Hey ! Voici le chapitre du jour, un peu plus long que d'habitude, mais j'espère que la longueur ne vous en tiendra pas rigueur et que j'espère qu'il vous plaira :D
J'vous souhaite à tous une bonne lecture~
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L'air avait brusquement changée de direction. Tantôt plus doux et plus léger, il était devenu plus suffocant et plus bourrasque. Alycia n'en était pas consciente, elle bougeait sans s'en rendre compte comme un robot. Tout son ressenti et son esprit vif s'étaient envolés, se camouflant dans l'air changeante. Son esprit était enveloppé dans un voile qui lui cachait toute netteté et intelligence.
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À l'intérieur du Mont Olympe, la tension était palpable. Percy, Grover et Annabeth longeaient les dédalles du couloir de l'Olympe, se perdant à l'intérieur puisqu'ils n'y allaient pas à l'Olympe tous les jours. Le Mont était vaste et majestueux comme un labyrinthe. D'un coup d'œil vif entre eux, les demi-dieux tournèrent vers la droite au bout d'un interstice et ils se trouvèrent devant une grande porte massif. Annabeth mit une de ses mèches de cheveux bruns derrière son oreille gauche et essaya de reprendre une respiration régulière étant donné que sa respiration s'était accélérée par l'effort physique. Même si elle était douée dans le domaine du sport, si elle donnait beaucoup d'effort, elle pouvait vite effrénée son souffle tout comme Grover et Percy.
Grover ouvrit la porte en bois massif dans un petit grincement qui fit grimacer la fille d'Athéna. Ils virent alors une grande salle d'armement.
— Ouah ! On a trouvé le jackpot ! s'exclama Grover, excité en voyant toutes ces armes.
Installé sur des étagères, les demi-dieux pouvaient apercevoir des arcs, des flèches, des boucliers, des lances et tout autres armes possibles. Sur des grandes tables en bois, placés au milieu de la salle d'arme, ils pouvaient voir des dagues, des épées positionnées sur celles-ci. Entre chaque étagères, des statues de chevalier faisaient office de décoration.
— Une salle d'arme...Je ne savais pas que les Dieux en avaient une...Déclara Percy.
— On doit s'armer, nous n'avons plus nos propres armes. Ça tombe à pic, déclara Annaebth en se dirigeant vers les arcs et les flèches.
Grover hocha la tête et s'approcha d'une lance. Il la prit en main et la manipula de tous les côtés avant de toucher Percy qui recula en se tenant l'épaule tandis qu'un léger « crack » retentit dans la salle.
— Aïe, s'écria Percy en se maintenant l'épaule droite.
Grover recula et déglutit tout en ayant les yeux écarquillés. Annabeth se rapprocha d'eux presqu'en colère.
— Faites-moins de bruit pour pas qu'on se fasse repérer. Et Grover, lâche-moi cette stupide lance.
— Euh...Oui, tout de suite...Immédiatement, bégaya Grover en reposant la lance dans son socle contre le mur.
Pour autant, sous la pression, il remit mal la lance et celle-ci tomba vers Grover en vertical. Percy écarquilla les yeux en voyant la lance tomber à nouveau.
— Attention! prévint Percy tout en tirant son meilleur ami vers lui.
La lance tomba dans un tintement métallique et toucha la manche d'une épée qui débordait d'une table. L'épée tomba à son tour suivit de plusieurs d'autres comme les dominos. Annabeth s'arrêta et leva les yeux au ciel tout en se retournant vers ses compagnons.
— Non mais ce n'est pas possible ! Vous le faîtes exprès ? demanda-t-elle.
Percy et Grover se regardèrent avant de secouer la tête négativement.
— Partons, avant que quelqu'un d'autres nous trouve ici, finit par dire Annabeth.
Elle récupéra deux épées, elle en donna une à Percy et l'autre la garda en main. De sa main libre, elle prit une dague et la donna à Grover qui la regarda.
