Voici un nouveau chapitre, j'espère qu'il vous plaira !
Bonne lecture ~ 📖
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Longeant les murs du couloir illuminé seulement par des petites lumières accrochées contre les deux murs, Alycia et Percy ne voyaient presque rien. Alors qu'ils continuaient de longer le couloir, un bruit sec retentit faisant sursauter Alycia et froncer les sourcils de Percy. Ce dernier serra plus fortement la main d'Alycia qu'il tenait depuis qu'ils étaient sortis de la chambre. Le silence revint tout aussi soudainement que le bruit sourd qu'ils venaient d'entendre. Retenant légèrement leurs souffles, ils continuèrent de marcher et Percy baissa les siens lorsqu'un bruit de verre cassée parvint à ses oreilles.
Alycia suivit le mouvement tandis que Percy retira son pied d'un verre cassée qui côtoyait le sol. Il fronça encore les sourcils et suivit les autres débris des yeux et vit que c'était un ancien cadre décorative du mur qui était tombé par terre par-il-ne-sait-quel-miracle. Déglutissant, ils descendirent les escaliers et ils retrouvèrent le hall d'entrée. Le silence était maître de la situation et les lumières éteintes n'étaient pas à leur avantage. Alycia regarda autour d'elle afin de pouvoir cerner un interrupteur et lorsqu'elle en trouva un, elle lâcha Percy afin d'aller l'allumer. Cependant, bien qu'elle essayât à plusieurs reprises, la lumière ne venait pas.
—Percy ! Je n'arrive pas à faire fonctionner cet interrupteur. Tu crois qu'on ne devrait pas retourner dans la chambre ? demanda Alycia en rejoignant Percy.
—Non, pas encore. Je veux voir ce qu'il se passe ici, je veux savoir d'où provient le bruit qu'on a entendu, répondit le jeune homme.
—Mais...
Alors qu'Alycia allait répliquer, un bruit la coupa. Ils se regardèrent plus qu'intrigués et se dirigèrent vers la salle à manger qui était rattaché aussi au salon du gîte. Au fond, ils scrutèrent la salle à manger, les fenêtres qui donnaient vue sur le magnifique jardin proprement soignée de l'auberge et le fait que le silence régnait toujours autour d'eux les fit retenir leur respiration. Alycia maintenait encore plus la main de Percy dans la sienne, serrant ses doigts contre ceux du jeune homme qui fit quelques pressions de massage sur la paume de la main de la jeune fille pour la calmer et la rassurer. Par la même occasion, ils se rassuraient par ce geste. Un nouveau bruit vint rompre ce moment et Percy tourna la tête vers la provenance du bruit. Ils se dirigèrent vers l'emplacement d'un rabattement entre la salle à manger et une porte menant à une salle du personnel sur le côté droit du mur.
Ils pouvaient entendre des murmures parvenir jusqu'à leurs oreilles, des craquements et des bruits de satisfaction qui fit frissonner Alycia. D'autres craquements encore plus assourdissant, perturbant et sinistres se fit entendre faisant glacer leur sang. Percy jeta un coup d'œil à la jeune fille tremblotante derrière lui et la fit se rapprocher encore plus de son dos afin de la rassurer.
—Percy, tu ne penses pas qu'on devrait retourner dans la chambre ? Je ne suis pas...
Alycia s'arrêta de parler quand elle vit une ombre bouger dans le tapis de noirceur du rabattement. Elle plissa les yeux et sursauta en voyant l'ombre se tourner vers eux et s'agrandir jusqu'à sortir du recoin de la porte, dévoilant sa carrure. C'était la vieille dame.
—Est-ce que tout va bien, madame ? osa demander Percy en fronçant les sourcils peu rassuré.
—Percy, allons-nous-en.
Percy ne répondit pas à la supplication de la jeune sorcière. Il était obnubilé par ce qui était devant lui.
—Que faites-vous-là ? demanda la vieille dame d'une voix peu guillerette.
—Excusez-nous, mais on a entendu du bruit alors on était venu voir si tout allait bien, commença Percy.
