Lidonna ne pouvait arrêter de faire les cent pas. Elle n'arrivait pas à s'asseoir et baisser les bras. Il devait bien y avoir un moyen de battre ce fameux monstre ? Mais la rouquine ne savait ce qu'était ce monstre et Maxia avait arrêté de parler. Elle ne daignait même pas la regarder quand elle lui posait des questions. Lidonna avait l'impression que l'esprit de la Naine s'était déphasé de son corps. A moins qu'elle l'ignore complètement. Lidonna ne savait pas depuis combien de temps ils étaient là. Rivel avait arrêté de vouloir la raisonner depuis au moins une heure, peut-être même deux ou plus ? Elle n'avait strictement aucune notion du temps. Elle se contentait de continuer de marcher en se répétant qu'il y avait bien quelque chose à faire pour les sortir d'affaire. Mais après tout, même elle n'avait aucune idée.
Quand cette évidence s'imposa à elle, elle s'arrêta immédiatement. Elle n'avait pas arrêté de répéter qu'ils devaient trouver une solution pour s'en sortir, mais elle même n'avait strictement aucune idée. Pas même une amorce de plan. Elle se tourna alors vers Rivel qui s'était assis à côté de Maxia et elle lui lança dans un murmure :
« Alors on va mourir comme ça ? »
Rivel ne répondit rien.
Cette réalisation coupa le souffle de Lidonna. Elle savait qu'elle risquait constamment sa vie, mais dans l'adrénaline de l'action elle n'était jamais parvenue à ce niveau de conscience. D'habitude elle se battait ou elle tentait de fuir. Là elle ne pouvait strictement rien faire. Elle était dans une impasse, et la seule option qui lui restait était de faire face à la mort.
Elle s'approcha à pas lent de Rivel et s'assit à côté de lui. Son ami attrapa sa main en signe de soutien et peut-être même d'adieu. Alors elle posa sa tête contre son épaule et ferma les yeux. Elle pensa à chacun de ses proches qu'elle ne reverrait plus, à qui elle ne pourrait jamais dire adieu ni à quel point elle les aimait. Elle pensa à sa famille biologique et adoptive. Cette famille qu'elle venait à peine de trouver. Ruby, Sam... Elle voudrait qu'il soit là avec elle, qu'il la prenne dans ses bras qu'il la rassure comme le grand frère qu'il était. Elle voulait redevenir une enfant sans responsabilité, mais cette fois entourée de gens qui l'aimaient. Mais par dessus tout, elle aurait aimé être blottie dans les bras de Rordian. Ils s'étaient à peine dit au revoir cette fois-ci. Il était tellement occupé qu'ils s'étaient contentés d'un petit baiser. Après tout, Lidonna n'allait que sur Nainou et lui n'avait pas non plus prévu de mourir une troisième fois. Et pourtant...
Une larme s'échappa de ses yeux fermés. Elle aurait aimé lui dire une dernière fois qu'elle l'aimait du plus profond de son cœur et de son âme. Soudain, Rivel se releva d'un coup avec un souffle effrayé, dans un mouvement de réflexe. Ce mouvement légèrement violent sortit immédiatement Lidonna de ses pensées. Elle remarqua alors l'objet de ses perturbations. Les torches, qui brûlaient toujours dans le couloir face à eux, étaient en train de s'éteindre une à une. Instinctivement, Lidonna savait ce que cela signifiait. Mais la petite part d'elle qui refusait d'abandonner s'écria :
« Maxia, qu'est-ce qu'il se passe ? »
Elle ne répondit pas, toujours les yeux dans le vague.
« MAXIA ! »
La Naine secoua la tête et se releva. Elle jeta un coup d'œil à Lidonna, puis au couloir qui s'éteignait petit à petit et elle déclara :
« C'est la fin, le monstre est là. »
Puis elle se rassit. Lidonna retrouva un peu de sa vivacité et fut sidérée par l'abandon total de Maxia. Elle n'eut pas le temps de s'offusquer, Rivel tapa sur son épaule pour attirer son attention :
« Lidonna regarde. »
Elle suivit du regard ce que son ami pointait de l'autre côté du couloir, dans le noir, un trait lumineux rayonnait. C'était la lumière qu'ils avaient vu tous les deux et qui les avaient fait se perdre dans les galeries.
« Maxia...
— Quoi ? répliqua-t-elle agacée.
— La lumière là-bas... ?
— C'est le monstre qui va nous tuer.
— C'est ce qui nous a hypnotisé et perdu dans les couloirs.
— Quoi ? Il est apparu de jour ?
— Oui. »
Maxia se tut et se mit à réfléchir. Le monstre avançait extrêmement lentement, heureusement pour eux, mais un souffle glacial commençait à se faire sentir.
« Votre pouvoir consiste à contrôler la lumière c'est ça ? demanda la mineure.
— C'est ça.
— Le monstre absorbe la lumière comme vous le voyez, je pense que votre puissance l'a attiré et qu'il a cherché à vous piéger pour pouvoir vous absorber vous aussi. Et il a réussi.
— Parce que cette chose a une conscience ? »
Maxia haussa les épaules. Après tout ce n'était qu'une supposition. Mais apprendre qu'ils n'étaient pas responsables de leur égarement n'apaisait pas son ressentiment.
« Lidonna... Cette chose se rapproche de plus en plus vite... Je l'entends murmurer des choses... Non, une chose... Luor. Est-ce que...
— ça veut dire lumière, le coupa-t-elle. En nain.
— Génial. » répondit Rivel ironique.
Tout son être se brisa. A cet instant Lidonna vit qu'il avait totalement abandonné. Ce qui lui donna encore plus envie de lutter.
« Il faut qu'on se batte. Aller il faut qu'on se batte ! s'écria-t-elle en se tournant à tour de rôle vers ses deux compagnons.
— Et comment tu veux qu'on se batte contre une ombre ? » répliqua Maxia en haussant la voix.
Pour la première fois, la mineure montrait une autre émotion qu'une froideur et un abattement. A ce moment là Lidonna comprit qu'elle n'était pas résignée mais terrifiée et qu'elle avait, tout le long, juste tenté de se maîtriser.
« Rivel et moi pourrions tenter quelque chose avec la lumière.
— La lumière que le monstre absorbe ?
— Qu'est-ce qu'on risque à essayer ? Qu'est-ce qu'on risque à tenter de sauver notre peau ? Rien... Rien du tout. Maxia, Rivel et moi allons tenter de nous sauver d'ici. Parce que nous n'avons rien à perdre. »
Lidonna expliqua alors son plan à son ami Luminaire. Elle ressentait toujours en elle quelque chose qui venait du scandium, elle en était persuadée. L'obscurité se rapprochait et pourtant elle ne se sentait plus mal à l'aise. Elle ne se sentait ni oppressée, ni faible. Sa respiration n'était pas lourde ou difficile. Elle avait comme l'impression que le scandium l'avait chargée de lumière. Et si elle était chargée de lumière, peut-être qu'il lui était possible de la faire ressortir et de faire une barrière de lumière. Elle l'avait déjà une fois, elle devait bien être capable de le refaire, et peut-être de se sauver...
« Mais je ne sais pas faire de barrière de lumière ! s'écria Rivel.
— Moi non plus. Il va falloir qu'on apprenne vite, cette chose se rapproche extrêmement vite. »
Lidonna eut du mal à déglutir en voyant qu'il ne devait rester qu'une cinquantaine de mètres entre eux et le monstre. Et plus il s'approchait, plus il accélérait.
« J'ai fini par comprendre qu'avec nos pouvoirs et nos capacités, quasiment tout fonctionne à la visualisation. Je pense que si on visualise la lumière sortir de notre corps pour former une barrière autour de nous ça pourrait fonctionner.
— Ok, essayons. »
Main dans la main, ils fermèrent les yeux en essayant d'imaginer qu'ils créaient une bulle à partir de lumière qu'ils extrayaient de leurs corps. Lidonna sentait qu'elle commençait petit à petit à se fatiguer, alors elle ouvrit les yeux. Autour d'eux brillait un halo lumineux.
« Rivel ça a fonctionné ! » s'écria-t-elle.
Le garçon ouvrit les yeux, leur barrière oscilla légèrement mais il se ressaisit rapidement.
« J'espère que votre truc est solide parce que le monstre continue d'avancer. »
La Luminaire prit une grande respiration et se prépara à tenir. Parce qu'il fallait qu'elle tienne, il fallait que leur plan fonctionne. Ils devaient vivre.
Soudain, ils sentirent des coups forts et réguliers contre la barrière.
