Je tiens a remercie ma bêta lectrice : KillerNinjaaPanda qui a repris mes chapitres et les as corriger afin de rendre plus lisible et compréhensible l'histoire.
Bonne lecture !
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Tony ne comprenait pas ce qui se passait, il détestait ça. Les médecins lui piaillent des questions qu'il n'arrive pas à saisir. Ils parlaient trop vite et étaient trop nombreux. Non décidément Tony n'aimait pas lorsqu'il ne maîtrisait pas la situation.
Dans cette agitation son regard se posa sur un grand blond aux yeux bleus. Sa présence le rendait encore plus perplexe. Que faisait donc Captain America dans sa chambre ?
Ne supportant plus les médecins, Anthony décida de les ignorer purement et simplement en se focalisant sur le porte-bannière étoilé. Le regard que lui portait l'autre homme le rendait mal à l'aise. C'était comme si le blond cherchait désespérément à lui cacher ses émotions sans tout à fait y parvenir. Il voyait que Rogers voulait lui parler, mais la présence des médecins semblait le freiner.
Tony vit l'idole de l'Amérique changer d'expression comme s'il venait de comprendre quelque chose. Il le vit se tourner vers l'une des blouses blanches, un petit brun avec des lunettes. Sans parler, ils semblaient se comprendre, d'un mouvement de tête dans sa direction le docteur acquiesça.
Comprenant qu'il « parlait » de lui sans qu'il sache ce qui se passe Tony sentit monter en lui une réplique sanglante, mais avant qu'il ne puisse la sortir la voix grave de Captain America se fit entendre.
« Sortez ». L'ordre était clair et ne laissait pas place à la moindre contestation. Sans que cela le surprenne, Iron Man vit tout le monde obéir sans discuter. Une fois la chambre vidée des médecins Rogers reposa son regard sur lui, il s'avança à côté de son lit.
« Tu ne te rappelles plus qui je suis n'est-ce pas ? » La voix et le regard de Captain America s'étaient faits plus doux à son encontre.
« Qui ne connaît pas le grand Captain America ! » se moqua le génie. Un sourire amer se dessina sur le visage de son interlocuteur. Comme si ces propos confirmaient ce que le blondinet pensait.
« Tony est ce que tu me reconnais ? » la question le força à quitter Rogers du regard. Son attention se porta donc sur son deuxième interlocuteur. C'était le docteur avec qui communiquait le Captain tout à l'heure. Le détaillant, il chercha dans sa mémoire où il avait bien pu déjà rencontrer cet homme. Il lui était familier mais il n'arrive pas à savoir pourquoi. Avaient-ils travaillé ensemble sur un quelconque projet ? Voyant la perplexité chez le milliardaire, le scientifique lui posa une deuxième question.
« - Anthony en quelle année somme-nous ?
- 2012. Avant d'être endormi, on était fin avril 2012. Au regard des équipements qui m'entourent, je dirai qu'on est 7 à 9 ans plus tard. » Rogers semblait accuser le coup, il ferma momentanément les yeux, mais les rouvrit aussitôt.
« - Attend répète, tu as dit fin avril 2012 ?
- Oui, grand-père aurait-il des problèmes d'audition ?
- Le combien précisément ? » demanda brusquement Rogers.
« Steve » essaye de calmer le docteur. Tony était plus qu'agacé par l'homme en face de lui. De quoi se mêlait-il et qu'est-ce qui lui donnait l'impression qu'il pouvait lui parler aussi familièrement ! Il venait de se réveiller de ce qui semblait un long coma et l'autre l'énervait pour une putain de date !
« Je ne suis pas l'un de vos soldats Captain ! vous n'avez pas à m'aboyer des ordres ! D'ailleurs qu'est-ce que faites- vous ici ? » s'énerva l'ingénieur.
« Anthony répond à la question s'il te plaît, ça nous permettrait de savoir jusqu'où tu as perdu la mémoire », intervient le docteur en tentant de calmer les esprits des deux hommes.
Tony se tourna vers le docteur, décidé à ignorer le blondinet.
« Qui êtes-vous ? êtes-vous un envoyé du gouvernement ? Ou c'est de nouveau le SHIELD qui vient fourrer son nez dans mes affaires ? ». Ses questions semblaient faire sourire la blouse blanche.
« Je suis le docteur Banner. Bruce Banner. Je suis un scientifique. Non je ne suis pas envoyé par l'état, j'ai travaillé périodiquement pour le SHIELD, mais je ne suis pas l'un de leurs agents. Tu ne t'en souviens pas, mais je suis l'un de tes amis et collègues. »
Banner ne le laissa pas remettre en doute ces propos et continua son discours.
