Je me réveille avec un mal de crâne monstreux. Ça peut pas être l'alcool, puisque j'en bois jamais. Bref. Je me lève, j'ai mal partout à cause du sol dur sur lequel j'ai dormi. Pas de cauchemars cette fois.
Je prend ma douche et finis par sortir de ma chambre. Je croise Clint, qui était venu exprès pour l'anniversaire de Bucky. Il est sur le point de partir.
Diane- Tu t'en vas déjà ?
Clint- Oui, malheureusement. Le devoir familial m'appelle à nouveau.
Je souris. Je n'ai vu qu'une seule fois sa famille, on avait passé un bon moment tous ensemble.
Diane- Il me tarde de les revoir.
Il se retourne et semble pensif.
Diane- Quoi ?
Clint- Le truc, c'est que j'aimerai les garder anonymes et en sécurité. Les ammener ici... mauvaise idée.
Diane- Oh, je comprend. Mais quand tu veux, tu m'emmènes chez toi. Ils me manquent beaucoup.
Clint- J'y manquerai pas.
Je le regarde partir avec le jet de la baie vitrée du salon.
Peter- Diane ?
Diane- Yes ?
Peter- Je vais voir M-J aujourd'hui. On a rendez-vous au centre de New-York, je me demandais si...
Diane- MAIS ÉVIDEMMENT QUE JE VEUX VENIR PETER, MAIS QUELLE QUESTION !
Depuis le temps que j'attendais de la rencontrer, ça faisait quasiment 1 an qu'ils étaient ensemble.
Peter- Euh... je... ben c'est super !
Diane- Quelle heure ?
Peter- Pardon ?
Diane- Le rendez-vous, quelle heure ?
Peter- Oh bien sûr, euh... 15h je crois.
Diane- Ça marche. Je vais m'entraîner, tu viens aussi ?
Peter- Non, je... j'ai un tas de trucs à finir.
Diane- Ok... à plus alors.
Peter- À plus tard.
Je me dirige vers la salle d'entraînement, aux anges. Enfin je vais pouvoir rencontrer la fameuse Michelle dont il m'a tant parlé. Je suis tellement contente que j'en oublie presque ce qu'il s'est passé la veille.
J'arrive à la salle d'entraînement, et Bucky se dirige vers moi.
Bucky- Tu voudrais bien qu'on s'entraîne ensemble ?
Je suis un peu étonnée face à la proposition.
Diane- Hum... ok, mais ne me démonte pas s'il te plaît.
Bucky, riant- Je vais faire doucement, ça va pas ?!
On commence à se battre. Je suis déstabilisée, j'avais seulement l'habitude de me battre contre Nat et Steve. Bucky a une approche bien différente du combat de corps-à-corps. Mais j'essaye tant bien que mal de me débrouiller, et j'y arrive plutôt bien. Je finis par l'envoyer au sol.
Bucky, essouflé- Pas mal, c'est pas mal.
Diane- Merci monsieur le grand guerrier.
Bucky- Oh pitié, ne m'appelle plus jamais comme ça.
Diane- Compris.
On fait une pause et on parle d'hier soir.
Bucky- Pourquoi tu es partie comme ça hier soir ?
Diane, hésitante- Je... je sais pas quoi te dire.
Bucky à l'air de réfléchir. Je suis sûre qu'il se remémore le moment fatal de la soirée.
Diane- Tu dis rien ?
Bucky- Tu es jalouse ?
J'ai faillit faire un arrêt cardiaque.
Diane- Qu-quoi ???
Bucky- J'ai tourné la tête vers cette femme et tu t'es mise à agir bizarrement. Tu es jalouse, je vois rien d'autre.
Diane- Mais enfin...
Bucky- On peut pas.
Hein ?
Diane- On peut pas quoi ?
Bucky- Être ensemble. Tu as 14 ans.
Diane- Merci de m'apprendre mon âge.
Bucky- Arrêtes. Tu vois de quoi je veux parler.
Oui, je vois. Et ça fait vraiment mal.
Diane, après un moment d'absence- Je peux pas contrôler ça. J'aimerai ne pas être une enfant des fois.
Bucky- Je te considère pas comme une enfant.
Diane- Je sais. Merci.
J'allais me réfugier dans ses bras quand Jarvis nous a parlé.
JARVIS- Monsieur Barnes, mademoiselle Diane, vous êtes attendus d'urgence à la salle de réunion.
Diane- Sur ordre de qui ?
