Chapitre 10 : Rétablissement

3.8K 186 5
                                    

Je me réveille à nouveau dans l'infirmerie. Je me souviens de rien.
Je tourne la tête, personne n'est là. La panique commence à monter en moi. Je ne me souviens pas du sauvetage. Ma conscience me dit que je suis encore en Sybérie.
Je me lève comme le soldat qu'on a fait de moi et défonce la porte. Je marche dans les couloirs, tous les sens en alerte. Je ne trouve personne. Mon esprit est confus, tout est flou et je ne comprend rien de ce qu'il m'arrive.
J'arrive dans le salon. Personne. Où sont passés mes bourreaux ? Ont-ils quitté la base ? Non, pourquoi faire ça ?
Je me remet à marcher. De plus en plus vite. Rien n'a de sens, je ne reconnais pas cet endroit, je ne sais pas ce que j'y fais, je ne sais pas ce qu'on veut de moi. J'arrive dans le couloir des habitations. Un flash me reviens. Un homme me parle. Il semble lui aussi confus. Je me vois m'évanouir.
Je ne comprend rien.
Je défonce une des portes des 6 chambres du couloir. C'est celle de Bucky. J'entend un bruit derrière moi, je me retourne prête à combattre mais elle se met à contrôler mon esprit.
Wanda.

Wanda- Diane, bon sang, qu'est-ce qu'il t'arrive ?

Tony, courant dans le couloir- Attend Wanda ! On ne sait pas si elle a bien réagi au sérum !

La distraction de Tony fait que Wanda me lâche. Le soldat en profite pour manipuler l'esprit de Wanda. Je la fait voler à l'autre bout du couloir et cours aussi vite que mes jambes me le permettent. Vision me bloque le passage. Il met sa main sur mon front et je ne peux plus réagir. Je suis paralysée par la pierre de l'esprit. Tony nous rejoint, puis Wanda, un peu secouée.

Wanda- Bon sang qu'est-ce qu'il se passe ? Tony ???

Tony, ignorant Wanda- Vision que vois-tu en elle ?

Vision- De la peur. De l'incompréhension. Du traumatisme. Du...

Il marque une pause.

Tony, s'emportant- DU QUOI ?

Vision- Du contrôle. Pas sur elle. Nous n'avons pas Diane en face de nous, mais un soldat ultraentraîné. Elle est très puissante, mais je ne trouve pas comment ça a pu se faire. Comment elle a pu devenir ce soldat.

Wanda- Tony, une réponse ?

Tony- C'est... c'est peut-être le sérum.

Wanda lève les bras au ciel d'un air exaspéré.

Tony- J'ai dit peut-être ! Quand elle a disparu, j'avais bien idée qu'on ne nous la rendrait pas en pleine forme. Alors j'ai accéléré le processus de fabrication, quitte a prendre des risques face aux conséquences.

Wanda- Mais c'est super dangereux ! On aurait tous pu mourir sous ses coups !

Vision- D'autant plus qu'elle a maintenant été entraînée par monsieur Rogers et madame Romanoff.

Tony- Bon ça va, c'est bon ! J'ai bien compris que j'ai fait une erreur ! Maintenant faîtes-la revenir à la normale s'il vous plaît.

Vision me libère du soldat et me lâche. Je m'effondre au sol.
Bucky choisit ce moment pour venir, accompagné de Steve.

Tony- Ah, enfin vous êtes là !

Bucky se jette vers moi.

Bucky- Diane, ça va ?

Diane- Je... je crois.

Tony- Si tu t'étais vu avant, t'aurais pas dit ça.

Tous les nouveaux arrivants y compris moi regardons Tony de manière interrogative.

Steve- Ça veut dire quoi ça ?

Tony- Mademoiselle s'est prise pour un super soldat comme Terminator. On a bien faillit y rester si Vision n'étais pas intervenu.

À ces mots, je deviens livide. Je comprend rien, mais j'ai envie de pleurer. Je touche l'épaule de Bucky pour lui signifier que j'ai besoin d'une présence réconfortante, que tout ça me dépasse, que j'ai besoin de repos. Il me regarde, comprend, me soulève et me porte jusqu'à ma chambre. Je me laisse aller. J'en peux plus.
Il s'allonge sur le lit, face à moi.

