c'était cependant impossible. Il fallait avouer que primo, c'était la sonnerie de mon téléphone ce qui voulait dire que quelqu'un tentait de me joindre et deuxio, j'étais sûre et certaine qu'il était déjà l'heure de quitter ce lit aussi confortable et douillet fût-il. Alors, pas le temps de revâsser sur mon morceau favori et la voix envoûtante de John Legend car certainement, la personne qui tentait de me joindre s'impatientait. Je saisis alors l'objet pertubateur posé sur la table de chevet, toujours les yeux clos et répondis d'une voix enrouée sans pour autant prendre la peine de vérifier qui était mon interlocuteur, ce que j'aurais sûrement dû faire avant.

-Quand étais-tu censée nous dire que tu n'étais pas en ville jeune fille?

«Oh Merde!»

La voix monotone et en colère de ma mère me poussa instinctivement à ouvrir les yeux et me redresser rapidement sur le lit. Si j'avais du mal à émerger de mon sommeil avant, maintenant ce n'était plus le cas. Je suis à présent parfaitement réveillée et prête à aller me réfugier en Alaska.

-Maman! Réussis-je à dire.

-Non! Je crois que c'est le pape á l'appareil.

Je roulais des yeux face à son sarcasme et remarquais que ma mère était malheureusement d'humeur et très en colère. C'était un mélange assez déroutant qui peut vous foutre une peur bleue si vous connaissiez Adaline, ma chère mère. Et quand vous êtes coupable comme moi je le suis certainement, mieux vaut vous faire tout petit et vous cachez dans un trou ou même fuir aux îles Turcs pour ne pas avoir à faire à elle. Je ne les avais malencontreusement pas mis au courant que j'allais remplacer Céline et je m'en rendais compte que maintenant. Quelle fille indigne je fais! Ma famille a toujours su m'aimer, me protéger et me soutenir mais pour leur remercier d'avoir pris soin et de tenir à moi, je suis partie loin d'eux, même si c'était temporaire je devais néanmoins les prévenir. C'était horrible de ma part!

-Je suis désolée maman, c'est arrivée tellement vite que je n'ai pas eu le temps de vous prévenir. Je sais que c'est pas la peine de me chercher des excuses, c'est mal de ma part mais pardonnes moi. Je suis vraiment désolée, ne m'en veux surtout pas maman. Tu sais que je t'aime, hein tu le sais bien maman chérie...

Je pourrais parier n'importe quoi qu'elle était entrain de rouler des yeux avec un air sadique sur le visage face à ma déclaration d'amour et le fait que je me confondais en excuses devait l'exaspérer encore plus. Ma mère était une femme très autoritaire et pragmatique, elle ne se laissait pas avoir facilement. Elle s'était sans aucune doute rendue compte que j'essayais de l'amadouer afin qu'elle puisse passer l'éponge sur mon erreur. Et ma meilleure stratégie était les sentiments, ça marchait surement avec mon père mais rarement avec elle. Je devais cependant m'y faire après tout ce temps. Pff! Mais ne disait-on pas: «Qui ne tente rien n'a rien!» Au moins j'avais essayer.

-Je t'en prie Béca, arrêtes avec tes "je t'aime" et tes excuses. Ce n'est surtout pas à moi que tu dois les dire mais à ton père et ton frère qui sont vraiment déçus de ton comportement. Moi, j'ai toujours sû que tu étais une ingrate, tu faisais toujours passer tes amis avant la famille.

Ma mère dans toute sa splendeur, sans aucun tact. Ne vous mépreniez surtout pas, elle était juste sans filtre dans ses paroles, bien qu'elle me disait toujours de « tourner la langue sept fois et blablabla», mais elle ne suivait jamais cette règle elle même. Ne me demandiez pas pourquoi, parce que j'en savais fichtrement rien moi. Elle n'était pas du tout une mauvaise mère, je vous l'assure. Elle était à la fois aimante, travailleuse, soucieuse et courageuse. Elle était mon idole en terme de courage, je l'admirais beaucoup cette femme. Par contre, elle avait une drôle de façon de prouver qu'elle nous aimait et avec le temps nous avions appris à nous habituer. Quand il s'agissait de nous remonter les bretelles, elle n'y allait jamais de mains mortes et adieu les sentiments. Ce qui la rendait très redoutable ma chère maman, mon frère et moi la craignons beaucoup.

-Ne dis pas n'importe quoi maman, je ne vous fais pas passer après. Je suis juste tête en l'air, je suis sûre qu'ils comprendront. Mais je te promet que je ferais tous pour me racheter auprès d'eux quand je rentrerais. Comment se porte mon papounet?

Mieux vallait changer de sujet pour éviter les foudres de ma mère pendant qu'il était encore temps.
Mon père était tout le contraire de ma mère, c'était un homme doux, attachant, aimant et sensible. Sa santé était précaire et moralement il luttait. Ma mère avait toujours été celle qui portait la culotte à la maison. Cela me mettait en rogne dès fois de le voir si faible devant ma mère, mais il l'aimait comme un dingue et à chaque fois qu'elle prenait une certaine décision, il se pliait à ses exigences même si ça lui faisait mal. C'était pathétique et j'étais jalouse de ma mère pourtant je ne pouvais rien faire, c'était leur couple, c'était à eux de régler leurs problèmes. Alors, j'avais pas mon mot à dire cependant, j'étais toujours là pour mon père quand il était blessé par les mots mordants et sans filtre de ma maternel. J'aime beaucoup mon père et ses bras reconfortants me manquaient énormément.

-Ah! Il est toujours aussi grincheux et maladroit comne à son habitude. Me répondit ma mère d'un ton moqueur et souriant sans doute à ce dernier qui ne devait pas être loin d'elle car j'entendis le grognement de mon papounet, prouvant ainsi son désaccord suite au propos de ma chère mère.

Je ne pus m'empêcher de sourire en imaginant la mine boudeuse de mon petit papa. Mon père et ma mère, était une grande histoire d'amour comme je vous l'avais dit tant tôt. Ils se taquinaient toujours, ma mère l'appelait le grincheux ou le maladroit, et il l'était vraiment mon papounet, je devais sans doute tenir de lui ma maladresse. Alors mon père pour se venger, l'appelait la chieuse. Et c'était toujours des moments hilares pour mon frère et moi de voir la tête de notre maternel se décomposer, le regard qu'elle lançait à mon père en disait long sur ce qui l'attendait le soir ou dans les jours à venir. J'avais jamais compris leur duel du regard et j'en avais pourtant jamais eu envie de le comprendre.

-Mais... Poursuivit-ma mère. Il est toujours aussi doué à la bagatelle, il n'est jamais maladroit au lit... Finit-elle en gloussant comme une dinde.

«Oh non! Seigneur! Epargnes moi des délires de ma mère. »

Un autre qualificatif de ma tendre mère que j'avais oublié de mentionner, c'était une dévergondée. Elle n'avait aucune gêne à me raconter ses ébats avec mon père, pour le plus grand malheur de ce dernier. Mais! Qui serait à l'aise d'entendre sa mère le raconter ce qui se passe avec son père la nuit dans leur lit et dans le cas de mon père c'est encore pire, entendre sa femme révéler à sa douce et innocente fille ses prouesses de la veille. Il n'y avait que ma mère pour être aussi tordue pour parler de ça à sa fille.

-Maman, je ne veux surtout rien savoir de votre nuit, s'il te plait épargnes les moi. Répondis-je enfin en frottant mes yeux.

-Ah Béca! Ne commences pas à jouer à miss prude avec moi. Tu sais bien que Stéphane et toi n'êtes pas nés d'un bisou anodin. Il a surtout eu frotti frotta entre Pitt et Jolie. Ils se sont rencontrés, ont fait connaissance. Après c'est devenue plus approfondie et intense jusqu'à ce...

J'avais arrêté d'écouter à ce moment là, je ne savais pas ce qui était le plus choquant, le fait que les parties intimes de mes parents portent des noms bien précis "Pitt et Jolie", les noms de ces acteurs connus «Brad Pitt et Angelina Jolie» -(j'étais sûre que cette l'idée venait de ma mère.) Ou le fait que ma mère me faisait un cours sur la sexualité que je trouvais absurde.

«On n'est pas sorti de l'auberge!»

