L'exception

CHAPITRE 3

_ Je peux vous aider.

Cette voix semblait parvenir d'un rêve mais, plus je sort de mon état de sommeil plus elle s'entend comme une réalité. J'ai du mal à comprendre cette conversation ou encore même à en trouver le sens.

_ Pas de seconde chance.

J'ouvre difficilement mes yeux jusqu'à me retrouver à quelques mètres de la provenance de ces voix.

_ Je peux vous aider !

Sentant toute la supplication et la peur dans la voix de la personne j'ai compris que ce qui se passe autour de moi est très sérieux. J'observe la scène. Il s'agit de 3 hommes habillés d'une manière très original, un long manteau leur arrive quasiment aux niveau des genoux, l'un d'eux tient entre ses deux mains ce qui ressemble à une canne dont il se sert comme appuie.

Ils se tiennent dos à moi mais face à un homme agenouillé débordant de sang noir sur tout son corps et son visage, en plissant les yeux pour mieux voir, je prend conscience que son visage est loin de se rapprocher du "normal". Que je suis méchante de me moquer de ces personnes, ils n'ont pas eu le choix de garder un beau visage dès leur naissance. C'est au moment où mon analyse fixe un arrêt sur ses long ongles - plus long que les miens au passage, c'est triste - que je me met à trouver cette personne très familière jusqu'à ce que je pointe un souvenir sur ce visage

J'ai trouvée, il s'agit du dernier homme que j'ai vu avant de m'évanouir. C'est lui qui m'a amené ici ? Je dois être morte ce n'est pas possible, en tout cas le paradis me paraît plus sombre que je ne l'imaginais...ou alors je suis en enfers. C'est à cause du café que j'ai versée dans le sac de Lydia ? Toutes mes excuses je ne recommencerais plus !

_ Pas de seconde chance !

J'aurais pu penser que cette phrase m'étais destinée mais je compris aussitôt que ce ne fut pas le cas dès que la canne se transforme en une lame tranchante et que son propriétaire se mit à l'élever afin de prendre de l'élan avant de la planter au cœur du méchant qui m'a kidnapper.

Choquée j'étais sur le point de laisser sortir un cris de panique face à l'horreur auquel je fais face tout en me demandant si je suis oui ou non la suivante, comprenant qu'ici ils ne rigolent pas. Ne tenant pas à me faire remarquer, j'étouffe mon cris dans ma main. Ma vue se brouille facilement et je comprend pourquoi.

J'arrive à cesser le jeu de mes larmes lorsqu'un détail retient mon attention. Il s'agit d'une scène hors du commun ou un bon nombre de corbeau sortent du ventre de la victime.

Je n'ai pas pu compter plus de 4 corbeau étant donné que ces 3 meurtriers ont fini par passer à autre chose en se tournant dans ma direction. Les yeux fermés, je tente de leur montrer que je dors toujours même si mon cœur s'accélère dès que l'un d'eux s'arrête juste devant moi sans bouger. Je me sens observée, ce qui est tout à fait normal lorsque quelqu'un mal intentionné observe une femme dormir. Afin de détendre l'atmosphère, je tient à preciser que le sol est très frais ainsi que la pièce dans laquelle je me situe.

Des grésillement accompagné d'un étrange son métallique continue de bourdonner à travers mes oreilles, j'aurais tant aimée me les boucher mais il s'avère être une mauvaise idée. Le bruit s'accentue toujours plus lorsque l'un de ces personnage se rapproche de plus en plus près de moi comme celui qui m'observe actuellement.

Soudain, plus rien. Aucun bruit ne fait ravage à mon ouïe et ni dans la pièce, ce qui m'amène donc à rechercher sur moi mon arme habituellement jointe à ma ceinture. Elle n'y est pas !

J'ouvre prudemment les yeux avant de m'apercevoir que personne n'est avec moi mis à part le corps sans vie de mon kidnappeur. Aucun bruit ne fait irruption à mon oreille, j'en conclue que je suis seule.