Chapitre 1

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3 ans plus tard ... 

Il est 14 heures, nous voilà enfin à la gare Saint-Charles à Marseille, nous venons d'arriver. Avec mon fils, nous nous dirigeons vers la sortie de la gare.

Notre taxi est déjà là, le chauffeur nous attend.

Je détache Enzo de sa poussette et le chauffeur range nos sacs dans le coffre. J'installe Enzo dans le siège auto à l'arrière du véhicule.

Je regarde autour de moi et souris. Je ferme les yeux et inspire l'air comme si j'avais été en apnée pendant tout ce temps d'absence.

— Tout va comme vous voulez ? me demande le chauffeur.

Je réouvre les yeux et continue de sourire.

— Parfaitement bien. Je suis tellement heureuse de revenir chez moi.

Le silence fut interrompu par mon fils.

— Dis maman, c'est quand qu'on va voir papa ?

Je monte dans le taxi et ferme la portière.

— Je vous dépose où ma p'tite dame ?

Je souris à mon fils et réponds au chauffeur.

— Au 32, rue du Commandant Rolland, à la salle de boxe, plus précisément, s'il vous plait.

Enzo secoue ses petits bras en l'air, l'air victorieux.

— Ouais, on va voir papa, crie-t-il.

Après de longues minutes de route, le chauffeur nous dépose devant la salle. Je lui paie la course et il sort nos sacs ainsi que la poussette du coffre.

Je reste un instant sur le trottoir avec Enzo, à regarder la devanture de cette salle. Leandro a eu raison d'insister, c'est magnifique.

Je m'agenouille auprès de mon fils et le regarde.

— Tu te souviens de ce qu'on avait dit ?

— Oui, on fait la surprise à papa.

— Donc ?

— On ne crie pas partout.

Je souris et me redresse.

Enzo tient la poussette et marche à côté de moi une fois que j'ai pris nos sacs puis nous avançons jusqu'à l'entrée.

J'ouvre la porte d'entrée et avance dans le hall d'entrée. Je jette un coup d'œil sur ma droite, personne à l'accueil.

Nous continuons d'avancer et nous entendons des bruits de frappes venant de notre droite.

Je demande à Enzo de rester à côté de moi et dépose les sacs ainsi que la poussette dans un coin afin de ne pas gêner le passage.

Nous pénétrons un peu plus dans le hall et nous avançons en direction de la salle.

En y entrant, je suis émerveillée. Un immense ring de boxe était placé au centre de la pièce. Des sacs de frappe étaient suspendus en rangée sur notre droite et sur notre gauche. Il avait vu les choses en grand ... en y regardant bien, je voyais aussi du matériel de musculation, des tapis de courses ...

Leandro est là, en train de frapper dans un des sacs. Il est dos à nous, il ne nous voit pas. Je le regarde et je ne peux m'empêcher de sourire. Il m'a tellement manqué durant ces 3 ans d'absence.

Je demande à Enzo de garder le silence et nous nous approchons de lui sur la pointe des pieds.

 — T'es pas assez bien positionné, lançais-je.

Vie masquée  ~En pause ~Where stories live. Discover now