Je secouai la tête énergiquement et répetai des non, non, non sans fin pour faire comprendre à ma mère que j'en pouvais plus. Elle se mit à rire soudainement, se foutant sûrement de ma gueule ou de celle de mon père qui devait être blanc comme la neige «mon pauvre petit papa!» Cette femme finira par avoir sa peau un de ces jours. Après quelques minutes de remontrances et de plaisanteries, la chieuse finit par raccrocher pour mon plus grand plaisir. Je sais que je n'avais surtout pas le droit de l'appeler ainsi mais elle ne le saurait jamais. Je laissai sortir un long soupir, ma journée ne pouvait pas mieux commencer, prendre les nouvelles de mes parents me faisait du bien et c'était maintenant que je réalisais qu'ils me manquaient. Je consultai mon téléphone pour voir l'heure affichée sur l'écran 7h20. Zutt! Je suis à la bourre, je ne vais sûrement pas me dépêcher pour ne pas rater le bus mais je devrais tout de même commencer par bouger mon cul de ce lit. Je pars directement à la douche, me brosser les dents, faire une petite toilette, m'habiller convenablement et descendre m'occuper de Mr Alexandre. Je passai d'abord prendre mon petit déjeuner qui m'attendait déjà sur le comptoir et Martha toute souriante l'accompagnait.

-Bonjour ma belle! Me lança-t-elle.

Je lui répondis avec le même sourire et attaquai mon pancake et mon café matinal. On discutait un peu, elle était radieuse et joyeuse. Et j'avais hâte de la voir encore plus heureuse dans les bras de Justin. Ce dernier m'avait dit hier soir qu'il aurait une discussion serieuse avec elle aujourd'hui et il était sûr que cette dernière serait avantagieuse pour lui. Je suis déjà super excitée à l'idée de les voir ensemble ces deux tourtereaux. Après mon petit déjeuner, je l'embrassai sous la joue et pris le plateau de M. Alexandre pour lui apporter le sien. Je ne l'avais pas vu hier soir, je m'inquiètais pour sa santé... J'espèrais que la nuit a été agréable pour lui. Je m'approchai doucement de la porte et comme je le faisais durant toute la semaine, je frappais deux coups contre les battants de sa porte avant de rentrer. Je le vis assis dans son lit, le sourire aux lèvres, ses yeux noisettes même fatigués, étaient chaleureux.

-La belle Béca! Commança t-il. Je disais justement à mon fils que vous ne tarderez pas à nous rejoindre. Poursuivit-il en regardant le dit-fils.

Je l'avais étonnamment oublié celui là. Je jetais un regard dans l'angle de la pièce où il était assis confortablenent et paisiblement. Il portait un jogging noir et un t-shirt gris qui lui allait comme un gant, il avait une posture fière et maître du monde entier. Ce sourire charmeur flottait toujours sur ses lèvres... Ses lèvres qui m'avaient embrassés comme un dingue la veille. J'avais fait en sorte de mettre de côté ce moment troublant passé avec lui sur la plage, je n'arrivais pas à comprendre comment j'avais pu me laisser aller à ce point. Il m'avait embrassée sans ma permission mais au lieu de le repousser et le giffler, je lui avais rendu son baiser. J'avais, à ce moment perdu la notion du temps et je ne me préoccupais guère de l'endroit où nous étions. Sa main sur ma peau, son souffle dans mon cou et les petits baisers qu'il y laissait, m'avaient transportée ailleurs. Là où il était maître de mon corps et de tout mon être. J'avais jamais vécu un truc d'aussi intense et torride de toute ma vie, je fus emportée dans un tourbillon de désir inattendu et sourde à tout ce qui n'était pas lui et ses exigences brûlantes. Bienheureusement que la nature était là pour me sortir de ce pétrin, car ma conscience m'avait abandonnée.

«Tu m'avais demandé de la fermer...» Se défendit cette dernière.

Tu aurais dû persister, oui tu aurais dû. Au moins, j'aurai pas eu l'air débile et donner l'occasion à ce petit prétentieux de se foutre de ma gueule. Bien que je l'avais remis à sa place après, mais je crois qu'il n'avait pas dû apprécier mon commentaire qui lui avait sans doute blessé son égo de mal Alpha. Pathétique! Je m'en contrefichais, de toute façon, il n'avait qu'à pas se vanter de me faire de l'effet ou ne pas me comparer à une ado qui embrassait pour la première fois, bien qu'il y avait une part de vérité, je me suis sentie froisser. Ou il n'avait qu'à pas m'embrasser point barre...

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