JARVIS- Monsieur Rogers.
Bucky et moi échangeons un regard interrogateur. Qu'est-ce qu'il peut bien se passer pour que ce soit urgent ?
On se lève et se précipite vers l'ascenseur. On monte très vite et on ouvre les portes d'une violence inouïe.
Tony- Eh, doucement avec les portes, c'est du verre chromé qui coûte la peau de vos jolies fesses !
On l'ignore et nous tournons vers Steve.
Bucky- Il se passe quoi ?
Steve, l'air grave- Buck, Diane, on a retrouvé des enregistrements d'HYDRA sur une ancienne base. Ils datent d'il y a une semaine.
Rien que ces mots me font flancher. Mais on les a détruits !
Diane- C'est impossible.
Steve- Nous aussi on le pensait.
Il appuie sur un bouton qui lance la bande-son et nous fait signe de nous assoir. Je m'assied à côté de Bucky, qui me prend la main. Je n'ai aucune idée de ce à quoi je dois m'attendre.
J'entend une voix horriblement familière.
Romlo- Message du 03/03/2121. Arrivée aux Avengers prévue le 10/03/2121.
Rien que sa voix me fait grincer des dents.
Bonjour mes chéris. J'espère que les deux enfants de choeur m'entendent, sinon l'intérêt est nul.
Il rit faussement. J'ai envie d'éclater le micro.
Vous vous en doutez à m'entendre, je suis toujours là pour le plus grand plaisir de tous. Non Diane, tu ne m'as pas ôtée la vie. J'ai survécu à l'effondrement d'un étage, c'est pas tes tours de passe-passe qui me font peur.
J'ai envie de hurler de toutes mes forces, mais je me retiens comme jamais. Tellement de choses voudraient sortir de mon corps.
Je m'adresse aussi à toi, le soldat. Ça fait longtemps hein ? Oui, tu m'as aussi connu. Zola n'aurait pas été fier de ce que tu es devenu...
Sa main se crispe dans la mienne. Je le fixe dans l'espoir de décrocher son regard dur et figé, mais il est accroché à un point invisible.
Oui, vous deux mes anges. Je ne vous ai pas oublié. Vous êtes et serez toujours nos meilleures créations. Il paraît que vous vous entendez bien ? Parfait, parfait. Vous voir vous entretuer n'en sera que plus plaisant.
Je lâche Bucky, me lève et met la bande-son sur pause.
Diane- Stop, deux secondes. Comment il sait qu'on est proches ?
Steve me regarde l'air de dire "on se le demande aussi". Mais c'est la réponse qui me conviens le moins.
Natasha- Est-ce qu'on se met sur la piste d'une potentielle taupe ?
Rhodes- Je pense pas. À mon avis, ils sont juste cachés et dissimulés partout dans l'environnement et nous observent. Il faut dire que vous êtes pas les plus discrets tous les deux...
Diane, sur un ton sec- Oh, excuse-nous de VIVRE. COMME ON L'A TOUJOURS RÊVÉ ET VOULU.
Steve- Rhodes, elle marque un point. Ils ne devraient pas avoir à se dissimuler, sachant que c'est une amitié comme une autre. Une amitié que Nat et moi pourrions aussi avoir, ou Peter et Tony.
Je suis au bord des larmes. Une amitié. Qu'est-ce que je donnerais pour que ce soit plus. L'enregistrement, plus encore ça, s'en est beaucoup trop.
Diane- Je... je peux sortir ?
Tony- D'habitude tu ne demandes pas.
Tony m'énerve vraiment aujourd'hui. Je tourne les talons et sors de la pièce. Les portes chéries de Stark manquent de peu de voler en éclats quand je les ferme, ou plutôt, que je les claque comme une furie.
Peter me suit. D'un coup, j'ai horriblement honte. Il voulait que cette journée se passe bien, que je rencontre sa copine, qu'on s'entende bien, et que la journée se finisse en beauté. J'ai encore une fois tout gâché.
Je m'arrête contre un mur et il me prend dans ses bras. Je sanglotte et bafouille :
Diane- Je me sens tellement coupable Peter, je- tu voulais que la journée se passe bien et- et j'ai tout foutu en l'air, pardon...
Peter- Mais tu te fiches de moi j'espère ? C'est de ta faute si ce connard te nargue tranquillement alors que tu dois encore affronter tes démons ? Je crois pas non. Alors relève la tête *il me remonte le menton* et montre-lui qu'il n'est personne et qu'il ne t'atteint pas.