Son timbre de voix était entre l'équilibre d'un ton assuré et stressé. Un silence entre les interlocuteurs fit déglutir Alycia et un sourire naquit sur le visage crasseux et légèrement osseux de la vieille dame.
—Oh, ça fait si longtemps que je n'ai pas eu de voyageurs comme vous aussi attentionné par ma sécurité. Voulez-vous que je vous offre un verre pour me faire pardonner de toutes ses étalages ? Vous savez, le gîte est très vieux et a vécu des siècles et des siècles, alors ne vous inquiétez pas si vous entendez du bruit. Ce n'est que les murs de ce maudit auberge qui craquèlent par la vieillesse, les rassura la vieille dame d'une voix tremblotante et peu confiante.
Alycia et Percy se regardèrent, suspicieux par les propos de leur interlocutrice qui émit un fin sourire sur son visage ridée. Le dos légèrement courbée, la propriétaire finit par marcher jusqu'à côté d'eux. Reniflant l'air après avoir laissé un souffle court, la vieille dame s'arrêta de marcher sur le parquet qui grinçait à chacun de ses pas. Elle regarda Alycia du coin de son œil et son sourire devint plus narquois.
—Vous avez une belle odeur, jeune fille. Je la sens depuis que vous êtes rentrez, déclara la vieille dame.
—Quoi ? Vous êtes un vampire ? demanda Alycia sur ses gardes, méfiante.
—Non...Non...Ne vous en faites pas, je ne suis pas de cette espèce, mais votre odeur est bien plus puissante que vous ne croyez. Vous avez quelques choses de spéciale, ça je peux le sentir, répondit leur interlocutrice.
Alycia retint son souffle. Avait-elle senti qu'elle était une sorcière ? Qu'elle était différente du demi-dieux à ses côtés ? Possiblement puisqu'elle n'avait rien fait pour cacher son odeur de sorcière. Cette échange assez particulière et malaisante finir par faire frissonner la jeune fille. Gênée, elle se rapprocha de Percy pour s'éloigner de la propriétaire qui lui était intimidante.
Percy finit par regarder le mur à leur côté, la perspective de son œil droit lui ayant interpellé un objet. Curieux comme il est, il observa de plus près le cadre qu'il avait aperçu tout en écoutant l'échange entre les deux femmes. C'était un tout petit cadre de famille. Une femme aux cheveux noirs ondulés se tenait droite et fièrement sur une chaise magistrale et était entourée d'un homme mystérieux qui se tenait droit avec un visage mate et froid au côté droit de la jeune femme ; la main sur son épaule droite. La jeune femme tenait sur ses genoux et contre sa poitrine, une petite fille aux courts cheveux bruns tenant de son père. Interloquée par ce cadre de l'époque ancienne, Percy le toucha du bout de ses doigts et fronça les sourcils. La petite fille lui rappela quelqu'un et il se mordit la lèvre inférieure, dans ses pensées.
—Ne touchez pas à ce cadre ! cria une voix frêle et forte.
L'air se mit à souffler brusquement devenant plus rigide et violent comme une tempête. Les cheveux de la jeune fille virevoltèrent contre ses épaules et le haut de son dos. Elle fronça les sourcils en sentant l'air changée et Percy se retourna pour voir la vieille dame se tourner vers lui avec férocité. Il s'approcha rapidement de son amie afin de la protéger et reprenant sa prise contre la main d'Alycia, la tenant fortement dans la sienne.
Ils entendirent encore des craquèlements et des bruits sourds qui firent frissonner les jeunes adolescents. Ils virent la vieille dame se transformer. En effet, la propriétaire s'agitait et s'agrandissait les surplombant de toute sa hauteur les rendant comme des fourmis. Les vêtements beiges que la dame portait se déchiraient et s'écroulaient sur le sol laissant une peau reptilienne et osseuse se montrer. Elle se mit à hurler sur leur visage auquel Alycia reçoit une bave gluante. Elle grimaça et l'enleva de son visage avec un air de dégoût.
—Beurk, déclara-t-elle en l'étalant sur le sol.
Elle se redressa lorsque la dame commença à s'agiter de gauche à droite et à vouloir l'attraper. Percy la ramena contre lui tandis qu'Alycia se mit à crier de surprise, ses cheveux roses se voltigeant contre son visage. Contre le torse de Percy, Alycia regarda la créature devant elle se rapprocher d'eux.
