Chapitre 80: Quiétude

294 12 4
                                    

Maxime était devant son ordinateur, ses cahiers ouverts, un stylo à la main, mais la tête ailleurs. Sa grand-mère entra.

Marianne : coucou, c'est moi ! Je ne fais que passer ! J'viens chercher des affaires et je m'en vais !

Maxime : mmh ! (n'écoutant même pas)

Marianne : Maxime, j'ai décidé de me remarier avec ton grand-père ! (voyant qu'il était ailleurs)

Maxime : ok !

Marianne : donc, je pourrais te dire que j'ai une maladie grave, ou que l'on va tous mourir demain, ce serait pareil ?

Maxime : quoi ? T'es malade ? (revenant à lui)

Marianne : mais non ! (levant les yeux au ciel)

Marianne s'approcha de son petit-fils. Elle posa son manteau sur le sofa. Elle s'assit à ses côtés.

Marianne : c'est quoi (regardant le livre) la philosophie, qui te fait tant planer ?

Maxime : ouais ! Je réfléchissais au sujet !

Marianne : et c'est quoi le sujet ?

Maxime : euh (tentant de regarder son ordi)

Marianne : et en plus tu me prends pour un lapin de trois semaines ! Bon, tu vas me dire ce qui se passe ? Au fait, elle est où Clémentine ?

Maxime : elle se repose ! Elle a encore fait d'énormes progrès aujourd'hui (fier) elle a marché dans la piscine !

Marianne : c'est super ça ! (heureuse pour lui) mais alors qu'est-ce qui te tracasse tant ? Tu vas pas t'en sortir comme ça !

Maxime : rien...

Marianne : quoi ce sont tes cours ? T'y arrives pas ?

Maxime : non ! Ça va ! Même si c'est pas toujours facile !

Marianne : alors c'est quoi Maxime Delcourt ?

Maxime : c'est juste que ça fait des semaines que j'essaie d'organiser une surprise à (regardant que Clémentine n'arrive pas) Clémentine... et ...

Marianne : et quoi ?

Maxime cracha le morceau. Il décida de tout expliquer à sa grand-mère. Il était prudent, si par mégarde, Clémentine se levait. Marianne écouta tout sans l'interrompre.

Marianne : si je comprends bien, elle te répond pas ?

Maxime : non !

Marianne : et il te manque de l'argent !

Maxime : mmh ! André a dit qu'il pourrait m'aider...

Marianne : (le coupant) popopopopo ! André a dit quoi... j'veux même pas savoir dans quelle magouille il s'est encore fourrée. Bref, il te manque combien ?

Maxime : mais non ! Manou, tu en as déjà assez fait !

Marianne : Maxime ! J'veux juste que tu me promettes une chose !

Maxime : laquelle ?

Marianne : j'veux pas que tu lâches ton bac, tes études ! C'est important ! Quoi que tu décides de faire ! Tu t'accroches ! Tu le fais correctement !

Maxime : je le fais, Manou !

Marianne : t'es en train de planer devant tes cours là !

Maxime : oui mais c'est exceptionnel !

Marianne : mmh, je pense que ça doit être régulièrement en ce moment !

Maxime : un peu ! (souriant)

Marianne : je sais, je te connais ! (grand sourire) Bref, tu me fais la promesse !

Maxime : Evidemment Manou ! Je comptais pas abandonner !

Marianne : c'est pas ce que j'avais entendu !

Maxime : Maman me fatigue !

Marianne : parce que tu crois que la faire tourner en bourrique comme ça, ça va arranger vos histoires ?

Maxime : qu'elle me lâche aussi !

Marianne : certes, mais quand même !

Maxime : elle est tout le temps sur mon dos et sur celui de Clémentine. C'est étouffant. Tellement étouffant que Clémentine n'en faisait plus de progrès. On en a plus d'intimité. On a besoin de souffler.

Marianne : ça je l'ai bien compris ! J'vais t'aider !

Maxime : c'est pas ce que je te demande !

Marianne : et moi je t'ai pas demandé ton avis ! C'est déjà tout vu ! Je préfère t'aider moi, que ton grand-père avec son argent de je ne sais où !!

Maxime : Manou... (désespéré)

Marianne : ce serait pour quand ?

Maxime : la semaine prochaine !

Marianne : ok !

Maxime : Mais si Clémentine le prend mal ?! (doutant)

Marianne : arrête de douter ! J'vais t'aider !

Maxime : merci ! Ça va pas être simple !

Marianne : rien n'est jamais simple ! Mais ça en vaut la peine ! Bon, j'y vais !

Maxime : tu vas où ?

Marianne : rho, tu n'écoutes rien ! (dépitée)

Maxime : écouter quoi ?

Marianne : quand je suis rentrée, j'ai dit que je venais chercher des affaires, je ne suis pas là ce week end ! J'vous laisse en amoureux avec ta Clémentine !

Maxime : bah (surpris) c'est chez toi quand même !

Marianne : je blague ! Renaud m'emmène en petit week end ! Alors profitez-en ! Vous avez la maison pour vous ! Ah j'ai commandé des courses, elles devraient être livrées demain matin. Comme ça, vous serez tranquilles !

Maxime : mais Manou (tête d'ange), fallait pas ! Merci !

Marianne : qu'est-ce que je ferais pas pour mon petit-fils préféré !

Maxime : rhooo !

Marianne : je blague ! N'y prends pas goût ! Ta sœur va me réclamer la même chose en rentrant ! (secouant la tête)

Maxime : (riant) merci ! (l'embrassant)

Marianne partit vers sa chambre sans un bruit. Maxime se remit consciencieusement sur ses cours. Une fois Marianne partie, Maxime ne vit pas le temps passer. Il passa de la philo, aux maths. Il plancha comme sa grand-mère lui avait demandée. Clémentine se leva enfin vers 19h30.

L'amour n'a pas d'âge - ClemaxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant