Chapitre 4

36 5 8
                                    

Il reste encore quelques secondes sans bouger puis il ferme les yeux en pinçant sa lèvre inférieure. (Oh mon dieu, ne fais pas ça !!). On dirait bien qu'il est agacé.

J'essaie de me redresser pour me lever mais sa main dans le bas de mon dos m'incite à ne pas bouger.

Je le vois me regarder et je sens le rouge me monter aux joues. Je me sens très gênée par la situation.

— Je peux savoir ce que tu fais ici ? demande Aiden à la personne qui est entrée dans son bureau.

— Tu ne répondais pas au téléphone.

Aiden m'invite à me lever et il fait de même en mettant sa main droite dans mon dos. Son contact m'électrise et je sens venir des papillons dans mon ventre.

— Je suis en rendez-vous et j'avais demandé à ne pas être dérangé.

— Je n'avais pas notion que tu avais rendez-vous ce matin et ...

— Et rien du tout. Je suis encore le patron il me semble et donc je n'ai pas de compte à te rendre.

Je vois son faciès se contracter.

— Je voulais te parler d'un dossier en cours.

— Ca attendra demain, maintenant tu nous laisses.

A voir son expression faciale, elle n'a pas l'air très heureuse de se faire congédier. Je la vois froncer les sourcils et s'avancer vers nous.

— Qu'est-ce que tu as au visage ? Qui t'as fait ça ?

Elle essaie de toucher la plaie mais il détourne la tête.

— C'est moi, lui répondis-je.

Elle me dévisage avec un regard noir. Bon ... je crois que c'est ma journée.

— Et vous n'avez pas honte ?

— Dans un combat, il n'y a pas de honte à avoir. On est parfaitement conscient des risques que l'on prend lorsque l'on monte sur le ring.

— Et ça vous donne bonne conscience de dire ça ? Vous avez pensé à son image ?

— Oh ça va, il a 3 points de suture, il est pas mort non plus. Vous êtes quoi ? Son attaché presse ou sa gestionnaire d'image ?

Je la vois se rapprocher de moi, je ne bouge pas. Elle ne me fait pas peur et je commence à me tendre. Aiden doit le sentir car il intervient.

— Margot, je vais te demander de nous laisser. Nous avons du travail.

— Si ce que j'ai vu tout à l'heure est votre façon de travailler ...

— Margot tu vas trop loin là. Je te le répète une dernière fois, retourne à ton bureau.

Elle me fixe encore un instant et elle s'en va en claquant la porte.

— Je suis désolé pour ce qui vient de se passer, me dit Aiden.

— C'était qui ?

— Margot Lombardi, on est allé à l'école de commerce ensemble. C'est ma DRH.

— Ah ... elle est comme ça aussi pendant les entretiens d'embauche ou bien c'est juste parce que je suis là ?

Aiden émet un petit rire.

— Elle n'est pas comme ça d'habitude. Je suis désolé qu'elle t'aie parlée comme ça.

— T'en fais pas, j'en ai maté des plus coriaces que ça.

— Je t'ai quand même sentie un peu tendue, me dit-il en souriant.

Je souris à mon tour.

— Je peux te mettre le pansement ?

Vie masquée  ~En pause ~Where stories live. Discover now