Je ravale mes larmes. Il a raison.
Diane- Ok. Il est quelle heure là ?
Peter- 11h 52.
Diane- Ok, on va commander des pizzas, flemme de cuisiner, et ensuite on ira voir M-J. Et tout ça dans la bonne humeur.
Il aquiesce. On se dirige vers le salon, où j'ai laissé mon téléphone. Je me souviens que Bucky est resté dans la salle de réunion et j'entend l'enregistrement continuer. Je percute rapidement que quelque chose ne va pas. Je donne mon téléphone à Peter, lui dit vite-fait quoi commander et me dirige en courant vers la salle de réunion.
Je suis un monstre. Je l'ai laissé seul. Il est seul face à ce traumatisme alors que je lui avait promis d'être là.
Quand j'arrive, une dizaine de chaises sont déjà dans tous les coins de la pièce et Tony à son armure pour maitriser Bucky. Son regard est féroce et je ne le reconnais pas. Ce n'est pas Bucky.
Je cours me mettre devant lui et prend sa tête dans mes mains.
Tony- Diane bordel, il est hors de contrôle ! Écarte-toi bon sang !
Bucky ne me regarde pas. J'ai beau tenter de baisser sa tête, rien n'y fait. Je fais alors appel à mes pouvoirs.
Diane, manipulant l'esprit de Bucky- Buck, c'est moi. Je suis là. Pardon d'être partie, pardon de t'avoir laissé. Je m'en veux. Ça ne se reproduira plus jamais. Je suis là pour toi. Je suis là...
Il reprend ses esprits et me regarde enfin. Je sors de sa tête et le regarde intensément. Je fais un signe rapide à Tony pour lui dire de le lâcher, ce qu'il fait. Je le serre contre moi. Il semble perdu et très désorienté. Je désserre notre étreinte et prend à nouveau sa tête dans mes mains. Je lui murmure :
Diane- Tu es avec moi. Je ne te lâche plus.
Bucky- Comment j'ai pu... comment je suis redevenu lui...
Diane- J'en sais rien Buck, j'en sais rien.
Je cherche Steve du regard qui est tout autant dans l'incompréhension. Peter nous a rejoint sans que je le remarque et n'a pas loupé une miette de mes prouesses sur Bucky. Je sens que celui-ci commence à respirer difficilement. Paniquée, je reviens à ses yeux bleus.
Diane- Bucky, tout va bien, tu es en sécurité. Inspire, expire. Très bien. On va aller prendre de l'eau.
On descend doucement les escaliers jusqu'à la cuisine, où tout le monde boit un truc raffraichissant après cet évènement un peu secouant. Les pizzas arrivent 5 minutes plus tard.
Personne ne dit rien. On mange tous dans un silence gênant. La curiosité me tue, je finis par demander ce que contenait la suite du message.
Steve- Rien que du vent et des insultes pour vous déstabiliser, et le fameux "coupez une tête, il en repoussera deux autres".
Bucky- Le vent et les insultes ont bien marché.
Diane- Buck...
Bucky- Laisse, c'est rien.
Je soupire. En ce moment, il va de moins en moins bien et j'ai l'impression de ne plus savoir quoi faire pour que ça change.
Après le repas, il se barricade dans sa chambre avant que je n'arrive.
Diane- Bucky, ouvre-moi s'il te plaît.
Après une dizaine de secondes, il enclenche enfin le verrou de sa porte. Il est assis sur son lit et est de marbre. Il est torse nu, il n'essaye même plus de cacher la cicatrice qui indique la séparation de sa peau et du métal. Je m'assoie juste à sa gauche.
Diane- Dis-moi quoi faire pour que tu ailles mieux... j'ai l'impression de mal m'y prendre, surtout en ce moment...
Bucky- Si même toi tu ne sais plus quoi faire, alors on fonce droit à la catastrophe.
Je passe sous son bras de métal et entoure sa taille de mes bras. Il passe les siens autour de mon dos courbé et resserre son étreinte. Mais cette position est vraiment nulle, alors on s'allonge sur le lit. Ma tête est plaquée contre son torse, j'entend ses battements de coeur réguliers qui m'apaisent. Il a le visage dans mes cheveux. Son corps chaud me réconforte et son odeur est rassurante. Je me sens en sécurité.
Il a fini par s'endormir, et il est temps pour moi de rejoindre Peter et M-J.