Ethereal Desert : The Phantom Plague

Chapitre 6

Raphaëlle et Karima reviennent ensemble, Karima soutenant l'épaule blessée de la jeune soldate. Roman et Gunnar se précipitent vers elle, et l'allongent doucement sur le sol. Karima les laissent s'occuper d'elle, installe rapidement son matériel, et commence à taper frénétiquement sur le touches de l'ordinateur. Son front se plisse à mesure qu'elle avance. Quelques manipulations et ratés plus tard, la porte s'ouvre enfin.

Roman jette un coup d'œil à l'intérieur. Mais il fait trop sombre, et il n'arrive à distinguer que des formes floues. Il fait signe à Gunnar de se positionner sur un côté de la porte, et ordonne à Karima d'activer les lumières. Celle-ci s'exécute, et une lumière vive illumine soudainement la pièce.

– C'est un genre de bureau, commente Raphaëlle. Pourquoi cacher un bureau ?
– S'il contient des infos sensibles, mieux vaut le protéger.
– J'espère qu'il y a ce qu'on cherche...
– S'il te plaît, arrête d'être pessimiste. Tu vas nous porter malheur, ironise Roman.
– Mais oui évidemment, se moque Karima.
– Taisez-vous, intime Raphaëlle. On ferait mieux d'aller voir ce qu'il y a là dedans au lieu de rester plantés là comme des idiots.
– Ouais. Faut reconnaître que c'est pas con.

Sur ces mots, Karima entre dans le bureau. Il y a de nombreux placards avec des étiquettes. Elle les parcourt des yeux, et mais ne trouve pas ce qu'elle cherche.

Elle se raisonne en se disant que les documents qu'ils cherchent devraient être dans un endroit un peu plus sécurisé.

Ils fouillent partout, mais ne trouvent rien. Pas même la moindre trace d'information.

–  On est venus ici pour rien, peste Karima. De toute façon on ne trouvera rien.
– Du calme. Du calme. On trouvera bien quelque chose, tente son frère.
–  Mais je ne vais pas me calmer, s'énerve Karima.

Elle attrape un presse-papier sur le bureau, et le lance sur l'un des murs qui, à sa grande surprise, se brise.

– Qu'est-ce que... C'est quoi ce truc ? lâche Karima, déboussolée.
– C'était certainement la cachette, déduit Gunnar. Et tu l'as trouvée.
– Eh bien. Pour une fois que ton irascibilité nous sert à quelque chose, se moque gentiment Roman.
– La ferme.

Roman ricane avant d'entrer dans le petit local pour en sortir avec un dossier estampillé ‹‹ Top secret ››.

– J'ai jamais compris pourquoi on met ‹‹ Top secret ›› sur un dossier qui l'est, marmonne Raphaëlle. A part inciter à lire le contenu ça ne sert à rien.
– Dit comme ça c'est sûr que ça paraît totalement débile, rit Gunnar.
– Maintenant qu'on a ce qu'il nous faut, on peut repartir. On est déjà restés trop longtemps.
– Ouais. Ce masque à gaz commence à me taper sur les nerfs.
–Te connaissant, Karima, ça ne peut qu'être qu'un euphémisme, soupire Roman.
– Bravo Einstein !

Karima fait mine d'applaudir, tout en gardant un petit sourire narquois. Un bruit sourd retentit soudain, surprenant le petit groupe.

– Ok... C'était quoi ça ? demande Karima.
– Certainement un morceau de métal qui a dû se détacher et tomber. Rien de bien grave...
– Mouais... J'y crois moyen, murmure Gunnar.
–  On ferait mieux de vite partir d'ici, propose Roman.
– La nuit vient de tomber, dit Raphaëlle. Et vous savez bien que c'est dangereux de sortir la nuit dans le désert. Ici au moins on est à l'intérieur.
– Avec une saloperie de bactérie, réplique Karima.
– Au point où on en est... Raphaëlle a raison. On va essayer de se trouver un coin pour se reposer, tranche Roman.
– La parole du chef fait loi, marmonne Karima.

Elle aurait fait n'importe quoi pour retrouver son lit dans le QG des Black Ashes.

– Bon ben, go pour passer la nuit dans une foutue base avec une foutue bactérie qui traîne je ne sais où... marmonne Karima.
– Je sais que ça ne te plaît pas. Mais c'est la seule solution, dit Roman en posant sa main sur l'épaule de sa sœur.
– Dormir avec un masque à gaz n'est pas vraiment mon plus grand rêve, tu sais.
– Comme nous tous, soupire Raphaëlle.
– Espérons qu'il n'arrive rien au camion...
– La ferme Karima !