soir trois ~ Harry

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20 juin, 3:08, Tommo's bar.

- Et puis pourquoi votre chef ne ramène pas son cul ? Il a peur à sa gueule et préfère rester au chaud chez lui et laisser ses esclaves faire le sale boulot ? Il a pas de couilles, j'en ai rats le cul de faire affaire avec des bras cassés !

Je ne bouge pas d'un poil et continue de le regarder droit dans les yeux sans afficher une seule expression sur mon visage. Sa tête de roux me fait plus penser à un ado mal coiffé qu'à un chef de gang.

- À prendre ou à laisser Ed, lui répond ma sœur imperturbable, ce qui a le don de l'énerver deux fois plus.

Il tape du poing sur la table faisant trembler nos verres remplis d'alcool. Il commence à s'énerver et je crois que je vais bientôt le rejoindre, sa sale tête me casse les couilles avec ses putains de lunettes. Je vais les lui fourrer là où je pense.

Je sens la main de ma sœur se poser sur mon épaule. Ma bataille intérieure doit se voir sur ma tronche.

- Assied-toi, je dis.

- Et en plus tu me donnes des ordres ? Je rêve ! T'es qu'un soumis auprès "du grand Hazza" qui n'a jamais montré sa gueule ! Putain il a même fait les guillemets avec ses doigts, j'ai encore plus envie de l'encastrer.

- Pose ton putain de cul sur cette putain de chaise, je lui ordonne une seconde fois plus froidement en détachant chaque mot.

Il arrête de s'agiter et me regarde un peu décontenancé mais se reprend rapidement en sortant une arme. L'enflure.

- C'est bas, dit Gemma.

Seuls les chefs ont le droit à leurs armes ici. Louis n'accepte apparemment pas de flingues dans son établissement et je peux comprendre mais là tout de suite, ça m'emmerde plus qu'autre chose parce que si je sors mon arme tout est foutu.

- Arrête de me donner des ordres, t'es qu'une merde à coté de moi, tu comprends ça ? il charge son arme.

Je n'ai pas le choix. Je dirige ma main vers mon pantalon pour sortir la mienne.

Je vais lui éclater la gueule.

- Sors de là Ed.

Je me retourne en reconnaissant la voix de Louis, qui d'ailleurs pointe une arme en direction du roux.

- Tommo qu'est c'que tu fous vieux ? lui demande Ed de nouveau pris de cours.

- Tu ranges ton arme où tu sors de mon bar.

Louis n'est pas très grand mais quand je le regarde, un pistolet à la main, le visage dur et les traits tirés il me parait beaucoup plus fort. Il est beau comme ça, vraiment.

- Déconne pas et range ça, et je vois dans les yeux d'Ed qu'il n'est pas rassuré de voir Louis comme ça.

- T'as posé tes couilles sur le mauvais taureau, Ed.

En d'autre circonstances j'aurais explosé de rire face à cette phrase mais je me retiens comme je peux en observant Louis, un peu en admiration je l'avoue.

- Range ta putain d'arme bordel de merde Ed ! Tu me casse les couilles à foutre la merde parce que monsieur n'a pas ce qu'il veut ! Va falloir que t'arrêtes de te comporter comme un gamin capricieux qui chiale parce qu'il a pas eu son jouet à la con ! Tu vaux mieux que ça.

Cette fois-ci je ne me retiens pas de pouffer, Niall lui ne se prive pas de rire à gorge déployée. Ed, quant à lui, reste muet.

- Sors, il lui ordonne encore une fois en désignant la sortie avec son revolver.

Le chef des Divide's essaye de résister mais s'avoue vaincu en partant avec tout son gang en nous lançant des regards dédaigneux. Au secours maman j'ai peur ! Pfff.

- Ces fils de pute ont niqué les affaires de cette nuit, fait chier ! s'énerve Zayn. 

Je souffle en me rendant compte de la merde que ça a foutu, on va galérer pour trouver les mêmes drogues qu'ils vendaient.

- Merci Tommo t'as géré, le complimente Gigi.

Les autres approuvent et il sourit en leur disant que ce n'est rien. Il nous informe qu'il va fermer et part rejoindre Liam au comptoir.

- Il m'a impressionné, souffle Gemma.

- Moi aussi ! Les phrases qu'il a sorti étaient magiques, pouffe encore Niall.

- Je vais le voir, rentrez à la maison et allez dormir. Demain on fera les comptes de ce qu'on a quand même réussi à avoir cette nuit.

Ils hochent tous la tête et sortent du bar en disant au revoir aux deux barmans. Je m'approche d'eux tandis que Liam enfile sa veste.

- A demain Louis, il lui sourit et presse doucement son épaule en sortant après m'avoir fait un signe de tête.

Louis s'assieds en face de moi en soupirant, il a l'air tellement fatigué et fragile. Tout le contraire d'hier. Cette nuit était vraiment à chier. Rien ne s'est passé comme on l'a voulu.

Je souffle moi aussi en observant le châtain se frotter le visage.

- Merci Louis.

Il relève la tête et me regarde surpris, son visage s'adoucit et il sourit légèrement.

- C'est rien ne t'inquiète pas, ça fait parti de mon boulot. 

- Je tenais quand même à te remercier, pas tout le monde ne s'opposerait devant Ed.

Il pouffe.

- Même mon petit frère de six ans lui aurait foutu les jetons, il fait peur à personne ce mec.

Je ris à mon tour, il me regarde enfin et il se met à sourire. Vraiment cette fois. Mon cœur s'emballe devant cette agréable vision.

- De rien, il souffle tout bas en rougissant.

Et je me rends compte qu'à cet instant Louis Tomlinson me plait, un peu.

Bon okay beaucoup, passionnément, à la folie et blablabla.

Tommo's barOù les histoires vivent. Découvrez maintenant