En une heure de marche rapide, Andrew était arrivé chez lui, ou plutôt devant le grand immeuble dans lequel se trouvait son appartement.
Même si c'était chez lui, l'agent ne s'était jamais vraiment senti bien, comme dans aucune des autres maisons ou foyers qu'il a pu occuper jusque là. C'était une bien triste sensation, très désagréable, mais qui était devenue une habitude désormais. Et quelque part, le fait de ne pas vivre seul rendait tout cela plus supportable.
Un peu essoufflé, l'homme à la chevelure emmêlée prit l'ascenseur pour monter au 9e étage, reprenant son souffle dans le monte charge. À vrai dire, il avait pressé le pas. Il avait failli se faire écraser et renverser un nombre incalculable de fois, lui qui d'habitude était si prudent.
Le souci ? Il n'habitait pas dans le centre ville de Long Beach, et n'avait pas de voiture, ni de carte de métro, puisque oubliée ce matin même au poste. Mais au moins, ça lui faisait son sport du jour.
Une fois arrivé au bon étage, il alla vers une porte, le pas rapide, et ouvrit grâce à ses clefs, un noeud d'appréhension de formant dans sa gorge.
Entrant dans le séjour, ce fût une voix masculine qui l'accueillit, comme brisée, venant de la salle de bain.
- Andrew ?
Le concerné fonça vers la salle d'eau, y retrouvant « Gabrielle ». Un jeune homme blond, aux cheveux lisses et légèrement longs, blonds cendrés et avec quelques mèches brunes. Un visage d'ange, doux et androgyne, qui là arborait une expression de peine et de peur, aux magnifiques yeux bleus embués de larmes.
En effet, le garçon avait la bouche en sang et un oeil au beurre noir, ce qui ne fit que tendre Andrew, qui le prit dans ses bras sans un mot, malgré le fait qu'il était possible de sentir son inquiétude à des kilomètres à la ronde.
En bon petit ami en peine, Gabriel resta dans ses bras, caché parmi cette masse chaude faite de muscles et de tendresse envers le blondinet.
Le concerné sanglota, la voix étouffée.
- Mon patron... Il a recommencé...
Sur ces mots, chaque fibre du corps du plus grand se tendirent de rage. Ce connard.
Andrew souffla, tentant d'être rassurant et non empli de haine.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Gabriel recula légèrement sa tête tout en essuyant sa joue du revers de la main, ses prunelles bleues ternies par les larmes.
- Il a recommencé à être insistant et à me faire des avances. Comme je ne voulais pas, malgré le fait que « j'avais personne », il m'a poussé et je me suis pris le comptoir.
Tout en l'écoutant, Andrew tendit un bras pour saisir une serviette et éponger la bouche du blondinet, on ne peut plus doux et les yeux emplis d'inquiétude. Il souffla donc, à voix basse.
- Il faut vraiment que tu quittes ce boulot, c'est de pire en pire Gabriel.
À ces mots, le blond sembla virer au rouge et fixa son compagnon avec colère.
- T'es pas fichu de comprendre on dirait !
Il se détacha vivement de l'agent, qui lui en effet ne comprenait pas et dévisagea sa moitié avec incompréhension, qui elle alla dans le séjour, toujours en parlant sur un ton acerbe.
- Tout ça c'est parce que t'as ni le courage ni les couilles de t'exposer, et que tu me l'imposes !
Avant qu'Andrew ne puisse en placer une, Gabriel le fixa à nouveau, ses épais sourcils froncés dans un air de lassitude et de fatigue.
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A N T I C H R I S T
General Fictionupdate /!\ ce récit n'est que la v1 de ce que j'imagine, et avec le temps, beaucoup de choses ont changé, cette version de l'histoire n'est donc plus correcte à mes yeux. cependant je la laisse ici par nostalgie, ou si d'autres personnes ont envie d...
