Il y a un temps pour tout (Drarry)

2 ~ Le Terrier

Il avait atterri juste devant la maison Ron, celle qu'il considérait un peu comme la sienne depuis longtemps déjà.

Harry avait le moral chamboulé, retourné, embêté : d'un côté il ne voulait pas importuner ses amis en s'imposant et de l'autre, il avait besoin d'eux...
À ce moment là, il se sentit égoïste.

Mais pour quiconque connaissait bien Harry Potter, on pouvait lui reprocher bien des choses, certes, mais pas d'être égoïste...
Et puis, il avait été invité après tout.

« HARRY !!! HARRY !!! HARRYYYY !!! »Hurla quelqu'un à sa gauche,

« Salut Ginny, fit Harry en la prenant dans ses bras, comment...

-POTTER COMMENT AS TU....

-GRRRRRRRR !! »

Harry sourit. Ce n'était pas tous les jours que Hermione l'appelait « Potter » et que Ron grognait... Non, pas tous les jours...

« Hermione, Ron, Ginny ! Je suis tellement content de vous voir ! Dit le jeune homme avec un sourire aux lèvres,

-Aller, viens à l'intérieur, chuchota Ginny, je veux faire la surprise à maman...»

Harry était surpris et il sourit. Il s'attendait à un accueil triste, non pas à un accueil aussi chaleureux !

Une fois à l'intérieur, une surprise l'attendait :

« ANDROMEDA ! TEDDY !!!!

Il courut auprès de son filleul et le prit dans ses bras en le faisant tourner avant de le reposer délicatement et de se tourner vers la grand mère de ce dernier :

« Harry, comment vas tu ? Demanda cette dernière avec un air empli de sagesse,

-Je vais... »

Pendant un instant, il crut qu'il allait dire « bien » mais il se ravisa. Malgré le fait qu'à ce moment là tout le malheur du monde semblait s'être évaporé, il savait qu'il ne se sentait pas particulièrement « bien »...

Soudain, il y eut un « Crac » sonore et M. et Mme Weasley apparurent en bas de l'escalier.

« Harry chéri ! dit Mme Weasley, Nous étions tous tellement inquiets !

-Molly, il vient de transplaner de chez ses moldus après un mois entier d'introversion alors il doit être extrêmement fatigué, rétorqua M.Weasley avec raison en posant une main ferme sur le bras de sa femme qui avait agrippé celui de Harry avec force. »

Mais celui ci était beaucoup trop heureux en cet instant pour songer à se reposer.
Sentant l'étreinte de Mme Weasley se desserrer un peu, il la prit dans ses bras.
Un peu septique, elle se laissa faire et quand le jeune homme la lâcha enfin, elle avait les yeux remplis de larmes.

Georges n'était pas là. Il travaillait avec son meilleur ami Lee Jordan dans la boutique de farce pour sorciers facétieux Weasley qu'il avait fondé avec son défunt jumeau, Fred.

Charlie, quant à lui, était retourné en Roumanie avec les dragons et Harry se demandait bien comment sa vie avait pu redevenir normale après tant d'événements.

Percy avait abandonné toute carrière ministérielle après avoir pris conscience de l'incapacité de cette institution et était désormais conseiller conjugal sorcier. Personne ne l'avait vu venir, même par Percy lui même. À ses côtés, il avait une très jolie femme qui, Harry apprit plus tard, travaillait au ministère et n'avait pas étudié à Poudlard mais à Durmstrang.

Bill et Fleur étaient heureux et comblés.
Fleur, en tout bonne française qu'elle était, continuait de critiquer toutes les coutumes anglaises bien qu'elle s'y fut habituée... Elle aurait préféré se faire dévorer par un hippogriffe plutôt que de l'avouer.

Le jour de l'anniversaire de Harry arrivait. Toute la maison était en effervescence : le gâteau se préparait, les cadeaux s'emballaient, les sourires se peignaient et les cœurs se réchauffaient.

« Bon anniversaire Harry !

-Ouais bon anniv mon pote !

-Merci les amis ! »

Harry nageait dans un océan d'euphorie en ce 31 juillet.

Le moment de manger le délicieux gâteau de Mme Wealsley arriva et Harry prit la parole :

« Je suis très heureux d'être aujourd'hui ici, avec vous. Je tiens également à vous remercier pour tout. Sans votre aide précieuse je ne serais pas ici à fêter mes 18 ans. Je ne serais sans doute plus de ce monde... et Voldemort aurait gagné. Malgré tous les malheurs que nous avons subis et toutes les pertes que nous avons essuyé, nous nous sommes relevés ensemble ! Comme aurait dit Dumbeldore : « C'est grâce au puissant pouvoir qu'est l'amour ». »

Après ce petit discours, Harry se rassit et observa les réactions.
Ils ne se serait jamais douté de l'impact de ses paroles sur ses amis.

Ginny se leva et vint l'embrasser, Hermione fondit en larmes sur Ron, ce dernier adressa à Harry un sourire de soutien, M. et Mme Weasley étaient enlacés et avaient les yeux brillants de larmes, Bill et Fleur se contentaient de sourire, Percy et sa copine vinrent vers Harry avec une petite tape sur l'épaule... mais ce dernier observa surtout la réaction de Georges. Depuis que Harry était arrivé, il n'avait fait que deux blagues par jour, ce qui était en dessous du seuil Weasley.
Le brun se tourna vers lui et ce qu'il vit le ravit : Georges affichait un sourire resplendissant.

Harry était comblé.