Jardin gris

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Comme nous avons décidé de nous mettre volontairement des bâtons dans les roues nous participons à ce concours avec une fanfiction sur un fandom peu commun, j'ai nommé : Mozart l'opéra rock (oui vous allez lire une fic dont le personnage principal est fucking Mozart) ! Nous devons donc vous faire un petit texte introductif afin de poser des bases pour ceux qui n'y seraient pas familiers (c'est court, promis).

L'histoire de Mozart l'Opéra Rock se base sur le mythe bien connu de la rivalité entre Mozart et Salieri, compositeur officiel de la cour de Vienne. Ainsi, notre fanfiction s'inscrit également dans ce mythe et vous n'avez pas besoin de faire partie du fandom pour la comprendre. La seule chose que vous avez besoin de savoir, c'est que dans Mozart l'Opéra Rock, Salieri, jaloux du succès et du talent de Mozart, a oeuvré pour faire échouer un de ses opéras (c'est ce qu'on retrouve dans l'assasymphonie). Le personnage de Salieri, la plupart du temps froid et posé, perd le contrôle face à Mozart, son antipode. Il est très facile de percevoir de l'amour entre eux.

Nous avons décidé d'en faire un hanahaki. Il s'agit d'un schéma narratif de fanfiction assez connu dans lequel un amour non avoué entraîne le développement de fleurs dans les poumons de la personne amoureuse. Plusieurs dénouements sont possibles, du plus heureux au plus tragique. Bonne lecture !

[TW : homophobie, homophobie intériorisée, vomi, sang, sexe (non explicite mais cru)]



Hortensia : indifférence, beauté froide

Froids. Froids les yeux de Salieri au milieu des autres, ses yeux qui le transperçaient, morts un peu, échoués sur sa peau à glisser comme s'il n'était rien, lui, Mozart, et Salieri, ses yeux, visage fermé, bras verrouillés, un peu de dédain captif au fond des pupilles, ses yeux qui le transperçaient quand ils ne le touchaient pas réellement,

ça le rendait malade.

Tranquillement, les yeux de Salieri le quittèrent, passèrent sur d'autres, la foule et lui au milieu, beau quand il l'avait vu, beau dans ce regard froid, dans la glace offerte à son sourire à lui, Salieri ! qui s'était voulu chaleureux, mais finalement un peu tendu, et ça ne lui ressemblait pas d'être mal à l'aise comme ça,

ça le rendait malade.

Lentement, Salieri continua son chemin, le dépassa, et pas de glace cette fois-ci car ses yeux ne le regardaient même pas, droits devant lui, alors Mozart se surprit à la regretter, la glace, seulement le bruit de ses pas sur la neige,

ça le rendait malade.

Une secousse, un brin de toux éclos de sa trachée, et dans sa main un pétale, doux, petit, bleu, insolent là dans le creux de sa main, ce pétale qu'il venait de cracher.

Et c'était déjà arrivé, deux semaines auparavant, et il n'avait pas voulu y croire, ça n'était pas possible, seulement un minuscule pétale, il avait dû s'échapper de quelque fleur et tomber en même temps que la toux, alors il avait rapidement oublié.

Les yeux de Salieri, froids, et maintenant un autre pétale, les yeux de Salieri, froids, qui transperçaient les siens qui désormais s'écarquillaient de terreur, car les yeux de Salieri, froids, sur son amour qui ne connaissait pas de réponse,

ça le rendait malade.

***


Violette : amour caché

Un temps, un ailleurs. Pris d'une quinte de toux sèche, il plaqua sa main sur sa bouche. Sa femme posa sa main sur son épaule, inquiète.

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