—Viens ! Partons d'ici ! finit par s'écrier Percy.
Alycia n'eut le temps de dire quelque chose que Percy l'emmena hors de la salle à manger. Ils coururent le reste du long couloir qui les menaient vers les escaliers de l'entrée et ils les gravirent sous les hurlements de la propriétaire.
—Où allez-vous ? Restez-là ! s'écria-t-elle.
Tenant fermement la main de Percy, Alycia gravit les escaliers en sa compagnie. Ils arrivèrent à l'étage des chambres et regardèrent chacune des portes. En bas, ils pouvaient entendre les chaises et les meubles se fracasser contre le sol et les murs trembler sous les coups de la créature rendue furieuse.
—Allons chercher Annabeth et Grover. Il faut partir d'ici au plus vite, trancha Percy.
Alycia hocha pompeusement la tête et suivit le jeune fils de l'eau tandis que la créature en bas de l'étage essayait tant bien que mal de les rejoindre à l'étage. Cependant, cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas transformée en créature fantastique puisqu'elle s'était cachée longtemps dans le monde mortel des humain en tant que vieille femme et elle avait dû mal à bouger avec son véritable corps gigantesque.
Alycia sentait son sang tourner tout entier dans son corps et bouillonner. Son souffle devint saccadé et son regard se perdit devant elle, parcourant le couloir, scrutant chacune des portes en bois du gîte qui l'entourait. Elle prêta attention à la main de Percy contre la sienne quand celui-ci serra plus fortement sa prise. Elle scruta leurs mains liées faisant rosir ses joues. Son cœur battit dans sa cage thoracique alors qu'elle appréciait fortement la chaleur qui émanait de leur mains entrelacées qui finit par vagabonder dans tout son corps, la réconfortant dans un certain sens. Rapidement, Percy toqua contre la porte de la chambre d'Annabeth et Grover qui ce dernier finit par leur ouvrir.
—Qu'est-ce qui se passe ? demanda Grover inquiet et soucieux de voir ses deux amis dans un état déplorâmes et anxieux.
—Eh bien, il faudrait partir Grover. Prenez vos affaires, répondit Percy.
—Quoi pourquoi ? demanda Annabeth qui venait de les rejoindre.
—On est en danger ! Il faut s'en aller ! Vite ! Dépêchez-vous ! s'impatienta Percy.
Alycia resta silencieuse durant cette échange assez étrange et brutale.
—Attendez, mais vous n'avez rien entendu depuis tout à l'heure ? demanda Alycia.
—Non. Pourquoi, on aurait dû entendre quelque chose qu'on ne devrait pas ? répliqua Annabeth, méfiante et sur un ton dur.
Annabeth fronça les sourcils lorsque Percy lui jeta un regard noir et qu'Alycia baissa la tête, légèrement vexée du ton sec que la fille d'Athéna avait pris pour lui répondre.
Elle humecta ses lèvres et fixa son interlocutrice.
—On se fait attaquer présentement. Je ne sais pas comment c'est possible, mais la propriétaire était nulle autre qu'une créature fantastique. Elle nous attaque, déclara Alycia, on doit partir. Maintenant, ajouta-t-elle sur le même ton qu'avait pris Annabeth ce qui déplaît fortement cette dernière.
—Comment ça se fait qu'elle nous attaque ? demanda Annabeth en prenant son sac posé tranquillement sur le pied de son lit, près de la porte d'entrée.
Ses cheveux bruns se percutèrent contre ses épaules à chacun de ses pas. Quant à Grover, il prit lui aussi ses affaires posées sur un petit tabouret près de l'entrée, en-dessous d'un porte-manteau. Ils sortirent de la chambre et précipitamment, ils longèrent le couloir sombre uniquement éclairée par les petites lumières tamisées contre les murs. Ils arrivèrent bientôt au niveau des marches et ils s'arrêtèrent lorsqu'un hurlement les fit sursauter et reculer. Le quatuor vire en bas des escaliers la fameuse propriétaire qui avait littéralement changé d'apparence.