« Ça fonctionne ! On ne va pas mourir ! »
Mais si Lidonna était heureuse d'avoir eu une bonne idée, elle savait qu'ils n'étaient pas encore sortis d'affaire. Ils tenaient depuis quelques minutes et ils commençaient déjà à faiblir. Les assauts de la masse sombre étaient violents et déterminés. Leur réserve de lumière s'épuisait extrêmement rapidement si rapidement que Lidonna craignait qu'ils ne tiennent même pas une heure. Et Rivel lui confirma ses craintes en lui murmurant qu'il commençait à se sentir vide.
« Maxia, il faut que tu nous guide jusqu'au gisement de scandium.
— Pourquoi ? s'inquiéta la mineuse.
— Parce qu'on ne produit pas la lumière, on l'a emmagasinée du minerai et on commence déjà à être à court. »
Elle eut un rire nerveux avant de déclarer :
« On n'est pas encore sauvé finalement... »
Elle n'ajouta rien et commença à marcher doucement et tout en gardant au mieux leur concentration, les Luminaires suivirent le rythme de leur guide. Ils ne pouvaient pas aller trop vite, Rivel et Lidonna devaient rester concentrer, mais ils ne pouvaient pas prendre tout leur temps, ils devaient arriver au scandium avant d'être à court de lumière. Ils devaient donc trouver le bon rythme. Mais comment savoir s'ils n'allaient pas trop lentement ? Maxia qui connaissait le chemin ne savait pas combien de temps les Luminaires pouvaient tenir, et les Kayoliens n'avaient aucune du temps de marche exact jusqu'au filon. Et le monstre qui les suivait en frappant toujours plus fort la barrière.
Une tension régnait entre les trois camarades. Une tension qui empêchait la peur de prendre le dessus. C'était les cœurs serrés et les mains moites qu'ils avançaient en tentant d'accélérer à chaque nouveau pas, en tentant de survivre une minute de plus. Petit à petit Lidonna se sentait de plus en plus vide, et elle finit par sentir qu'elle atteignait ses limites.
« Maxia, on est encore loin ?
— Non pas vraiment, pourquoi ?
— Parce qu'on va bientôt lâcher. Il faut qu'on arrive vite...
— Vous pensez qu'on peut accélérer ?
— Rivel ?
— Hum ? »
Lidonna sentit dans son onomatopée faiblarde qu'elle perturbait sa concentration.
« Tu te sens capable d'accélérer ? »
Le garçon réfléchit quelques instants avant d'acquiescer. Lidonna fit part de sa réponse à leur guide qui se mit alors à marcher beaucoup plus vide. Mais comme elle avait compris que les Luminaires devaient garder une concentration maximale, elle leur ordonna de ne pas faire attention au chemin et attrapa leurs mains entrelacées.
Les quelques minutes qui les séparaient du filon de scandium leur parurent durer une éternité. Elles furent dures à tenir, mais ils tinrent bon et ils arrivèrent. Le soulagement qui parcourra Lidonna lui fit perdre sa concentration.
« Ce n'est pas le moment de flancher, la rabroua Maxia. Il faut que vous teniez encore trois heures. »
Trois heures ?! Mais les dix dernières minutes avaient été une torture physique et mentale. Et ils devaient encore tenir trois heures. Trois heures avant le levé du soleil, trois heures avant que le monstre n'arrête de les attaquer.
« Trois heures Rivel, il faut que l'on tienne trois heures...
— Avec la source de lumière à notre portée ça devrait aller !
— Parle pour toi. » bougonna-t-elle.
Rivel pressa la main de Lidonna qu'il tenait.
« Allez, on peut le faire Lido. C'est toi qui nous as fait nous battre, c'est grâce à toi qu'on a cette barrière de lumière qui va nous permettre de survivre. Tu es une battante, bats-toi. »
Évidemment qu'elle allait se battre. Il était hors de question qu'elle meurt sans avoir revu Rordian. Elle laissa ses pensées se concentrer sur Rordian pour oublier la terrible fatigue qui la tiraillait. Pour oublier la peur qui le tenait. Pour oublier la rancœur que lui vouait Maxia. Pour oublier ce monstre qui n'était qu'à quelques centimètres d'eux et qui luttait avec une rage inépuisable.
