Le Monde dont tu viens { Moon X Gladio }

Les Pokémons Légendaires

PDV GLADIO :

Ouf... il est parti...
J'avais littéralement envoyé à la porte Sacha, après qu'il eut vu les lettres. Je peinais à imaginer s'il avait lu.
Moon... où-es-tu ?
Je m'aplatis contre la porte d'entrée, envoyant mon regard vers la fenêtre entrouverte. Je me remis à pleurer. Cela faisait deux ans et trois jours.
Deux ans et trois jours que mon monde s'était décoloré, dénudé de sa splendeur. Deux ans et trois jours que j'avais oublié la sensation d'être heureux. Deux ans et trois jours... depuis que je te cherchais partout, toi, que j'aime tant. Je suis devenu sacrément niais, vraiment. Mais... c'était la vérité.
Je séchai mes larmes et mis ma veste pour partir en direction du Paradis Æther, le moral dans les chaussettes. J'essayais depuis plusieurs jours de prendre contact avec les dresseurs des Pokemons légendaires, en vain.
Mais... je réessaierai autant de fois qu'il le faut.
Je partis à dos de mon Silvallié. Je pris ensuite le bateau, conduit par Guzma qui aidait aussi de temps à autre, et regardais les vagues aller et venir sur la coque.
J'entends d'ici les vagues qui reviennent... car tout part en fumée... Absolem...
Cette chanson était tous les jours, toutes les nuits, toutes les heures, minutes et secondes dans ma tête. Je n'avais jamais entendu la version originale, maintenant que j'y pensais.
Juste... celle de Moon.
En regardant attentivement l'eau, je pouvais y voir son sourire m'hanter. Comme d'habitude...
Moon...
Lorsque nous arrivâmes dans mon ancien chez-moi, je fus accueilli par Vicky, une assistante et ma nourrice d'enfance, et son surnom débile.
Vicky : Bonjour, petit Prince !
- Mm.

J'avançai en lui faisant un signe de main. Je n'avais pas la motivation de lui répondre convenablement : mon esprit nageait dans la tristesse.
Comme d'habitude...
Soudain, je vis ma mère apparaître en courant, le téléphone à la main.
Elsa-Mina : GLADIO ! SACHA ARRIVE, IL A TROUVÉ !
- Trouvé quoi...?

Je la regardai sans expression. Mon regard était vide. J'étais anéanti, et je n'écoutais plus ce qu'elle disait. Mais... une phrase parmi son long discours me sortit de tout cela.
Elsa-Mina : Palkia, le dieu de l'espace et Dialga du temps... C'est Palkia qui a emmené Moon ici... et lui qui peut la ramener. C'EST LUI QUI A OUVERT CETTE ULTRA-BRÈCHE !

Mon coeur se mit à battre à cent à l'heure. Y avait-il finalement un espoir ?
Non...
Allais-je la retrouver ? Mes pleurs commençaient à monter, voulant visiblement manifester leur contentement.
Une pensée me bloquait cependant toujours.
- Il a un dresseur, et je n'arrive pas à prendre contact avec lui ou elle.
Sacha : Je la connais.

Je me retournai en sursaut, et vis Sacha juste derrière moi, essoufflé. Mon coeur battait toujours la chamade. La lumière allait-elle refaire surface chez moi ?
Sacha :Elle s'appelle Aurore. Elle vit à Sinnoh. Je l'ai rencontrée pendant mon voyage là-bas.

Une larme était parvenu à s'échapper doucement de mes yeux verts, et coulait à présent sur ma joue. J'avais la bouche entrouverte, et sa dernière phrase avait achevé de me donner de l'espoir de nouveau.
«Pour tout à l'heure... moi aussi, je t'aime, Gladio. »
« Je refuse ce surnom. »
« Moon, enchantée. »
« Tu me détestes ».
- Comment tu... as su...?
Sacha: Les lettres. Quand j'en ai parlé à Lillie elle m'a tout dit avec précision. Et vu que j'ai déjà vu Dialga et Palkia, je savais certaines choses. C'était évident en plus.
- Que...

Il faudra que je crie après Lillie plus tard. Et que je la remercie.
- Merci... du fond du coeur...
Sacha : Tu me dois un combat. Et y'a intérêt à ce que je la vois. Faire fondre un coeur de glace comme le tien a pas dû être évident.
- Et pourtant. Vicky, PRÉPARE UN BATEAU. Direction... Sinnoh.

Je me préparais au voyage.
Moon. Ça fait deux ans et trois jours que je te cherche partout. Je pars te retrouver, te sauver. Je pars m'assurer que tu es vivante et toujours mienne.
Je courais partout, et je souriais pour la première fois depuis longtemps à l'idée d'enfin revoir ces yeux noisettes, cette chevelure toute douce et amusante à jouer avec, cette couleur rouge sur ses joues rondes quand elle était gênée, cette façon de m'insulter en riant. Sa taille minuscule, prête à me servir d'accoudoir à tout moment. Je riais intérieurement à cette idée. Sacha, à côté de moi, semblait m'observer bizarrement.
- Quoi ?
Sacha : Je t'aurais jamais cru capable de sourire niaisement.
- J'ai été contaminé par une abrutie il y a deux ans.
Sacha : Je vois ça !