39

29K 1.3K 77
                                    

Le voyant alors s'avancer je fis la chose qui me paru le plus censé, comme si cette situation l'était. Reculant alors d'un pas, comme si je me trouvais sur une plateforme indéfinis je sentis. Je sentis mon pied être recouvert de vide. C'est alors que tout se passa très vite, la seule chose que je vis avec mes yeux embués de larmes fut Vassili se précipiter vers moi. Le choc que je sentis me fis douter mais la main réconfortante qui fut posé sur ma nuque me fis comprendre. Vassili m'avait rattraper et j'étais enfin revenue sur la Terre ferme. Ma peine et mon angoisse accumulait je fis tout exploser. Pleurant à chaudes larmes contre la chemise de mon amant je m'agrippais à lui comme si ma vie en dépendait. Puisque maintenant, oui, elle en dépendait. J'avais beaucoup de chose à lui dire et je savais que très bientôt nous aurions une conversation. Mais pour le moment ma voix éraillée m'en empêchait. Sans plus de mots il me prit dans ses bras et en quelques secondes nous fûmes dans une voiture. La seule chose que j'entendis fut Vassili dire à son chauffeur de démarrer. Fermant alors les yeux je m'endormis aussi terrifiée que la veille mais un poids en moins car il était là et je n'étais plus seule.

Lorsque je me réveillais, je me sentis reposée. Pour le simple bruit que fit les draps en soie je savais que tout cela n'avait pas était qu'un simple rêve. Non j'avais réellement essayé de sauter d'un pont pour fuir Vassili comme si cela aurait pu marcher. Me relevant entièrement je pus remarquer être seule dans notre chambre. D'un coté j'avais étais soulagée de me savoir ici, néanmoins si j'étais partis cela était pour une raison et aujourd'hui je savais. Mon père était ici, en Russie et s'il ne m'avait pas déjà retrouvé cela n'était qu'une question de temps.

Après une douche bien mérité je me changeais. C'est quelque peu anxieuse que je sortis de la pièce. Je savais ou il était, néanmoins la chose que je ne savais pas c'était son état actuel, même si je devais avouer avoir une petite idée. Toquant doucement à sa porte c'est dans un ton plus que glacial qu'il me dit d'entrer. Avalant ma salive je m'avançais. L'homme que j'aimais se trouver dos à moi, son regard porté vers la baie vitrée, c'est en finissant sa vodka d'une traitre qu'il se retourna. S'il n'était pas russe je me serais offusquée de le voir consommer un alcool si fort à dix heures du matin. Le regard froid qu'il me jeta me donnais des frissons néanmoins maintenant je devais assumer. Sans jamais quitter son visage impassible il s'assit me poussant à faire de même. Je n'avais aucune envie de le faire alors allant vers lui je me servis, moi aussi un verre du liquide ambré. S'il fallait que je raconte mon histoire ce fond de bouteille ne serait pas suffisant. Avalant à mon tour mon verre d'un cul sec c'est en inspirant fortement que je commençais.

-Ne me coupes jamais sinon je n'arriverai plus à continuer.

Son visage ne s'adoucissant pas il hocha néanmoins de la tête.

-J'avais six ans lorsque mon père a commencer à me battre.

MAFIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant