𝑯𝒊𝒎.

-● One And Only Part ●-

Ce jour-là il était resté avec toi. Comme il habitait à côté de chez toi il pouvait se le permettre. Dans les environs de midi il avait fait un rapide saut chez lui, histoire de voir si tout allais bien chez ses compagnons. Il vivait avec ses deux amis, Isabel et Furlan, dans une jolie petite maison de trois chambres, une salle d'eau et une kitchenette.

Les minutes défilaient et, au fur et à mesure, devenaient des heures...Il n'était toujours pas revenu, et ton inquiétude grandissante n'aidait en rien. Utilisant le peu de forces que tu possédait, tu te leva de ton lit et te dirigea vers la fenêtre de ton appartement, celle qui donnait sur la maison d'à côté. Sa maison...

Tu découvris avec horreur les voitures de police qui entouraient la demeure et la foule de passants entassés qui se délectaient du spectacle, pourtant si affreux.

Ton premier réflex fut d'enfiler tes chaussures et de foncer dehors, la foule se fendant à ton passage. Tu t'arrêta au niveau des bandes jaunes qui encerclaient la maison, cherchant d'un air paniqué ton petit ami.
Il était là, assit à l'arrière d'une ambulance, emmitouflé dans une de ces couvertures dorées qui tenaient chaud.
Tu fonça vers lui, ignorant le ruban jaune et l'officier de police qui te criait de t'arrêter, et le pris dans tes bras. Il ne semblait pas blessé, mais son regard vide fixé sur l'entrée de la maison parlait pour lui.
Tu te retourna à temps pour voir les officiers sortir deux masses enroulées dans des poches noire.

Isabel et Furlan...

A la vue des corps sont emprise sur toi se ressera et il fondit en larmes. Le seul réconfort que tu pouvais lui offrir était de mettre ta mains dans ses cheveux comme il aimait tant, et de lui dire que tout irait bien, que tu étais désolée.

Ce jour-là, dans la soirée, tu étais allée chercher des affaires à lui, et il avait officiellement emménagé chez toi.

Ces douloureux souvenirs ravivèrent cette flamme de haine et de tristesse envers le monde qui brûlait en toi.

Tu étais maintenant debout au bord du pont, surplombant les nombreuses voitures qui passaient. En cette douce soirée d'été tu te sentais légère comme une plume.

Tu te sentais libre.

Tu leva un pied et le laissa au dessus du vide, attendant le bon moment.

Puis tu te laissa tomber.

Le vent dans tes cheveux te fit sourire. Un sourire heureux, rempli de joie. Tes problèmes, ta colère, ta tristesse, tout allait enfin disparaître. Tu te sentais soulagée de toute douleur.

En cette fin de journée, le calvaire que tu vivais depuis toujours prenait fin.

La mort n'était plus très loin, et tu l'attendais avec impatience.

Malheureusement, quelque chose d'inattendu vint contrecarrer tes plans.

Une main tendue, des cheveux de jais, un regard d'argent.

Une lumière dans la nuit noire.

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Les gens ne se sont jamais demandés pourquoi la vie est si cruelle. Ils n'en ont pas eu la nécessité. Au contraire, cette question hantais tes journées, tes nuits. Elle hantais ton esprit au point d'essayer de te faire du mal. Elle était tellement ancrée dans ton âme que tu essayais tant bien que mal de la faire disparaître, usant différentes méthodes de mutilation pour qu'elle cesse d'être présente. Mais à chaque fois elle revenait, souvent accompagnée d'une autre afin de continuer a torturer ton esprit : Pourquoi une jeune fille de 20 ans souffrait autant ?

Tu passais des jours et des jours, enfermée dans cette pièce qui te servait de chambre, a essayer de trouver une réponse. Mais elle ne s'est jamais présentée a toi.