Tony n'avait pas seulement prévu une fête, j'aurai d'ailleurs dû m'en douter : il avait prévu 3 jours consécutifs de festivités auxquels le SHIELD, les héros autre que les Avengers et les médias étaient conviés. Le dernier m'enchantait moins, mais c'est le QG de Stark, alors je ne dis rien. Mais avant, on devait parler de ce que j'avais fait sur le terrain, le jour où on a vaincu HYDRA.
Diane, se dirigeant avec Tony vers son labo- Pourquoi on est obligés d'en parler là-bas ?
Tony- Je vais finir par définitivement penser que tu n'aimes pas mon labo.
Diane- C'est pas ça, c'est juste que- je vois pas l'intérêt.
Tony- Comme ça, en même temps qu'on discute, mes robots peuvent t'analyser.
Diane- Charmant. J'ai pas du tout l'impression d'être un animal ou une bête de foire.
Tony- Oh, j'aurai confondu.
Diane, grimaçant- J'te déteste.
Tony- J'en ai besoin pour, euh, vérifier plusieurs choses. On y est de toute façon.
Je soupire en passant les portes. Il m'indique un endroit où me poster, je m'y dirige en traînant les pieds. Ses machines m'entourent en projettent leurs rayons sur moi, tout en ne cessant pas de bouger. Je fais une tête impatiente et il soupire très fort.
Tony- Un effort serait-il possible ?
Diane- Ça dépend. Bref, tu as dit qu'on parlerait. Parlons alors.
Tony, s'adossant à un plan de travail- Je ne sais pas comment c'est arrivé. Déjà, donne-moi des infos dessus. Tu l'as fait exprès ? Je veux dire, tu peux le contrôler ?
Diane- Non. Ça devait être à cause du choc de voir Bucky tomber.
Tony- Tu as ressenti quoi ?
Diane- Du choc, de la peur, de la colère, de la tristesse... beaucoup de choses.
Tony- Tu te rends compte que si tu étais capable de contrôler ça, tu deviendrais invincible ? Tu les as littéralement tués de l'intérieur !
Diane, les yeux baissés- Moi, ça m'a fait peur. Quand j'ai pris conscience de ce que j'avais fait, j'étais effrayée de moi-même.
Tony- Et maintenant ?
Diane- Toujours, mais ça va mieux, on va dire. Ça m'a quand même pris beaucoup d'énergie.
Tony- J'en doute pas.
Friday- Analyses terminées.
Tony- Merci Friday. Voyons ça.
Il bidouille des trucs sur sa tablette, qu'il fait glisser sur un écran vertical plus grand. Je ne vois rien de particulier.
Diane- Donc, quelque chose a changé ?
Tony- Non. Absolument rien. C'est dingue.
Je bouge enfin de mon poste. Je m'approche des portes qui s'ouvrent alors qu'il me dit derrière moi :
Tony- Si ça t'arrive encore une fois, viens tout de suite me voir pour une revérification.
Je soupire longuement avant d'entrer dans l'ascenseur. Je vais aider l'équipe à préparer la fête et les chambres pour les invités qui resteront dormir. Bucky m'apostrophe, les mains chargées de chaises destinées à je-ne-sais quel usage.
Bucky- Tout va bien ?
Diane- Je reviens de chez Tony.
Sa mine devient plus sévère.
Diane- Tout va bien, il a pris mes constantes pour voir si quelque chose avait changé.
Bucky- Et ?
Diane- Rien du tout. Dis, tu veux pas que je t'aide ?
Bucky- Non, pour moi c'est bon, mais tu peux aider Peter à porter une table un peu encombrante, et ensuite, Wanda aimerait que tu supervises je sais pas quoi, tu iras la voir.
Diane- Ça marche. A plus Buck.
Bucky, se dirigeant vers l'autre côté du couloir- A plus tard.
J'aide Peter à ammener cette fichue table grâce à laquelle on a fait un trou dans un coin du mur dans la salle de réception, la plus grande du QG. Puis, comme me l'a indiqué Bucky, je vais voir Wanda.
Wanda- Ah, enfin ! Je ne t'attendais plus.
Diane- Ne dis à personne qu'on a fait une entaille dans le mur du couloir. C'est un accident et j'aime mieux que monsieur le propriétaire n'en sache rien.
Elle me sourit en faisant un signe d'une tirette qu'on ferme sur sa bouche. Je souris en retour.