— C'est mieux pour toi si tu prends une minuscule épée. Tu es maladroit, pire qu'Alycia, déclara Annabeth.
Grover se sentit vexé, mais prit la dague pour se défendre même s'il se servait très bien de ses sabots pour donner des coups à ses adversaires. Chouinant de cette mésaventure, Grover suivit ses deux amis hors de la salle d'arme. Rapidement, ils virent, après avoir tourné à gauche, la sortie. Le vent frais et violent les firent frissonner. Les flammes allumés des torches muraux qui éclairaient le Mont Olympe frétillaient en raison du vent sauvage qui les entouraient.
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Clifford prit le médaillon qui était posé minutieusement dans sa poche, l'ouvrit et regarda la photo de sa belle. Il caressa la photo qu'il gardait, tout le temps, auprès de lui puisque c'était la seule qu'il avait d'Odile. Clifford soupira, ferma le médaillon en forme de cœur et le rangea dans sa poche initiale. Toujours à sa place, il écarta ses bras en formant un pont horizontalement avec ceux-ci.
« — Preneur de vie, Dieu des dieux, gardien de la porte des morts : entends-nous. Maître du destin, avant le temps et après.
Avant l'être et le néant.
Accepte notre offrande.
Prenez mon sang. »
Clifford tendît sa main, paume tournée vers le sol, à Alycia qui était devant lui. Automatiquement, la jeune sorcière lui tendît l'athamé que Percy lui avait offert et Clifford le prit avec fermemté. Il regarda la lame brillée dans la noirceur et se trancha la paume. Grimaçant légèrement, il replia ses doigts à l'intérieur pour essayer d'amincir la coupure : mourir d'une égratignure qu'il s'était infligé lui-même n'était pas son but premier dans l'immédiant. Soutenu par les regards insistant de ses deux acolytes, Clifford tendît son bras vers le milieu du cercle où une flaque d'eau s'y était formée lorsqu'Alycia avait installée le dôme de la sphère du cercle sacré. Clifford regarda son sang tomber, goutte par goutte, à l'intérieur de la flaque d'eau qui changea immédiatement de couleur. Tantôt azur, elle devint très vite rouge sang.
Le regard noir, Clifford continua la formule de résurrection.
« — Entend notre prière, ô Dieu des dieux, Maître du destin, avant le temps et après. Avant l'être et le néant.
Accepte cette offrande.
Prenez ma chair. »
Délicatement, il se coupa une mèche de cheveux qu'il fit tomber dans la flaque de sang. Elle dériva à l'intérieur guidée par le vent éveillé depuis tout à l'heure. Quant à Yseult, elle prit le couteau de Clifford que ce dernier lui passât et elle se coupa la peau. Arrachant un mince filet de peau qu'elle fit tomber dans la flaque rouge vif.
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Frissonnante par le vent qui s'était levé, les cheveux d'Annabeth virevoltaient contre son dos et elle déglutit, en sentant l'air changée brusquement de souffle.
— On est en retard. Clifford a déjà commencé ! s'alarma Annabeth.
Percy vit en contre-bas la sphère bleutée qu'Alycia avait créée pour enfermer le cercle sacrée et pour garder que les bonnes énergies afin que le rituel soit un grand succès.
— Regardez en bas...On dirait...Commença Percy en écarquillant les yeux.
— Une couronne...C'est la couronne magique qu'on nous parlait vous croyez? Termina Grover.
— Je pense. Regardez-bien, ça forme bien une couronne si on imagine correctement les choses. Ils sont tous alignés en cercle ce qui forment la base de la couronne et des pointes forment le haut d'une couronne. Je veux dire, si on met le pentagramme qu'ils ont fait en trois-dimensions et si on relèvent les points élémentaires de l'étoile, ça forment une couronne, expliqua Annabeth minutieusement.
