Appel du 18 juin - Mobilisation générale

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Mes chers concitoyens,


En ce 18 juin 2020 où tant de voix pompeuses célèbrent le discours d'un Général de Gaulle exhortant les Français à la résistance contre un ennemi injuste et violent et pour un monde de droit et de solidarité entre les peuples, il me vient une réflexion.

De Gaulle était contre la décolonisation, pour le nucléaire, contre l'émancipation de la jeunesse, pour l'autorité patriarcale. C'était un homme de son temps dont on veut se rappeler la dignité face à la tyrannie.

D'où vient alors que la plupart de ceux qui se réclament de cet héroïsme humaniste le font pour légitimer un conservatisme qui veut vendre pieds et poings liés la société à la finance, la nature aux financiers et les droits humains aux sociétés de sécurité privées ?

Ne nous trompons pas de combat, mes chers concitoyens.

L'ennemi ne porte plus d'uniforme militaire. Il n'avance plus sur des panzers et ne bombarde plus.

L'ennemi avance avec une cravate, un grand sourire et de grands discours sur la liberté d'entreprendre ou de circuler. Il flatte nos ambitions matérialistes pour mieux détruire ce qui construit notre humanité. On vend l'hôpital, on vend l'école, on vend la culture. La quasi totalité de l'humanité se voit peu à peu obligée de choisir entre manger ou s'épanouir. Déchiré par la concurrence des chômeurs, chaque travailleur se soumet avec enthousiasme à l'esclavage. Terrifiés par la menace de chuter, les miséreux s'entretuent aux pieds des puissants méprisants et moqueurs.

Pour survivre, il faut cesser de vivre.

En ce 18 juin 2020, mes chers concitoyens, j'en appelle à vous tous pour une mobilisation générale contre cette dictature de la pensée qui s'impose à coups de publicités clinquantes et libidineuses comme d'éditos haineux et obsessionnels : nous valons mieux que ça.

Nous ne sommes pas des consommateurs voués à sacrifier nos vies aux profits d'actionnaires qui nous jettent leurs miettes.

Nous ne voulons pas d'un monde où 99% de l'humanité se traîne dans la misère en s'entredévorant pour les restes de quelques milliers d'ultra-riches qui pillent, détruisent et spolient dans l'impunité la plus totale sous prétexte qu'ils ont assez d'argent pour payer des armées d'avocats capables d'adapter le Droit à leurs projets et la politique à leurs intérêts.

Le monde est à tous les hommes, mais, plus que tout, il est à nos enfants, et aux enfants de nos enfants.

Mobilisons-nous contre leurs mensonges.

Non, la fiscalité n'est pas une charge : c'est un investissement. C'est ce qui permet de financer la santé publique, l'éducation de tous et la sécurité de chacun, ce qui permet de penser et d'organiser la vie collective comme un projet d'avenir. Ce sont les élus que nous mettons aux commandes qui détruisent les trésors conquis par les luttes de nos aïeux.

Non, déréguler, libéraliser, baisser les charges, ce n'est pas donner du pouvoir aux citoyens pour être heureux, mais donner le pouvoir aux puissances de l'argent d'exploiter davantage avec d'autant plus de facilité que les plus fragiles seront moins instruits, moins protégés, moins défendus.

Luttons, mes chers concitoyens, combattons pied à pied leurs mensonges.

Pour un monde plus juste.

Pour une humanité meilleure.

Pour l'avenir que nous méritons.

Plus d'informations disponibles en commentaire ici pour reprendre la main .


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