Diane- Et on peut savoir pour quelle tâche tu m'attends ?
Wanda- Supervision de la décoration.
Diane- Ça sonne bien, tu m'as conquise.
On est allées au magasin de bricolage et de déco, j'ai pris tout ce qui allait bien ensemble et qui s'accordait avec l'ambiance du QG. Je suis assez fière de nos choix, ils vont adorer.
On rentre, et avec l'aide de tout le monde, on se met au travail pour rendre cet endroit gris et blanc un sanctuaire de couleurs et de volume.
Diane- Toutes les chambres sont prêtes ?
Vision- Il en reste quelques-unes. Environ une dizaine, peut-être une quinzaine.
Diane- Ok, je suppose que c'est l'étage qu'on a pas encore touché ?
Vision- Exact.
Diane- Bien. Faisons des équipes de deux, et allons pimper ces chambres. Wanda et Vision, Nat et Steve, Peter et moi, on en fait 5 chacun, ça devrait le faire.
Natasha- Ça marche.
Diane- Si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas.
Natasha- Très drôle. Merci, mais on se débrouillera.
Je ris face à son air faussement vexé. On se dirige tous les six vers l'étage en question et en quelques heures, on arrive à faire un truc superbe.
Diane- Y'a pas à dire, c'est propre. Bravo tout le monde.
Bien sûr, les plus belles chambres sont celles de Peter et moi. Mais je ne le dit pas, Nat serait capable de me tazer pour ça.
Diane- Tony, je crois que tout est prêt.
Tony- Magnifique. Je suis content d'avoir prétexté être occupé pour ne pas avoir à faire ces foutues chambres.
Steve- Tony, gros mots.
Je fais une tête choquée sans trop l'être, je m'en doutais au fond. Mais qu'il l'avoue devant tout le monde, ça c'est plus étonnant.
Il est 18h.
Tony- Jarvis, que les festivités commencent !
Jarvis lance une musique de fond relativement basse. Les invités arrivent au fur et à mesure, et les médias sont les premiers au rendez-vous. Ça me tape sur les nerfs qu'ils suivent chacun de nos mouvements, mais je garde mon calme pour faire plaisir à Tony.
Je suis assise au bar, à regarder les convives danser sur la piste et à rire avec Sam et Wanda. Bucky se joint à nous.
Diane- Ça doit être magnifique le Wakanda quand même, non ?
Wanda- Du peux que j'ai vu, oui, c'est incroyable.
Sam- Bucky, tu en as vu un peu plus toi. Raconte.
Bucky- Eh bien, on m'a logé dans une petite cabane rustique près d'un grand lac. C'était typique de leur culture, j'ai beaucoup aimé. J'ai pas compris grand-chose à la technologie de Shuri, mais ça avait l'air fantastique. Ils m'ont donné mon nouveau bras, il est beaucoup plus efficace niveau toucher, ressenti et force.
Sam- Ta force est amplifiée par rapport à l'ancien ?
Bucky- Beaucoup plus, oui.
Je bois littéralement ses paroles. Sa manière de sourire, de se lécher les lèvres quand il est gêné, de froncer les sourcils en exagérant quand il est confus, tout est mignon chez lui. Le jour du combat, je n'ai pas juste ressenti de la tristesse lorsqu'il est tombé, mon coeur s'est brisé quand je l'ai vu heurter le sol avec tellement de brutalité. Si j'avais pu, j'aurai tout pris de son corps. J'aurai pu mourir pour lui, sans hésitation. Mais il a des os très solides, heureusement. J'étais perdue dans mes pensées, je ne l'ai pas vu se lever et s'approcher de moi.
Bucky- C'est un slow. Tu veux bien danser avec moi ?
Diane- Comment je pourrais refuser dans un costume si beau ?
Il était habillé de manière très élégante, avec un smoking noir sur un pantalon de la même couleur. Sa chemise blanche et son noeud papillon rajoutaient un réel plus à l'ensemble. Il était divinement beau.
J'ai mis mes bras autour de sa nuque et me suis perdue dans ses yeux. Il n'a pas osé poser ses mains sur mes hanches, il s'est contenté de ma taille. Son regard m'a percuté avec une telle puissance que mon estomac s'est tordu.
Bucky- J'aime tes yeux. Comment se fait-il que même quand tu es en colère, ils ne sont jamais froids ?