« Je pourrai te raconter pendant des heures tout ce que je sais de toi et de ton histoire, mais on sait tous les deux que tu ne me feras pas confiance pour autant. Il y a une chose que peu de personnes savent. Si mes souvenirs sont bons à cette époque seuls Pepper, Happy, Rhodey et Fury sont au courant. » Tony se figea à ces mots. « Tu as un fils. Peter, un gamin adorable ».
Anthony ne se détendit pas à ses propos. Au contraire, plus de questions lui venaient à l'esprit et il commença légèrement à paniquer. Il avait peur. Non pas pour lui, mais pour son enfant. Ces personnes disaient qu'ils le connaissaient. Il y avait donc deux hypothèses. La première c'était qu'il avait échoué à protéger son gamin et qu'actuellement il était aux mains d'ennemis et donc en danger. La deuxième était que ce que racontait Banner était vrai et qu'ils étaient amis, qu'il leur faisait confiance, assez pour leur parler de son enfant.
Étrangement, si la deuxième hypothèse lui apportait de l'espoir il savait que la première était plus plausible. À ce constat son cœur se mit à battre plus vite, sa respiration s'accéléra et sa vue se troubla. Que lui arrivait-il ? Il ne pouvait pas se laisser aller. Son fils avait besoin de lui.
« Tony ! Tony regarde-moi ! Tu fais une crise d'angoisse » la voix grave était comme atténuée.
« Tony regarde-moi, allez s'il te plaît concentre toi juste sur moi ! » Difficilement Tony écouta la voix, plongeant son regard dans des yeux couleur océan.
« Super Tony, très bien suis ma respiration. Fait comme moi : inspire - expire » Anthony essaya de faire ce que lui demandait la voix, calquant sa respiration sur l'homme en face de lui.
« Oui très bien Anthony, continu. Inspire-expire » il répéta l'opération plusieurs fois concentré sur les instructions du soldat. Peu à peu, il réussit à reprendre le contrôle de sa respiration, sa vue s'éclaircit. Rogers lui sourit comme si tout était normal.
« Il va bien Tony, Peter va bien. Ton fils est en vie. Il n'attendait que ton réveil ». Avec une parfaite synchronisation, la porte s'ouvrit.
« hey ! Enfin sortit de ton sommeil la belle au bois dormant ? ». Il ne put qu'apercevoir une touffe de cheveux châtains bouclés avant de sentir soudainement un poids sur sa poitrine.
« papa » souffla de soulagement son gamin. Il avait une centaine de questions en tête, ne comprenait pas la moitié de ce qui se passait, pourquoi son fils était aussi grand, mais là à l'instant il s'en fichait son Peter était bien en vie et dans ces bras, le reste pouvait bien aller se faire voir.
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Steve souriait légèrement aux pitreries de ses meilleurs amis. Sam et Bucky faisaient leur possible pour occuper son esprit. Il n'était pas dupe de leurs manœuvres, mais leur en était reconnaissant, ça lui permettait de souffler un peu.
Bien vite cependant ses préoccupations reprirent leurs places dans son esprit. L'état de Tony ne se dégradait pas, mais ne s'améliorait pas. Pourtant il avait pensé qu'il allait se réveiller. Ces derniers temps son époux s'agitait plus, semblait réagir à ce que Steven pouvait raconter il avait même ouvert les yeux il y a cinq jours, mais depuis plus rien.
Il commençait à perdre espoir. Ça faisait deux mois que Tony était dans cet état, deux mois qu'ils avaient combattus de nouveau Thanos, deux mois que Anthony Stark s'était sacrifié pour faire revenir l'autre moitié de l'humanité.
Lorsqu'il s'était agenouillé face à son homme, il avait pensé que ce geste serait le dernier pour son mari. Il était trop affaibli, les pierres avaient puisé en lui une force phénoménale, mais il était resté conscient alors, avec les scientifiques du groupe, ils avaient tenté le tout pour le tout pour le garder en vie.
Maintenant il se demandait s'ils avaient bien fait de s'acharner à le garder en vie. N'avaient-ils pas poussé la médecine à sa limite ? Tony ne souffrait-il pas de cette tentative ? Est-ce qu'il avait mal ? Après tout ce qui leur était arrivé, il ne supportait pas de le voir dans cet état-là, il n'avait aucun moyen d'agir, de l'aider. Il ne pouvait que le regarder dépérir.
« Steve tu devrais aller voire Banner », conseilla Sam.
« Ça me fait mal de l'admettre, mais l'oiseau a raison, ça ne sert à rien que tu rumines tes pensées dans ton coin » appuya Bucky « il pourra peut-être répondre à tes questions ».
