chapitre 4

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Qui aurait pu croire que ma bande était des dieux de l'Olympe et que moi Anthéa Queen était la réincarnation de la déesse du printemps ? Pour tout le monde, ici, j'étais qu'une simple étudiante paumée. Ils pouvaient se mettre un doigt dans l'œil, j'avais du mordant et je comptais bien leur montrer que comme les roses, j'avais des épines.

Je m'avançais sûre de moi. Après tout, j'étais la reine du monde souterrain. La mort avait du bon puisque je n'avais plus peur. Mais surtout, j'étais plus audacieuse que jamais. Les quatre dieux qui m'accompagnaient étaient restés dans l'entrée. J'avais fait une entrée en grandes pompes puisque je venais d'envoyer valser deux gardes pour m'enfoncer dans la grande salle du trône. Personne ne pouvait se mettre en travers de mon chemin. J'étais déterminée à faire parler mon enfoiré de père divin.

-Anthéa ! Bienvenue ! Déclara mon hypocrite de géniteur.

-Zeus.. Grognais-je en levant les yeux au ciel face à ses bras ouverts vers moi comme si j'allais me jeter dedans à cœur joie. Pour qui me prenait-il ce bouffon de service. On ne me la faisait pas à moi. Où est-elle ?

-Qui ? Me demanda-t-il en caressant sa barbe brune et longue avec ses doigts de pianistes.

-Stéphanie ! Ma colocataire ! Elle n'est au courant de rien ! Je garde le secret de ce foutu monde de merde ! Grognais-je en m'approchant dangereusement de mon père. Ce qui ne faisait pas plaisir à ses gardes postés tout autour de la salle pour protéger cet imposteur.

-Je ne vois pas de qui tu parles ma chère Anthéa. Me répondit-il en m'offrant une mine perplexe. Je ne savais pas si je pouvais le croire. Il avait l'air d'être sincère, mais je ne pouvais pas oublier que Zeus avait tenté de me tuer pour m'empêcher de me souvenir.

Alors que je rompais les mètres qui me séparaient de lui, j'utilisais mes pouvoirs pour invoquer des plantes qui empêcheraient de bouger les hommes qui m'épiaient comme si j'étais une arme mortelle.. Ils n'avaient peut-être pas tort. Leurs corps étaient entourés de ronces aux épines aussi coupantes que des rasoirs et leurs enveloppes bloquées contre les grandes colonnes de pierres blanches qui décoraient la pièce. Anthéa était quelqu'un de normal, elle était passionnée par l'art. Mais Persephone était une reine avide de vengeance et de sang. Vivre dans les Enfers faisait ressortir ce qu'il y avait de plus sombre en nous.

-Je te jure de te faire bouffer tes couilles si tu touches à l'un de ses cheveux ! Hurlais-je en me jetant sur lui pour lui faire comprendre que je n'étais pas d'humeur et que je voulais vraiment qu'il me la rende.

J'étais persuadée qu'il était son ravisseur. Mais alors que mes mains se rapprochaient de sa nuque gracile, je fus projetée en arrière par un violent éclair. Mais qu'est-ce que je pouvais être idiote. Zeus sans sa foudre n'était pas Zeus. Mon corps s'effondra comme une poupée de chiffon contre le mur opposé au roi des dieux.

Sonnée, je ne réagissais pas quand il me souleva avec sa poigne sur ma nuque. Haineuse, je lui crachais au visage. Ce qui eu pour effet d'accentuer sa colère. Il raffermi sa poigne sur mon cou. Je ne pouvais plus respirer et la douleur dans mon bras était horrible.

-Mon frère ! Hurla Hayden qui fit son entrée dans la salle du trône.

J'avais beau devenir aussi bleue que la Stroumpfette que Zeus ne lâchait pas sa prise, je lui offrais tous les regards noirs que je pouvais. En y pensant, j'étais morte une fois alors une seconde ne s'était peut-être pas un mal, j'en avais marre de lutter. Et puis dans cette vie-là, je savais qui allait me tuer : mon père, le roi des Dieux, un homme aussi imbu de lui-même que Phil était accro aux jeux d'argent et à l'alcool. Je voulais qu'il pourrisse, je souhaitais lui cracher mon venin. Je voulais le tuer comme il le faisait en ce moment même.

-Hadès ne te mêle pas de ça ! C'est entre elle et moi ! Siffla Zeus.

-Sérieusement ? C'est une ado, elle n'a pas appris les convenances, mais tu ne peux pas la tuer parce que cela te chante ! Anthéa fait partie des mortels et notre rôle est de les protéger, alors, lâche la ! Tu vas finir par la tuer ! Déclara Hadès en s'approchant de nous alors que ma vision vacillait.

-C'est peut-être ce que t'as petite protégée veut ! Elle a attaqué le roi des Dieux ! C'est un acte qui mérite la mort !

-Zeus ! Elle est humaine ! Elle n'est pas sous ta juridiction ! Grogna Hayden.

-Elle m'a défié ! Hurla Zeus en me balançant contre le mur à quelques mètres de nous.

L'impact fut violent, je sentis ma tête rebondir contre la colonne de marbre blanc dans un bruit sourd. Mes yeux papillonnèrent, essayant en vain de fixer une image. Je les voyais se disputer derrière le voile blanc de mes yeux. Le bourdonnement dans mes oreilles m'empêchait de comprendre ce qu'ils se disaient. Hayden faisait de grands gestes dans ma direction pendant que deux personnes accouraient dans ma direction. Je ne voyais pas leurs visages. Bien trop occupée à essayer de voir l'homme que j'aimais.

Je manquais cruellement d'air, j'avais beau gonfler ma cage thoracique, je n'avais pas l'impression de respirer. Alors qu'il m'avait laissé tomber sur le sol telle une poupée de chiffon, je m'effondre dans un sommeil infini. Les poumons en feu et le crâne qui vrillait, j'avais arrêté de me battre pour rejoindre ce sommeil si salvateur. J'abandonnais. Je rendais les armes pour survivre. C'était ma manière de tendre un drapeau blanc.

La mort était peut-être paisible. J'avais toujours lutté pour ne pas pourrir six pieds sous terre. Mais mon destin était peut-être de mourir jeune. C'était peut-être ce qu'il se passerait aujourd'hui. Je n'avais pas dit au revoir à ma mère. Que penserait-elle si elle devait m'enfermer dans un cercueil ? Ce n'était plus le moment de s'interroger. Je devais juste me laisser bercer par l'avenir.

 Je devais juste me laisser bercer par l'avenir

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Le nouveau mythe : TOME 2 RenouveauOnde as histórias ganham vida. Descobre agora