Chapitre 19

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J'ouvris les yeux vingt minutes avant que mon père ne vienne me voir pour me dire de sortir du lit. Cependant je n'avais pas bougé. Je restais allongée, les yeux fixant le plafond. J'ai eu du mal à trouver le sommeil. Mon cerveau n'a pas réussi à se calmer et a cogité pendant une grande partie de la nuit.

Mon père finit par toquer à la porte de ma chambre avant de m'annoncer qu'il rentrait.

Papa : Bien dormi ?

(T/p) : ...

Il s'approcha de mon lit, puis s'assit à côté de moi en passant sa main sur le haut de mon crâne.

Papa : Je t'ai apporté une serviette.

(T/p) : ... Merci...

Mon regard était toujours dans le vide.

Papa : Ecoute... Je me doute que ça a dû être compliqué pour toi cette nuit... Tu es revenue dans un sale état... Et même si pour le moment tu refuses de m'en parler, j'ai bien compris ce qu'il se passait.

(T/p) : ...

Papa : Je te laisse le choix. Tu peux rester à la maison si tu veux.

Je me redressai lentement, mon corps était encore tout endolori. J'attrapai la serviette chauffé que mon père me tendant et l'enroulai dans ce qu'il me restait de ma jambe droite.

Papa : Je te laisse réfléchir. Si tu as besoin de quelque chose, appelle-moi.

Il partit de ma chambre sans un bruit, m'adressant un sourire une fois la porte passée.

Me laisser réfléchir...

Je savais déjà ce que je voulais. C'est vrai quoi, qui voudrait retourner au lycée après c'être fait frapper par les élèves de sa classe ? Personne. Je n'arrive juste pas à exprimer mon choix. Pourquoi ? Je ne sais pas. Je me trouvais vide. Je voudrais ne rien faire. Juste rester dans mon lit et attendre que ça passe.

Cinq grosses minutes passèrent dans le silence le plus total. Mon ventre vint briser ce moment, avec un gargouillement, me faisant comprendre qu'il fallait que je mange.

Je m'occupai des derniers soins pour ma jambe avant d'enfiler ma prothèse.

Papa : Qu'est-ce que tu veux manger ?

(T/p) : Il nous reste de la brioche ?

Papa : Euh oui il me semble.

(T/p) : J'en veux bien alors.

Papa : Tiens.

(T/p) : Merci.

Je commençais à manger mais je sentis le regard persistant de mon père sur moi.

(T/p) : Quoi ?

Papa : Tu ne me diras rien c'est ça ?

(T/p) : Possible.

Il soupira puis me regarda tendrement.

Papa : J'attendrais que tu te sentes prête à en parler dans ce cas.

(T/p) : ... Au faite...

Papa : Hum ?

(T/p) : Je reste là aujourd'hui.

Papa : D'accord. J'appellerais le lycée pour les prévenir de ton absence.

Papa : Je pars. Tu m'envoies un message si tu as un problème. Bisous à ce soir.

(T/p) : Bisous...

Ce fut mon téléphone qui me réveilla de ma courte sieste. En l'allumant, celui-ci m'indiqua que je venais de recevoir un message d'un numéro inconnu.

- Je ne t'ai pas vu ce matin. Tu vas mieux ?

Qui a bien pu m'envoyer ce message. Quelqu'un que je connais visiblement. Ne me dite pas que c'est monsieur la girafe bleu...

- C'est qui ?

- Oh oui excuse-moi ^^' , c'est Momoï :)

- Momoï ? Comment tu as eu mon numéro ?

- J'ai demandé à Testu-kun ^^

- Je vois...

- Est-ce que tu vas bien ? Aomine-kun m'a expliqué partiellement ce qu'il t'ais arrivé hier...

- Je n'y crois pas... La girafe à tout balancé...

- La girafe ?

- Aomine si tu préfères.

- Oh ! J'aime bien le surnom x) Mais ne t'inquiète pas, il n'en a parlé qu'à moi.

- Hum...

- D'ailleurs, je pense que tu devrais venir au lycée.

- Pardon ?

- Oui. En restant chez toi tu leur prouves que tu as peur d'eux et qu'ils ont eu « raison » de te faire ça.

- Parce que tu n'aurais pas eu peur toi peut être ?

- Si certainement... Mais en aucun cas j'aurais aimé leur montrer que ce qu'ils m'ont fait m'a atteint.

- ... Tu as peut être raison...

- Hehe ^^

- Je viendrais.

- Cool !

- Mais seulement pour les cours de l'après-midi.

- Le principal est que tu viennes ;)

Cette fille est incroyable... Elle a quand même réussi à me faire changer d'avis.

Mine de rien, lui parler m'a fait du bien.

Il va falloir que je pense à réprimander Kuro' la prochaine fois que je le vois. D'où est-ce qu'il donne mon numéro comme ça aux gens ?

Juste après avoir fermé la porte de la maison, je pris une nouvelle fois mon téléphone et appela mon père pour le prévenir de mon départ. Il me reste environ trente minutes avant la première heure de cours de l'après-midi. J'ai le temps d'arriver tranquillement au lycée et d'esquiver les personnes à esquiver.

J'ai bien dû mettre quinze minutes à pied, de chez moi, pour enfin percevoir nettement l'établissement scolaire.

Vu qu'il ne faisait pas trop mauvaise et que la température était plutôt douce, un bon nombre d'élèves étaient dehors, assis sur des bancs ou tout simplement debout en train de discuter. Je pénétrais dans le bâtiment, puis me dirigeai en direction de ma salle de classe.

Quelque personne était déjà présente. Je réussis à me faufiler jusqu'à ma place sans attirer le moindre regard. J'étais plutôt fière de moi sur ce coup là. Assise devant mon bureau, je sortis mes affaires et mon téléphone pour m'occuper durant les quelques minutes qu'ils restaient.

Professeur : Nous allons commencez, veuillez ranger tout ce qui n'est pas nécessaire au cours.

Tenant compte des consignes, je verrouillai mon téléphone. Je pouvais voir mon reflet à travers l'écran noir. Il semble que je pourrai remercier le maquillage qui a réussi à dissimuler les marques que Tagaki et ses amis m'ont laissé. En parlant d'eux ils ne sont pas encore là.

Alors que le professeur venait de fermer la porte, pour atténuer le bruit extérieur, on toqua.

Professeur : Oui ?

Cette dernière laissa apparaître Tagaki et ses deux acolytes. Ils avaient tous les trois une mine décomposée. Ils c'étaient tous les trois prient des coups aux visages...

Professeur : Pourquoi êtes- vous en retard messieurs ?

Aucun d'eux ne parlait. La classe était silencieuse. Tagaki allait finalement prendre la parole, mais juste avant de parler, ses yeux croisèrent les miens et une lueur de peur s'installa sur son visage.

C'est comme çaWhere stories live. Discover now