« Aller va tu en meurs d'envie, sans mauvais jeux de mots » Steve sourit doucement à la plaisanterie de son ami, comme à son habitude il essayait de l'aider à sa façon.
Préoccupé comme il l'était, il savait que c'était la meilleure chose à faire alors il quitta ses amis et se dirigea vers les labos près de l'aile médicalisée. Il trouva facilement son ami penché sur un épais livre médical. Il ne l'avait pas entendu.
« Est-ce que Tony souffre ? » L'alter ego de Hulk se tourna vers son ami, surpris de son arrivée, mais pas de sa question. Il se doutait que Steven allait à un moment donné se poser ce genre de question. Il l'avait déjà fait, mais cette fois sa question allait plus loin.
« Nous donnons de fort antalgique afin de l'aider à supporter la douleur. Les derniers scans nous montrent que ses activités cérébrales sont normales, autant qu'elles puissent l'être pour un homme dans le coma et non on ne peut pas déterminer les conséquences que son geste a pu avoir sur sa psyché. Son cœur fonctionne et même très bien. Ses côtes et ses reins ont été fortement touchés par le combat, mais la greffe de reins à bien marchée et l'immobilité de Tony a permis à ses côtés de guérir.
Notre préoccupation se porte sur son bras. Ses nerfs et sa peau sont complètement à vif, voire carrément grillés, on essaie de le sauver, mais on commence à être à bout de ressources.
Steven s'il y avait le moindre risque que son état dérive vers un état végétatif je te le dirais pour l'instant il se maintient. En fait, ses signaux tendent à nous faire croire qu'il pourrait bientôt se réveiller. Je sais que c'est difficile d'y croire, mais n'abandonne pas ». Avant que Bruce n'ait pu faire le moindre geste vers son ami des bruits stridents de machine se firent entendre, ils venaient de la chambre de Stark.
Précipitamment les deux hommes se dirigèrent vers la source du bruit. Des médecins sorties de nulle part à leurs suites. Brusquement Steven se stoppa à l'entrée de la chambre. Il était réveillé. Il n'arrivait pas à le croire, mon dieu il était en vie. Ses yeux le détaillèrent voulant garder en mémoire les expressions de son homme réveillé. Il était tellement stupéfait qu'il ne s'approcha pas tout de suite de lui.
Alors qu'il allait le faire, se fichant de la présence des médecins, leurs regards se croisèrent le clouant sur place. Rien, l'expression de Tony changea à peine, il semblait surpris, mais rien de plus. Bien vite il prit une expression qu'il ne connaissait que trop bien cependant ça faisait des années que Steven n'avait pas vu Anthony arborais de tels airs. Il comprit rapidement, se tourna vers Bruce lui aussi semblait avoir compris.
Captain America fit sortir les médecins, ce qui allait suivre était privé.
« Tu ne te rappelles plus qui je suis n'est-ce pas ? » demanda-t-il doucement. Sa réponse le glaça malgré tout. Il ne le resituait pas, pas en tant que son mari. Il ne savait pas à quel point Tony avait perdu la mémoire, mais en tout cas ça remonte assez loin pour qu'il ne reconnaisse Steve qu'en tant que Captain America.
Steve sursauta en entendant sa réponse. 2012, en avril précisément. Il avait oublié une période bien spécifique de sa vie, celle de l'entrée des Avengers dans sa vie, celle de son arrivée. Il s'en doutait depuis que leurs regards s'étaient croisés, mais il ne put s'empêcher de se sentir blessé. Bien évidemment, bien vite ils se retrouvèrent à se disputer on ne change pas les bonnes vieilles habitudes.
Bruce calma le jeu entre Tony et lui, rapidement son discours eut de l'effet sur Iron man, mais pas celui qu'il espérait. Steven repéra les signes d'une attaque de panique. Il poussa Bruce pour s'asseoir près de Tony, il devait le faire revenir. Habitué, il savait comment faire. Il appela son mari, le força à se concentrer seulement sur lui, sa voix. Peu à peu Anthony revenait vers lui.
Il connaissait le cheminement de pensée d'Anthony. Une seule chose à cette époque pouvait lui faire peur, perdre son fils. Peter était le centre de son univers, l'avait toujours été et c'était bien ce qui l'avait fait l'aimer.
Son fils avait pris l'attrait de son père pour la théâtralisation et rentra pile au bon moment, rassurant ainsi Tony. C'est une image qu'il n'oubliera pas : son mari et son fils enlacés.
Après cinq longues années, sa famille était enfin réunie.