Percy se mit devant le trio qui l'entourait et prit son stylo Bic qu'il transforma en son épée faisant légèrement sursauté Alycia qui voyait l'épée de Percy pour la première fois.
C'est...original, pensa-t-elle instantanément.
—Qu'est-ce que tu penses faire, Percy ? demanda Grover, soucieux de la situation.
—Partez devant, je vais m'en charger, répondit simplement Percy.
—Tu insinues que tu vas faire diversion ? demanda Alycia, inquiète.
—Oui, c'est ça. Vous devrez faire vite, déclara Percy.
—Je reste avec toi, annonça Alycia.
—Non ! Tu restes avec Annabeth et Grover. Tu ne contrôles encore pas bien tes pouvoirs. Tu pourrais blesser quelqu'un, refusa catégoriquement Percy.
Alycia sursauta aux propos de Percy qui ne se rendit pas compte immédiatement. Cela blessait la jeune fille et Percy regarda la créature qui les attendait en bas des escaliers. Elle finit par hurler de colère.
—Tu penses qu'elle est avec eux ? demanda Annabeth, curieuse et légèrement méfiante.
—Ce n'est pas le moment, on verra plus tard, répondit Grover.
Ils attendirent que Percy se jeta dans les escaliers en sautant et il brandit la pointe de son épée vers le plafond avant de la baisser pour toucher la créature qui se tassa sur le côté pour éviter le coup d'épée.
—Dépêchez-vous ! Sortez ! cria-t-il en se tournant vers ses amis.
—Ne te détourne pas de moi ! s'écria la créature dans un timbre de voix rauque.
Percy regarda de nouveau la bête cornue et énorme qui était devant lui. Il n'eut pu éviter le coup qu'il se fit propulser vers la droite par un coup de bras de la créature. Percy se cogna contre le mur, relevant la tête vers le plafond sous le choc et il cria de douleur, grimaçant douloureusement.
—PERCY ! l'appela Alycia d'une voix tremblante et inquiète.
Elle voulue le rejoindre, mais Grover la retenait d'un bras et ils étaient prêt à sortir du gîte vieux et rustique. Grover jeta un coup d'œil à son ami qui le rassura d'un hochement de tête en se relevant. Il croisa le regard d'Annabeth et d'Alycia. Il leur sourit et se releva, brandissant à nouveau son épée vers la bête.
Alycia ne put que suivre Annabeth et Grover étant sous leur protection laissant Percy s'affairer à attaquer la créature. Quant au trio, ils s'éloignèrent de l'auberge et ils y virent de la fumée s'en dégagée. Ils virent de l'extérieur, la maison trembler sous les coups de la créature.
Percy fronça les sourcils et souffla pour lâcher la tension qui le prenait tout d'un coup. Il ferma les yeux, soupira, serra la manche de son épée et la tendit légèrement sur le côté avant de rouvrir les yeux, la concentration et la détermination brillaient dans ses prunelles écumes. Du coin de son œil, il vit une chaise renversée sur le côté droit. Prenant une énorme respiration, il se mit à courir vers la chaise, la prit d'une main et la balança sur la créature qui le fixait du regard, attendant sa venue comme servie sur un plateau d'argent. Percy balança la chaise sur la créature qui n'arriva pas à l'esquiver et recula contre un rabattement contre le mur au fond. La créature hurla de douleur sous le choc. Percy s'abaissa et se propulsa, courant vers son adversaire.
Brandissant son épée, il sauta et au dernier moment, il tendit le manche de son épée au lieu de la lame, refusant de tuer la créature qui ne leur avait rien fait de grave, pour le moment. Le coup qu'il lui donna fut le dernier pour la créature et s'écroula sur le sol, d'un coup sec. Percy se réceptionna in extremis sur le sol et fronça les sourcils, les lèvres pincées regardant si la créature allait, à nouveau, bouger. En vain, elle restait inerte.
Percy se redressa soupirant de soulagement et il se retourna, rangeant son épée dans sa poche une fois qu'il retrouva sa forme initiale. Il sortit et se dépêcha de rejoindre ses amis en courant. Le silence derrière lui indiquant que le chaos s'était éteint pendant un court moment.