Diane- Je suppose que c'est la couleur vert doux qui fait ça.
Bucky- Ou juste la personne parfaite à qui ils appartiennent.
Mes joues sont en feu. J'avale difficilement ma salive avant de lui sourire timidement en guise de remerciement.
Sam- Tu as vu comme elle le regarde ?
Wanda- Oui.
Sam- Tu penses qu'il y a quelque chose entre eux ? Je veux dire, elle est mineure !
Wanda- Oui, bien sûr, mais il y a une certaine maturité en elle, je pense que Bucky l'a senti et ça lui plaît. Tu sais très bien qu'il ne tentera rien. Je pense qu'ils passent juste du bon temps ensemble, rien de plus pour l'instant. A sa majorité, on verra, ça changera peut-être.
Sam- Mouais, ce serait quand même malsain.
Wanda- Je vois pas en quoi. S'ils s'aiment, tu ne peux pas les en empêcher.
Sam- Je vais me reprendre un verre.
Bucky et moi nous sommes arrêtés de danser pour aller se servir à manger. Il y en a à perte de vue. Ça m'ouvre encore plus l'appétit.
Après nous être servis, on est allés un peu à l'écart. Je le sens gêné alors qu'il n'y a aucune raison.
Diane- Quelque chose ne va pas ?
Bucky- J'ai réfléchi ces derniers temps.
Diane- À propos de ?
Bucky- Notre baiser à la piscine.
Je me fige.
Diane- Ah.
On marque tous les deux une pause avant qu'il ne dise :
Bucky- Diane, il est indéniable que j'ai des sentiments pour toi et qu'il est évidemment trop tôt pour avoir une relation ensemble.
Diane- Si tu fais allusion à tout ce qui est sexe, je suis pas prête de toute façon.
Bucky- Oui, il y a ça, mais pas que. J'ai voulu me racheter une conduite auprès de la Nation, de la Loi, du monde. Et ce n'est pas en ayant une relation avec une mineure que je m'en sortirais.
Diane- Tu veux proposer des solutions ou tout arrêter ? Parce que avant sur la piste, tu étais loin d'avoir l'air de vouloir arrêter.
Bucky- Je propose qu'on ait pas de réelle relation avant tes 18 ans. Ça veut dire pas de baisers, pas de gestes déplacés, et, à mon grand regret, crois-moi, pas de lit partagé.
Diane- Crois-le ou non, ça me va. Ça veut dire que une fois mes bougies soufflées, ce sera bon ?
Bucky- Tu seras officiellement majeure, donc oui.
Diane- Deal.
Bucky- Quoi ?
Diane- Oh, pardon, oui. Quand une personne dit "deal", c'est pour passer un marché avec toi. S'il te semble équitable, tu lui serre la main, ou tu lui fait un check, bref.
Bucky- Dans ce cas, deal.
Il me serre la main avant de me prendre dans ses bras et de m'assoir sur la rambarde de la terrasse sur laquelle nous nous trouvons. Tout en me tenant bien pour que je ne tombe pas, il me fait un câlin debout alors que j'ai littéralement une plaque verre sous mes fesses. On reste comme ça un long moment avant de lui faire comprendre que je souhaite descendre. Il m'accompagne jusqu'à ma chambre, il est déjà trop tard pour mon métabolisme. En entrant, je lui fait signe de se joindre à moi.
Diane- Ça va être dur d'attendre jusqu'à mes 18 ans.
Bucky- Je sais, mais c'est nécessaire. Tu as besoin de quelque chose ?
Diane, souriante- Non, rien, merci.
Sa manière d'être si attentionné avec moi sans aucune raison me faisait fondre de bonheur. Peter s'est mis à frapper à la porte.
Bucky- Je te laisse. Bonne nuit.
Il dépose un baiser sur mon front avant d'échanger 3 mots avec Peter et de le laisser entrer.
Peter, s'affalant sur le lit- Je suis épuisé.
Diane- Ça pue l'alcool.
Peter- C'est pas moi, j'ai à peine bu... euh... je sais plus combien, mais pas beaucoup.
Diane- Bien sûr Peter. Ou devrais-je dire, Spider-Boy.
Il lève la tête, la bouche grande ouverte. Il me pointe du doigt sans qu'aucun son ne sorte de sa bouche, c'est trop drôle.