Bucky- Le mois passé a été difficile pour toi. Mais tu es en sécurité maintenant.

Diane- Tu m'as manqué.

Bucky, après deux secondes d'hésitation- Toi aussi tu m'as manqué.

Diane- J'ai eu beaucoup d'espérance les premiers jours. J'étais certaine que vous alliez vite me trouver, que je sortirais de là presque sans séquelles, que tout irait bien. Mais au fil du temps, les agents d'HYDRA on brisé la carapace, l'armure que je tentais de garder pour leur montrer qu'ils ne m'atteignaient pas. Au final, je me suis retrouvée dans le même état qu'à 10 ans : meurtrie, blessée, traumatisée, morte de l'intérieur. Quand le bras droit de Romlo m'a dit que vous aviez reçu leur message, j'ai repris espoir. Et tu es arrivé.

Je vois bien qu'il a envie de me poser des questions sur ce fameux bras droit, mais il s'abstient. Il aura toujours le temps plus tard.
Il faut aussi dire que le sérum avait très bien marché, malgré le soldat qui est venu à mon réveil. Je n'avais plus que très peu de lésions, seules les cicatrices ne voulaient pas disparaître.
Je me suis levée, suis allée dans la salle de bain, ai fermé la porte et me suis déshabillée. J'ai retenu un cri.
Mon corps était à présent rempli de cicatrices, certaines se chevauchant, d'autres sur des endroits quasiment inaccessibles. Mon corps me faisait peur, j'en avait honte, je n'osais plus me regarder.

Bucky- toquant à la porte- Eh, tout va bien ?

Diane, la voix tremblante- Je- j'arrive Bucky, laisse-moi deux minutes et j'arrive.

Je me suis rhabillée en douceur, je voulais pas toucher mon corps ou ne serait-ce juste effleurer mes foutues cicatrices.
En sortant de la salle de bain, Bucky me regarde avec tendresse.

Bucky- Je... t'ai entendu faire un bruit bizarre... ça va ?

Diane, au bord des larmes- La vision du miroir n'est pas la plus flatteuse.

Je peux pas m'empêcher de fondre en larmes.
Il se lève et me serre de toutes ses forces.

Bucky- Je sais. Je sais pas si ça va te rassurer, mais on finit par s'habituer. J'en ai pas mal aussi, je... j'ai eu beaucoup de mal au début mais ça va un peu mieux maintenant.

Je le regarde, les yeux rouges à cause des larmes. J'arrive pas à croire que je me plains alors qu'il a vécu peut-être le quadruple de ce que j'ai subit.

Diane- Buck je suis tellement désolée, j'ose me plaindre alors que toi tu-

Bucky- Non non non. On a tous les deux notre version de souffrances, et c'est sûrement très similaire sur certains points, mais ne t'excuse jamais parce que tu te plains. Aucun enfant, et même aucune personne normalement constituée ne devrais avoir à vivre ça. Personne ne devrait vivre ce qu'on a vécu. Regarde-toi, tu n'as pas pu profiter une seule seconde de ton enfance et de ton adolescence alors que moi si.

Diane- Ça a rien à voir... tu as vécu d'autres choses, parfois pire que les miennes, qui font que ça t'a prit beaucoup sur ta vie en général...

Bucky- Oui, mais tout ça pour dire que c'est totalement ton droit de te plaindre. Je ne le fais pas parce que ce n'est pas dans ma nature, ce n'est pas comme ça que je procède, mais tu en as tout à fait le droit Diane.

Mon prénom dans sa bouche me donnait des papillons dans le ventre. J'ai hésité a l'embrasser avant de finalement lui laisser un baiser sur la joue et avant de m'allonger sur mon lit. Il me sourit, se penche, m'embrasse le front et s'en va, me laissant seule dans ma chambre. Je lâche silencieusement une larme avant de m'endormir, à présent apaisée.

Âme-soeur en détresseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant