Clint est parti deux jours après Peter, il avait un problème chez lui apparement. Je suis dans ma chambre, un livre à la main en train de me brosser les dents quand j'entend toquer à ma porte.
Sam- Je peux entrer ?
Diane- Oui, je suis dans la salle de bain.
Chaque chambre avait sa petite salle de bain, pas de salle de bain commune.
Sam- T'es prête ?
Je le regarde un peu étonnée par cette question.
Diane- Prête pour quoi ? C'est l'anniv de quelqu'un et j'ai oublié ?
Sam- Bucky arrive avec Steve dans une dizaine de minutes. Tu nous rejoins au salon quand t'es prête.
Quoi ???
J'avais totalement oublié. Oui, c'est vrai, c'était aujourd'hui. Je me dépêche de m'habiller et arrive juste à temps. Je m'adosse contre le mur vu le manque de place sur le canapé et nous voyons tous la porte s'ouvrir.
Steve- Eh ben, quel accueil !
On sait tous qu'il dit ça pour mettre la pression, parce qu'à chaque fois qu'un nouveau arrive, on est toujours tous là pour l'accueillir.
Bucky entre suivant de très près Steve. Il ne sourit pas. Il fait un rapide tour de tout le monde avec ses yeux et quand ils s'arrêtent sur moi, ceux-ci restent très longtemps à me regarder. Cet homme est étrange, il ne semble dégager aucune émotion, qu'elle soit positive ou négative. J'esquisse un léger sourire qu'il ne me rend pas, et continue de regarder tour à tour les Avengers.
Bon, ça commence bien...
J'exagère beaucoup, ça aurait pû être pire. Steve écourte ce moment en lui disant qu'ils feraient les présentations plus tard et au fur et à mesure. Il lui demande de le suivre pour lui montrer sa chambre, qui est juste à côté de la mienne.
Diane- Dîtes, il est tout le temps comme ça ?
Rhodes- Il se déridera sûrement au fil du temps. Il vient d'arriver Diane, laisse-lui du temps pour se faire à notre présence !
Il a raison. J'aurai sûrement été pareille à sa place.
Diane- Il est 11h. Wanda, on commence à cuisiner ?
Wanda- Ok, allons-y.
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L'après-midi est long. J'ai appelé Peter, continué mon livre et ma série. Vers 16h45, je décide d'aller faire un tour chez Tony et Bruce.
Diane- Jarvis, annonce-moi à monsieur Stark. Dit-lui que je viens au labo dans 5 minutes.
Jarvis- Oui, mademoiselle.
Je prend l'ascenseur et arrive à l'étage qui est entièrement dédié au laboratoire.
Diane- Hey !
Tony et Bruce- Salut.
Diane, sarcastiquement- Quelle ambiance ici dit donc.
Tony- Excuse-nous de bosser, la glandeuse.
J'ouvre la bouche et fronce les sourcils avant de le taper, mais il m'esquive.
Tony- Je pensais que t'étais meilleure au combat.
Il m'énerve.
Je lève les yeux au ciel.
Diane- Sinon, vous bossez sur quoi ?
Bruce- C'est bien que tu demandes.
Tony- Ça te concerne. Mais avant de sauter de joie, je veux que tu m'écoutes jusqu'au bout.
Diane- Évidemment, pour qui tu me prends ?
Il roule des yeux. J'adore l'embêter.
Tony- On a peut-être, je dis bien peut-être, trouvé un moyen de guérir tes cellules endommagées par l'absorbsion des blessures.
Diane- Euh... en français ?
Tony, levant les yeux au ciel- Quand tu absorberas les blessures de X, tu guériras plus vite, on a le pronostic de te faire guérir n'importe quelle blessure en 48h au lieu de beaucoup plus longtemps d'habitude. Tu ressentiras peut-être aussi moins la douleur.
Diane- Mais c'est fantastique !
Bruce- Le truc, c'est que c'est encore expérimental. Déjà, pour voir si ça peut marcher, on devra te faire une prise de sang, pour avoir une grande quantité de ton ADN. Ensuite seulement, on verra ce que ça donnera.
Diane- Moi ça me va parfaitement. On fait la prise de sang quand ?
Tony- Pourquoi pas demain après-midi ? Le temps qu'on mette tout au point et qu'on s'assure que tu sois reposée.
Je retiens un soupir. Être reposée, c'est pas mon quotidien en ce moment. J'arrive de moins en moins à bien dormir, et l'entraînement m'épuise. Je me réveille toutes les demi-heures soit pour aucune raison particulière soit à cause d'un cauchemar.
Diane- Oui, bonne idée.
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La nuit est comme je l'avais prévue. Remplie de réveils sans raison particulière, parfois en sueur à cause d'un cauchemar. Vers 1h15, je décide de me lever et d'aller dans la cuisine me prendre un verre de quelque chose, peu importe ce que c'est.
Arrivée à l'encadrement de la cuisine (elle n'a pas de porte), je vois la télé allumée sur la chaînes des informations et Bucky assis au bar, captivé par l'écran diffusant les images des Avengers en boucle.
Je voudrais faire demi-tour mais je sais qu'il m'a vu. J'inspire et je m'avance vers le frigo sans lui lâcher un regard. Il ne semble pas en avoir grand-chose à faire et ne quitte pas la télé des yeux. Je me sers un verre d'Ice Tea et m'assoie à contre-coeur au bar, en face de lui, toujours en faisant en sorte qu'il ait assez de champ de vision sur la télé.
Diane- Tu... arrives pas à dormir non plus ?
Bucky- Non.
Pourquoi à chaque phrase prononcée je me sens bête ?
Diane- Ça parle de quoi ?
Bucky- De toi.
Je tressaille. Comment ça, de moi ?
Je me retourne vers l'écran et voit en gros plan ma tête et le sous titre "une nouveauté révélée". Pardon ? On parle de moi comme si j'étais un objet.
Diane- Super, les nouvelles vont vite.
Il me regarde dans les yeux. On dirait qu'il n'a aucune idée de ce qu'est la gêne. Il est tellement troublant. J'arrive pas du tout à soutenir son regard, et il détache vite ses yeux de moi.
Diane- Je sais que ça fait pas longtemps que t'es là, mais est-ce que tu te fais bien à cette nouvelle ambiance, ce nouvel habitat ?
Bucky- Ça pourrait être pire. Pour l'instant, j'ai rien visité d'autre que ma chambre, la cuisine, la salle à manger et la salle d'entraînement.
Diane- Oh, ça fait pas beaucoup.
Je crève d'envie de lui demander s'il veut que je lui fasse visiter, mais je m'abstiens.
Le son de la télé attire mon attention. Ils parlent de mon passé.
Non. Non, tout sauf ça.
Diane- Bucky je suis désolée mais je veux pas écouter ça... ou même que toi tu écoutes, c'est... une partie de ma vie enterrée.
Il prend la télécommande et appuie sur le bouton rouge sauveur. J'expire un grand coup. J'avais même pas remarqué que je retenais ma respiration.
Bucky- Ils ont aussi fait des reportages sur mon passé que je préfèrerais détruire.
Diane, un sourire sarcastique aux lèvres- Les infos des insomniaques, c'est les pires. Ils jugent tout ce qui est nouveau sans gêne ou pudeur.
Bucky- La nuit dernière, ils ont passé le fameux reportage sur moi. Dès que j'ai vu ma tête, j'ai préféré éteindre plutôt que de mettre la télé en miettes.
Diane- Je suis désolée, je peux pas t'aider, je suis sûrement la seule qui ne sait rien de toi dans cette équipe.
Dans ses yeux, une lueur d'espoir passe. Il me fixe comme s'il essayait de voir à travers moi.
Bucky- Tant mieux.
Sur ces mots, il se lève et part vers sa chambre. Je suis secouée. Sa dernière phrase résonne dans ma tête comme un marteau sur un gong.
Je me dirige aussi vers ma chambre mais moins d'une heure plus tard, je suis de nouveau réveillée. La phrase de Bucky résonne encore. Tant mieux. Mais pourquoi ?
La tentation est trop forte, je cherche le replay d'un des journaux les plus fiables de la planète et je passe le reportage sur James Barnes. Ce que j'y vois me fait frissonner. On pourrait penser que j'aurai peur de lui si je n'écoutais pas le reportage jusqu'à la fin. 3h51 du matin. Je suis en pleurs en repensant à tout ce qu'il a pu vivre. Toutes les souffrances, la douleur, l'incompréhension, le doute. Je finis par m'endormir et ne plus me réveiller jusqu'à 6h40.