— Ça correspondrait ! C'est pourquoi on ne trouvait rien comme informations que ce soit tangibles ou pas ! Ça parait logique, à présent ! C'est rien d'autre qu'une imagerie! En gros, ça se reférait tout simplement au pentagramme d'un cercle rituel, confirma Grover.
— Ne perdons pas plus de temps ! Sauvons Alycia de ce merdier, dit Percy, pressé de la retrouver.
Annabeth et Grover hochèrent la tête positivement. Percy descendit les escaliers en courant et entendait la voix de Clifford qui avait entamée une incantation. Le cœur au bord de l'explosion, Percy vit Alycia dans le cercle suivre les directions de leurs ennemi. Annabeth fronça les sourcils en voyant le même spectacle horrifiant et se mordilla la lèvre inférieure, irritée tandis que l'inquiétude de Grover s'amplifiait en voyant de gros nuages se former dans le ciel grisâtre.
Vers le milieu des escaliers, Annabeth s'arrêta et prit son arc qu'elle avait mit dans son dos. Prenant, par la même occasion, une flèche qu'elle plaça sur son arc. Elle étira ses bras et attendit pour tendre la corde correctement. Elle visa la sphère illuminée et retient sa respiration. Grover l'observa étant donné qu'il était derrière elle et Annabeth pouvait sentir son regard posé sur son dos. Elle ferma les yeux, essaya de vider son esprit et se concentra. Elle tira et entendit la flèche siffler l'air avant d'atteindre la sphère bleutée. Pourtant, celle-ci ne se brisa pas et la flèche tomba raide sur le sol. Percy se retourna pour observer Annabeth qui avait soupirer de frustration et en ayant vu la flèche dans le ciel. Il retourna son regard sur la sphère qui encerclait Alycia, Arthur, Yseult et Clifford.
Si une flèche ne pouvait pas briser la sphère...comment allaient-ils faire pour arrêter ce rituel maudit ? Comment allaient-ils faire pour récupérer Alycia et la réveiller de cette transe ensorcelée ?
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Non-déboussolée par la flèche qui avait touché la sphère et qu'elle avait aperçue les vaguelettes circuler sur le bouclier, Yseult tendît, à nouveau, l'athamé au sorcier qui le reprit et elle regarda son bras cicatriser immédiatement. Elle bougea son bras et sourit en ne voyant aucune trace de la coupure qu'elle s'était infligée. Elle n'avait rien sentie du tout pendant le processus.
« — Peu importe ce que vous pensez faire pour briser le cercle, rien ne pourra ébranler le rituel. Ce que vous faites est une perte de temps, pensa Yseult en regardant du coin de son œil les demi-dieux dans les escaliers »
Son attention se reporta sur Clifford quand elle entendit la voix de ce dernier retentir.
« — Ô grand maître du destin, gardien des morts,
Accepte cette offrande.
Prenez mes os. »
Aussitôt, Arthur tapa dans ses mains et fit apparaître des os d'animaux qu'ils ont amassé pendant leur voyage jusqu'au mont Olympe. Il les déposa dans la flaque rouge sang au milieu du cercle dans un cliquetis assourdissant. Arthur se replaça et attendit le signal de Clifford qui continua de réciter.
« — Os. Chair. Sang. À toi, pour l'éternité.
Ô, cœur de vie,
Souffle et Air,
Accepte cette offrande,
Laissez-la traverser le lagon des âmes.
Je t'en supplie. »
Par une douceur incroyable, Yseult s'était mise à danser. Tantôt de petits pas et actuellement, elle faisait de grand gestes éloignant ses membres de son buste pour dégager une bourrasque de vent et elle se mit à souffler doucement pour accompagner le vent en plein éveil. Alycia mit en coupe ses mains et Yseult y déposa, délicatement, le vent à l'intérieur des paumes de la jeune sorcière. Celle-ci, enferma dans une sphère en crystal le vent réalisé par Yseult. Alycia s'approcha délicatement vers le centre du cercle. Ouvrit la boîte en sphère, et versa le vent qui tomba dans la flaque dans une douce berceuse.
Se relevant, Alycia se retourna pour se replacer. Clifford l'observait silencieusement et jeta son regard vers la flaque d'eau-rouge. Des vaguelettes se formaient irrégulièrement et se mélangeaient entre eux à cause du vent qui s'était ajouté grâce à Yseult, la Déesse du vent.
« — Reviens-moi. »
Clifford récita au moins trois fois le sortilège et le vent devint de plus en plus sauvage. Les ingrédients se mélangèrent et fusionnèrent tout en s'élevant dans les airs au fur et à mesure du processus. Progressivement, une silhouette tantôt poussières se transforma en une forme clair et nette qui apparut devant le trio d'argent et Alycia après quelques instants d'attente qui leur semblait interminable.
Elle se convulsa et les convulsions s'arrêtèrent jusqu'à ce qu'un gémissement plaintif parvenait aux oreilles de Clifford qui écarquilla les yeux de plus en plus.
Le spectacle était inimaginable. La nouvelle silhouette qui venait d'apparaître sous leur grands yeux, dévoila des membres pâles et fines ainsi que de longs cheveux blonds ondulants à la perfection le corps nu de la jeune femme qui se mettait, maladroitement, debout. Elle déplia ses bras et les regarda méticuleusement comme si c'était la première fois qu'elle naissait. Ses yeux violets s'agrandissent au fur et à mesure de sa découverte de son corps avant que son cœur ne s'arrête d'un bond en voyant Clifford devant elle.
Ses cheveux dorés trempées lui collaient à la peau tandis qu'elle s'approchât de Clifford qui la regardait, subjugué par la beauté de la jeune femme qu'il retrouvât après tant d'année. Tout autour d'eux, le calme était revenu.
— Odile...Murmura-t-il.
— Alycia ! appela Percy en mettant ses deux mains contre le bouclier bleuté et essoufflé.
Percy avait descendu en courant les escaliers en voyant le rituel continuer tandis qu'ils étaient éberluées par la résistance du bouclier. Ses poings cognèrent contre la sphère tandis qu'il voyait la scène devant lui, son estomac se nouait par peur et angoisse. Il n'assimilait toujours pas ce qu'il était en train de se passer devant lui.
Annabeth et Grover le rejoignirent peu de temps après. Ils regardèrent Percy trembloter d'effroi et ils se jetèrent un coup d'œil, intrigué. Ils virent alors ce que Percy voyait et à cette vue, ils se figèrent.
Clifford ne s'en préoccupa guère, trop concentré par ce qu'il voyait devant lui. Tout près de Clifford, la femme aux boucles d'or s'arrêta en entendant son prénom se faire ainsi prononcés d'un ton tendre et doucereux. Elle reprit sa marche et colla son corps nu contre celui du sorcier qui se tendit à ce contact qu'il avait presqu'oublié. La femme toucha le visage mâte de Clifford, cherchant à nouveau les traits du visage de ce dernier et lui fit tourner son visage pour en regarder les contours afin de voir ce qui avait changé.
— Tu as tellement changé, murmura Odile.
Clifford senti son cœur s'arrêter en entendant sa bien-aimée lui parler après tant d'année. Il lui sourit timidement et secoua négativement la tête.
— Non, je n'ai pas changé. Je suis toujours celui que tu as connu, dit Clifford en lui prenant en coupe le visage de sa dulcinée qui tressaillit en sentant les mains chaudes et robustes sur son pâle et froid faciès.
Odile ferma les yeux à ce toucher et secoua la tête.
— Non...Tu as vraiment...beaucoup changé, insista Odile.
Clifford fit relevé la tête de la jeune femme et leurs regards se croisèrent longuement. Il secoua la tête et serra Odile contre lui malgré sa nudité.
Il avait réussi.
Son rituel avait fonctionné.
Odile lui était revenu.
À lui pour l'éternité.