Peter- Ça, c'est pas cool. Je dirais même que c'est mesquin.
Diane- C'est là toute ma personne, mon ami.
Je le rejoins sur le lit. Il me sourit comme un débile et il sent l'alcool à 4 kilomètres. Il est plus marrant que dangereux quand il a bu. Il fait tout plus lentement et bizarrement.
Diane- Allez monsieur Parker, la fête est finie pour vous.
Peter- Oh nan...
Diane- Tu veux rester ici ?
Peter- Oui. Flemme de marcher.
Diane- D'accord, mais tu fais au moins l'effort de te brosser les dents. Sinon tu retournes chez toi tout de suite.
Peter, en râlant- Mouais, ok.
Après un très court instant, il revient un peu plus frais qu'avant. Il enlève son jean et se jette comme un sac a patates sur mon lit. Il s'endort presque immédiatement, c'est magique.
J'en profite pour me préparer et enfin dormir. En éteignant la lumière, je me suis remémorée les derniers mois. Ils avaient été épuisant, même aujourd'hui j'en ressentait encore les effets.
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Les deux prochains jours de fête se sont passé à merveille. Les invités sont rentrés chez eux, et, avec un pincement au coeur, j'ai dû laisser Peter partir. Fin du week-end.
Epilogue
4 ans plus tard :
Mon anniversaire. Mes 18 ans. Ça fait 4 ans que je les attendais. En soufflant mes bougies, je me sens libre. Libre en tant qu'adulte, et libre en tant qu'amante.
6 ans plus tard :
Bucky et moi avons décidé de prendre exemple sur Clint. Après des adieux douloureux, nous avons pris un des jets (que Tony nous a gentiment prêté) et sommes partis direction l'Italie. Je sais que Bucky aimait beaucoup ce pays, et comme grâce à HYDRA, on parlait chacun une vingtaine de langues, on se débrouillait dans tous les pays. On avait une petite maison de campagne qui nous y attendais, à dix minutes en voiture de la ville la plus proche. C'était éloigné, mais pas trop. C'était parfait.
4 ans plus tard :
Je suis enceinte de jumeaux. J'appréhende le moment de le dire à Bucky, je ne sais pas du tout comment il va le prendre.
Diane- Bucky ?
Bucky- Oui princesse ?
Diane- Je suis enceinte...
Il se retourne, le regard fermé, mais il semble heureux d'une certaine manière. Le sentiment est étrange.
Bucky- Et s'ils deviennent comme nous ?
Diane- Qu'est-ce que tu entends par là ?
Bucky- S'ils deviennent des super-soldats. S'ils sont incontrôlable comme moi. Si ils ont tes pouvoirs.
Diane- Je pense que le fait d'être un super-soldat n'est pas hériditaire. Et, au pire, s'ils ont mes pouvoirs, je les surveillerais. De toute façon, c'est trop tard pour avorter, surtout que...
Bucky- Que quoi ?
Diane- Il y en a deux...
Il se lève lentement avant d'avancer dans ma direction. Je ne vois pas son visage, il est caché par ses cheveux qui ont repoussés. Quand nos visages arrivent à quelques centimètres l'un de l'autre, je sens ses mains parcourir mon ventre en me déposant un doux baiser sur la bouche.
Bucky- Je suis heureux.
Diane- Je vois ça.
Je souris alors qu'il continue de m'embrasser.
Même des années plus tard, nous avons toujours répondu présent quand le monde était en danger. Quand les Avengers avaient besoin de nous. Certains de nos enfants seulement ont érité de mes pouvoirs. Les jumeaux en avaient, mais ma petite dernière n'en avait pas. Hawkeye l'entraînait beaucoup au tir à l'arc, elle se débrouillait super bien. Nos enfants jouaient ensemble d'ailleurs, enfin ses plus grands étaient déjà majeurs.
La vie s'écoulait paisiblement. Et je n'aurai pas pû rêver meilleure fin.
Hey !
Et voilà, c'est fini !
J'ai pris énormément de plaisir à écrire cette histoire, et j'espère qu'il en a été de même pour la lecture.
Au final, c'est vraiment excitant d'écrire des histoires. Je ne m'arrêterais peut-être pas à celle-ci...
Je voulais absolument la finir avant la rentrée dans ma zone, sinon je n'aurai pas eu autant de temps pour la terminer.
Encore merci pour toutes vos lectures !
Diane :)