Au bout d'une heure, Lidonna commença à ne plus réussir à garder les yeux ouverts ce qui faisait baisser l'efficacité de la barrière. Quelle idée avait-elle eu de discuter toute la nuit avec Sulvan et Cyn... En la sentant succomber à la fatigue, Maxia se mit à lui raconter sa vie pour la garder éveillée et l'obligeait à lui répondre. Ils étaient si proches du levé du soleil. Si proche de la survit. Encore deux petites heurs et ils auraient accompli ce que personne n'avait fait avant eux. Encore deux petites heures lui répétait Maxia. Juste deux petites heures. Lidonna ne pouvait pas s'endormir maintenant.
Alors elle lutta contre elle-même. Pendant deux heures elle tenta comme elle pouvait de garder les yeux ouverts tout en continuant de parler. Soudain, les coups cessèrent. Lidonna s'apprêta à craquer et à se laisser tomber au sol mais Maxia la retint :
« Ce n'est pas encore l'heure ! Encore trente minutes.
— Quoi ? Mais...
— Tu veux risquer que l'on meure pour trente minutes ? » la coupa-t-elle.
Elle était marrante, mais ce n'était pas elle qui fournissait un effort intense depuis plusieurs heures tout en ayant passé la nuit précédente à parler à ses amis.
« Je vous préviendrais quand le soleil sera levé et que nous serons sauf...
— Lidonna... commença Rivel.
— Encore trente minutes. » asséna-t-elle légèrement violemment.
Elle s'en voulut immédiatement. Son ami donnait autant de sa personne qu'elle et sans lui la barrière n'aura pas été assez forte pour résister au monstre. Mais Lidonna n'avait pas la force de lui présenter ses excuses... Elle le ferait plus tard. Pour l'instant elle ne devait penser qu'à cette barrière qui devait tenir encore quelques minutes. Quelques précieuses minutes. Quelques. Précieuses. Minutes.... Que Lidonna ne réussit pas à tenir. Son corps avait atteint sa limite, elle s'effondra en perdant connaissance.
La barrière perdit immédiatement en intensité et un coup puissant et précis qui fit voler en éclat leur rempart de protection. Mais Rivel ne se laissa pas envahir par la terreur et laissa son instinct le guider. Sans attendre il puisa la lumière qui se trouvait en lui et au lieu de tenter de la répartir uniformément autour d'eux il la concentra dans la paume de sa main pour former une boule lumineuse puissante capable de maintenir le monstre loin. En le projetant contre son adversaire, la masse sombre eut un mouvement de recul. Rivel soupira de soulagement que ce ne soit pas qu'une ombre mais bien quelque chose de matériel. Il ne parlait pas un mot de Nainou et visiblement l'inverse était également vrai. Il ne savait pas combien de temps il devait tenir mais s'il devait s'évanouir comme Lidonna il le ferait. Il allait lutter jusqu'à ne plus pouvoir.
Il mit les dernières étincelles d'énergie qui lui restait à tenter de garder le monstre loin d'eux. Il lui envoya le plus de lumière venant du scandium possible. Il fit son maximum et lorsqu'il s'évanouit à son tour à cause de l'effort intense, il espéra qu'il avait tenu assez longtemps.
*
Lidonna et Rivel se réveillèrent à peu près en même temps. Ils étaient dans une pièce qu'ils ne connaissaient pas. Ils n'étaient plus dans les galeries et ils étaient vivants.
« Rivel... murmura la voix rauque de Lidonna. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »
Il la regarda du lit opposé avant d'observer la pièce. L'endroit n'était pas très grand, juste assez pour accueillir leurs sommiers. Les murs peints d'un beige neutre ne leur indiquait pas où ils étaient. Mais la lumière tamisée caractéristique de Nainou lui fit comprendre qu'ils n'avaient pas quitté la planète. Ils étaient toujours vivants. Que s'était-il passé ?
« Tu t'es évanouie, répondit-il alors. Et j'ai lutté pour tenter d'éloigner le monstre. Puis je me suis évanoui. J'ai visiblement réussi à tenir le temps que le soleil se lève. »
Le soupir de soulagement qu'il laissa échapper venait du fond de son cœur. Et les larmes silencieuses qui dévalaient ses joues faisaient écho à cette délivrance. Les joues de Lidonna étaient elles aussi baignées de perles salées. Elle aussi se permettait désormais de ressentir pleinement la peur qu'ils avaient dû refouler pour tenter de survivre.
