Chapitre 1

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- Il vous faut une femme mon cher...

- Mère je n'en ai point l'utilité... une femme ne me servira à rien...

- Qu'ouï je ? Une femme qui ne servirait à rien ? Bien sur qu'une femme sert...

- Vous êtes subjective, vous en êtes une, nous savons tous que le beau sexe à part broder et rosir, ne sait pas faire grand-chose de plus !

- Vous êtes mauvais mon fils... et vous ne contesterez pas mon autorité !

- Vous n'aurait jamais d'autorité sur moi... le seul qui ait ce pouvoir est mort. Mais à mon grand damne, un autre lui a succédé.

Il soupira. Son frère, tant qu'il n'avait pas vingt et un ans, était son représentant légal et celui qui avait autorité sur sa personne. Son père pourtant lui avait laissé une coquette somme dont il aurait pu jouir à son entière volonté mais Mycroft n'en entendit pas de cette oreille. Il le somma de lui donner sa part d'héritage tant que sa vingt et unième année n'ait pas sonnée. Il eut l'intelligence d'ordonner à son frère de garder son attitude de profiteur pour lui et lui refusa sa sommation. Seulement plus aucun Lord ne lui adressa la parole depuis ce jour. Il savait pertinemment que c'était une vengeance puérile de son frère et il en fit fît. Cependant, tous ses alliés lui tournèrent le dos. Il se demanda ce qui avait bien pu se passait. Il en discuta avec sa mère qui lui répondit que Mycroft avait organisé une réunion avec ses connaissances et les avait convaincus de sa puérilité. Affirmant, que célibataire et n'ayant encore aucune gloire personnelle à son âge était tout bonnement dégradant pour la famille et donc avait confisqué l'héritage au nom de la Loi. Il en devint furieux intérieurement.

Comment son frère aîné avait-il pu commettre cette vilainie infâme. Il était de sa famille bon sang ! Pas un illustre inconnu ! Certes il avait tout juste dix neuf ans à l'aube d'un hiver glaciaire mais il n'était plus un enfant ! Il avait prouvé à tous sa grande intelligence... mais il dû faire appel à sa mère qui lui conseilla alors de prendre une épouse.

- Elle sont toutes idiotes, je ne pourrais pas tenir de conversation sensée !

Il sortit de l'antichambre de sa mère contrarié et en un coup de vent. C'était impensable de se dégoter une femelle et encore moins concubiner avec et par conséquent fonder une famille. Il soupira. Seulement c'était la seule manière de regagner la confiance de ses alliés et de pouvoir s'en faire d'autres... Il ne cessa de grogner de mécontentement en faisant les cent pas. Il se demanda si avec l'usure il arriverait à creuser le sol de sa chambre, bien meublée mais chichement décorée. À son image donc. Il était simple, froid et hautain tout comme l'était cette salle. Mais il se rendit à l'évidence : il devait pactiser avec le diable portant le doux nom de la gente féminine. Il soupira encore une fois et se décida à partir à la recherche d'une compagne. Il pris son manteau d'un bleu profond, avec un col haut qu'il gardait levé, des poches larges dans lesquelles il mettait sa loupe, son porte monnaie, du chloroforme, et son nécessaire pour crocheter les serrures. Car oui, notre héros jouait souvent avec le danger. Étant détective à ses heures perdues, il affrontait le péril, se lançait dans des courses-poursuites endiablées. Il avait donc besoin de quelques outils et repères pour pouvoir échapper aux brigands qu'il traquait.

Il descendit le long escalier en colimaçon posant sa main gantée de peau en daim noir sur la rampe de l'ouvrage architectural. Ce dernier était en bois de chêne massif, décoré par des gravures fleuries et champêtres. Il était agréable à monter et descendre car il était spacieux, deux personnes pouvaient facilement circuler en même temps, les marches n'était ni trop grandes ni trop petites et ni trop hautes ni trop basses, ce qui permettait un confort optimal aux utilisateurs de ce meuble poli, pratique et décoratif. Arrivé en bas, il inspira pour se donner du courage pour la mission qu'il s'était donné. Il sortit dans le frileux petit hall qui préparait au grand froid qu'était celui de saison. Il se regarda dans le grand miroir et ébouriffa ses cheveux. Il courait la rumeur que ses cheveux étaient enviables et il prenait un malin plaisir à les rendre irrésistibles, surtout pour l'occasion d'effeuiller les petits cœurs d'artichauts qu'étaient ceux des damoiselles qu'il devait à tout prix conquérir. Il sortit dehors avec un sourire satisfait. Il était parfait. Il avait ajouter un peu d'eau de Cologne à sa préparation car d'après les on-dit l'odeur musquée attirait les femelles comme les abeilles avec le miel.

Le beau sexe ne sert à rien !Where stories live. Discover now