Un Coup De Joker (Tome 1)

Chapitre 44

— Mademoiselle Nora Kaddour... Vu votre dossier, vous avez été kidnappé par la nouvelle gérante de la Mafia Body.

La criminelle intervena à la place de la détective :

— Oui, votre honneur. C'est Rayan qui l'a kidnappé.

— Silence. Vous avez déjà eu votre temps de parole, Mademoiselle Batista.

— Je parle. Déjà, Natasha, plus précisément Caliméro le voleur, m'a kidnappé. C'est bel et bien la coupable de toute cette enquête. C'était un mardi. Il était minuit. Elle m'avait causé énormément de traumatismes. Rien que d'en parler, ça me donne la chaire de poule.

— Quel genre de traumatisme, Mademoiselle Kaddour ?

— Viols par ses hommes complices, tentatives de suicides, amnésie, coup de blessures.....Je peux vous faire une liste de ses coups bas.

— Comment êtes-vous sauvée ? 

— Monsieur Rayan Fatrouni, ici présent, m'a sauvé avec mon père. Si Rayan n'avait pas été là pour m'aider, jamais je n'aurais survécu et je serais morte à l'heure qu'il est.

— Que voulez-vous dire ? Vous affirmez que Monsieur Fatrouni est innocent dans toute cette affaire ? Questionne le juge.  

— Oui !!!! J'ai enquêté jusqu'au bout cette affaire. Certes, l'entreprise de la Mafia Body était bel et bien son entreprise mais elle a été victime d'une pervertisation d'une criminelle : Natasha. Rayan Fatrouni a utilisé seulement l'héritage de son père afin de se trouver un nouveau job, déclara Nora en croisant ses bras.

Le milliardaire hocha la tête avec son air innocent. Il a toujours été d'accord avec sa détective :

— Vous voulez dire qu'il n'a pas perpétué la tradition de son père ?

—Son père a toujours été un homme de bien. Ils possèdent des valeurs. Ce que Rayan souhaite, c'est de travailler dans le patrimoine culturel de Dubaï et d'accomplir ses rêves. Et son rêve était de créer une entreprise en France dont le Casino JOA. Sans cette firme, la France serait en pénurie concernant le divertissement.

— Vrai. Mais avez-vous eu des soupçons au sujet de ce businessman ? 

— Au début, oui c'est tout à normal de soupçonner cet homme parce que je ne sais pas d'où me mènera cette affaire.

— Et quel est le résultat de toute cette enquête ? Questionne le juge en levant ses lunettes de vue.

— C'est logique. Natasha a transformé l'ancienne entreprise de Rayan afin de mettre le chaos en Côte d'Azur et de devenir la femme la plus riche et impériale de toute la France métropolitaine. Elle a commis des vols, des braquages et un kidnapping. Cette femme a failli me tuer.

— Et Rayan dans toute cette histoire ? Comment l'avez-vous rencontré ?  C'est quoi votre lien avec lui ?  Enchaîne le procureur.

L'algérienne s'approcha du saoudien. Elle lui caressa sa main :

— Le lien que j'ai avec Rayan est plus que de l'amitié. Votre honneur... Si vous choisissez de mettre cette belle personne pour une peine de prison de trente ans, vous me mettrez également en cellule à ses côtés.

Le public était surpris. Les gens comprennaient les paroles de la détective. Pour la première fois de sa vie, la policière s'envola de ses propres ailes. Le juge fut choqué des propos scandaleuses de la jeune femme. Il se demandait si elle n'était pas malade ou folle :

— Êtes-vous toujours amnésique, Mademoiselle Kaddour ?

— Non. J'ai retrouvé tous mes souvenirs grâce à cet homme généreux. À l'heure qu'il est, je serai déjà morte si ce charmant garçon n'avait pas été là pour moi. On a tendance à trop sous estimer notre cycle de vie mais des fois, notre destin réserve de belles surprises, des découvertes qu'on n'en trouverait nulle part ailleurs, explique Nora en souriant à son amant.

L'hommes d'affaires rendit son sourire à sa belle. Natasha était folle de ranger. Elle en avait marre de ce procès à la noix. Il était l'heure pour le juge de trancher :

— Avec toutes les explications de la détective du Sagno Del Mar ainsi que les dossiers consultés, je déclare Natasha Batista, coupable de toute cette affaire, coupable de vol de firme d'une entreprise, coupable de vol d'argent et de biens, coupable d'un kidnapping organisé, coupable de tentative de meutre de féminicide. Je déclare Rayan Fatrouni, innocent et gagnant de cette enquête. Natasha Batista aura une peine de prison de trente ans. Et quant à vous, Monsieur Fatrouni, vous méritez la légion d'honneur. Vous avez sauvé une personne qui est une grande utilité pour la région ainsi que notre pays. Venez vous avancer vers la cour d'assises afin de vous récompenser pour votre bonté et vos bonnes actions. 

Le propriétaire du Casino JOA obéit à l'ordre du juge qui sortait de la table de la cour d'assises afin d'orner l'innocent du procès avec la légion d'honneur :

La Légion d'honneur était la plus haute distinction française. Elle récompensait les mérites éminents rendus à la Nation. Nul ne peut demander pour soi-même un grade dans la Légion d'honneur. Il fallait qu'un conseil régional d'une nation le reconnaisse. Et le conseil régional de PACA reconnait Rayan pour sa capacité de sauver une vie. Il a rendu service à la nation. La région reconnaissait également le développement de la nouvelle entreprise du joueur de poker qu'était le Casino JOA. La firme de Rayan réussit à augmenter le secteur du tourisme, de la culture et de l'économie de la commune du Sagno Del Mar.

Le procès s'acheva. Les gens sortaient. Le milliardait était soulagée d'être en liberté. Il prit dans ses bras sa belle. Il la remercia de tout son coeur :

— Merci, omri. Tu m'as sauvé.

— C'est toi qui m'a sauvé, mon Rayan. Il fallait que je te rende l'appareil. Tu peux être fière de toi, dit Nora en embrassant la joue du milliardaire.

Soudain, la jeune femme reçut un message de ses parents. Ils ont décidé d'inviter le couple à dîner afin de fêter la journée. Nora était pâle comme un linge. Elle tremblait. Rayan observa :

— Tout va bien, mia cara ?

— Oui... enfin presque.

— Il y a truc qui te tracasses, tesoro ?

— C'était mon père. Comme tu le sais, il n'est pas au courant de la nouvelle concernant nous deux. Il va être furieux contre moi, s'inquiète la détective.

— Non. Il va être fière de toi, rétorque le milliardaire.

— Je l'espère. In'challah. On fait quoi ?

— On va se changer à la maison.

— Mais Rayan, tu peux très bien aller chez mes parents ainsi. Tu es très bien, complimente la détective.

— Ce n'est pas suffisant. Quand il s'agit de ta famille, je tiens à me vêtir comme il se doit. Et toi aussi d'ailleurs, suggère l'homme d'affaires en prenant la main à sa belle.

Le milliardaire conduit la jeune femme à sa villa au Sagno Del Mar. Ils quittèrent ensemble le Palais De Justice de Toulon pour Fabrégas.