« Comment va Maxia ? s'inquiéta la rouquine.
— Je viens de me réveillé comme toi.
— Oui c'est vrai. »
Lidonna se redressa sur les coudes péniblement, mais le moindre mouvement lui demandait un effort presque surhumain. Elle avait mal absolument partout et elle était épuisée. Elle prit plusieurs minutes pour pouvoir s'asseoir sur le bord de son lit, les jambes dans le vide.
« Tu es sûre que c'est une bonne idée de te lever ?
— Je veux voir les autres. »
Elle se laissa glisser jusqu'à ses pieds touchent le sol. Elle réussit à se tenir debout mais sa tête tournait légèrement.
« Attends-moi alors. »
Rivel se releva difficilement lui aussi, mais à son tour se dressa sur ses deux jambes.
« On est debout, je trouve que c'est déjà un exploit ! » plaisanta l'Auditeur.
Il tendit sa main pour que Lidonna la saisisse puis ils commencèrent à se diriger vers la porte. Ils avançaient lentement mais sûrement. Petit à petit les étourdissements de Lidonna disparurent et seules restèrent les douleurs musculaires. Alors la rouquine se força à les oublier et à simplement marcher. Dès qu'ils ouvrirent la porte sur le couloir, Rivel se stoppa et murmura :
« Je les entends... Ils sont dans la maison.
— Tant mieux, on n'aura pas à se balader dans tout le village. »
Ils descendirent alors l'escalier qui se trouvait au bout du corridor et ils arrivèrent sur un salon où se trouvait toute leur équipe. Les yeux écarquillés de Firân informa le groupe de leur réveil. Le Localisateur se leva d'un bon et se précipita vers les deux rescapés. Plus précisément il se jeta dans les bras de Rivel en accordant à peine un regard pour Lidonna. Mais la jeune femme n'eut pas le temps de s'en formaliser, son frère se jeta sur elle.
« On a cru... On a cru que vous étiez morts, souffla Sulvan en s'approchant d'eux. Les Nains nous ont dit qu'on ne survivait pas à une nuit dans les galeries.
— Comment vous avez survécu ? demanda Sam en se détachant de Lidonna. Enfin, Maxia nous a dit pour la barrière de lumière mais... Il n'y a pas de lumière ici !
— Désolé de ne pas vous avoir retrouvé ! s'écria soudainement Firân. Mais nos pouvoirs de Localisateurs étaient inutilisables. Il y a tellement de couloirs là-dedans ! C'était... impossible pour nous de vous retrouver. Désolé, désolé, vraiment dé...
— Firân ! »
Rivel attrapa délicatement le visage du garçon.
« Tout va bien, on est vivant, ni Lidonna ni moi ne t'en voulant. Pas vrai ?
— Peut-être un petit peu, mais je pense que je m'en remettrais. » plaisanta la rouquine.
L'air terrifié que prit Firân fit comprendre à la rouquine que sa blague n'était pas passée. Elle le prit alors dans ses bras et s'excusa pour sa plaisanterie.
Sam les interrompit, interrogeant à nouveau ses deux comparses sur l'origine de la lumière qui avait composé la barrière. Ils s'installèrent et ils contèrent leur histoire.
Le groupe resta sur Nainou deux jours de plus, le temps que Rivel et Lidonna se remettent totalement. Après s'être évanouis, ils avaient tous les deux passé trois jours à dormir dans ces lits qui appartenaient à une sorte de maison d'accueil. Et durant ces trois jours, les mineurs avaient fini d'extraire le scandium dont ils avaient besoin. Maxia en voulait toujours légèrement aux deux Luminaires mais le fait qu'ils aient réussi à la sauver contrebalançait légèrement. Évidemment, aucun Kayoliens ne s'introduisit à nouveau dans les galeries. Et lorsqu'ils partirent avec le minerai, Lidonna ne pensait qu'à une chose : revoir Rordian.
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Fin de chapitre 🥰
Tout va bien personne n'est mort cette fois ci 🥺😁
Toujours grâce à Lidonna 🥰 (Et Rivel aussi !)
Je me demandais, que pensez vous de Lidonna et de son évolution ?
Et que pensez vous de Rivel et de sa relation avec Firân ? 🤭
J'espère que le chapitre vous aura plu et on se retrouve la semaine prochaine !
Bisouilles 😘🦋