Les 9 Colocs

Chapitre XXVIII

Je monte dans ma chambre et m'assoit sur mon lit. Est ce que j'ai vraiment envie de partir ?

C'est bientôt les vacances, je vais rester et je rentrerai chez moi en disant que je vais voir ma famille ce qui sera vrai.

Quelqu'un frappe à ma porte. Et n'attend même pas que je lui donne la permission pour entrer.

C'est Raphaël.

Il s'allonge sur mon lit comme ci c'était normal.

- Fais comme si c'était ta chambre, je t'en prie.

- Merci, c'est gentille.

Je sais qu'il trouve ça drôle en plus car il sourit cet abruti.

- Je suis désolé Célia.

- On peut arrêter d'en parler, j'aimerai changer de sujet.

- Si tu veux.

Il me fixe longuement pendant que je suis sûr mon téléphone. Je ne le regarde pas, il va bien arrêter un jour. Je relève la tête et ses yeux croisent les miens sans pour autant se détacher. Un silence règne dans ma chambre mais il n'est pas pesant.

Mon téléphone sonne, je rompt ce duel de regard entre nous pour décrocher. C'est Enzo, mon cousin.

- Hey petite cousine, tu vas bien ?

- Oui et toi ?

- Je vais bien, alors tu t'es fait d'autre ami, ton frère est cool avec toi j'espère ?

- Oui pour les deux. Comment va Enora ?

C'est ma petite cousine.

- Oh ! Mon coeur se brise, Enora, tu oses encore prononcer son nom ! Me dit-il avec un air faussement outré.

Je rigole et Raphaël à côté de moi fronce les sourcils.

- Qu'est-ce qu'elle a fait ?

- Elle a appelé ma pote pour lui dire que je l'aime, et pia pia pia.

Je retiens mon rire.

- Arrête de rire ! Me dit-il à l'autre bout du téléphone.

- Je ris pas.

- Mytho

- Nan je te jure sur la vie de la personne qui se trouve à côté de moi que je riais pas Enzo.

Raphaël se redresse d'un coup.

Raphaël: Pardon ?!

- Ah je vois que tu es en charmante compagnie, bon je te laisse. Bisous. Bye.

- Hein ?! Mais non, reste.

Trop tard il a raccroché.

- Tu as parié sur ma tête ? J'arrive pas à y croire, tu as vraiment pas de coeur, me dit-il faussement vexé.

- Mouai

Je me lève pour rejoindre la porte. Moi j'ai pas de coeur, mon cul oui, c'est lui qui m'a laissé pendant deux semaines. Pas moi !

- Eh tu vas où ? Je rigolais.

Je me retourne, il voit mon regard qui est sans doute rempli de tristesse et de déception.

- Je suis désolée Célia, je sais pas comment te le dire autrement, c'était con de ma part je l'avoue mais quand tu m'as dit que je faisais ça par pitié, je bouillonai de l'intérieur. Je comprenais pas, pourquoi et comment tu pouvais penser une chose pareille. Mais je tiens à toi Célia, on est devenu des amis nous deux, pas vrai ?

Je lui saute dans les bras. J'ai l'impression qu'il m'enlève un poids sur moi.

- Est-ce que tu vas partir ? Me questionne t-il.

- Non, enfin pas vraiment je retournerai voir ma famille pendant les vacances, c'est tout.

- Et c'est normal.

- Qu'est qu'on fait ?

- Netflix

- Avec des chamallows !

Il me regarde en levant un sourcil.

- Bah... J'aime bien les chamallows.

- Bah... Prends des chamallows. Me dit-il en m'imitant.

- Cool.