Ɯσя∂ѕ

Ƒιяє

Assis au milieu de tous ces gens, un sourire dévoré par la poussière du temps, tu regardes des braises de vie virevolter dans les airs et alimenter les feux des âmes de tous ces grands enfants.

Tu les trouve beaux, ces feux dansants sous les lueurs des vivants; ils te rappelent c'que t'as perdu quand se sont brisés tes rêves dans un fracas insoutenable.

Tu trouves ça fascinant la manière dont les feux des uns étouffent ceux des autres, la façon dont ces grandes flammes orangées empêchent les plus minces de reprendre de la vigueur et de danser à leur tour. Ça t'intrigues aussi la manière dont d'autres partagent leurs minces flammes avec d'autres et se mettent à danser ensemble sous le clair de Lune, résultant généralement en un balais magnifique de lueurs qui s'étendent au delà des frontières des teintes usuelles.

Mais, et le tien dans tout ça ?

Elle est où la flamme du bonheur qui luisait dans ton cœur et que tu emenais chaque jour cueillir les plus beaux couchers de soleil et les plus belles étoiles du Monde?

Il est où le feu de la vie qui brouillait ton sens des couleurs et faisait danser dans ton cœur toutes les lueurs du monde ?

Faut croire qu'il s'est perdu en chemin.

Parce que là t'es assis au milieu de toutes ces lueurs aussi vives qu'inacessibles, et tu te rends compte qu'il ne reste plus que quelques cendres bien trop noires au fin fond de ce cœur.

À croire que le torrent de la mort est déjà passé par là.