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Lorsque Bellamy annonça à son père qu'il s'était fait une amie lors de l'une de ses thérapies, il avait eu du mal à le croire.
Pas que Freddy pensait que son fils lui mentait, évidemment que non, c'était juste que Bellamy n'était pas le genre de garçon à se faire des amis.
Il préférait rester dans son coin plutôt de sortir avec des gens. Quand il allait encore au lycée, il avait au moins un minimum de contact social, mais maintenant qu'il était diplômé (depuis seulement trois mois, mais tout de même), il ne mettait le nez dehors que pour aller à ses rendez-vous chez la psy, et il n'y allait même pas de sa propre volonté.
Alors le voir revenir avec l'ombre d'un sourire sur les lèvres et l'entendre dire qu'il s'était faite une amie, ça avait de quoi rendre son pauvre père suspicieux.
« Comment elle s'appelle ?
— Bellamy.
— Sérieusement ?
— Oui, ça me perturbe aussi.
— Et elle est gentille ?
— Autant qu'une fille traumatisée peut l'être, j'imagine.
— C'est bien que tu te fasses des amis.
— J'en ai pas besoin. Le garçon haussa les épaules en feuilletant un magazine sur le jardinage. Il attrapa un stylo qui traînait à sa droite et commença à dessiner sur les pages fines. Je trouvais qu'elle était jolie alors je voulais aller m'excuser de l'avoir dévisagé comme une malpropre.
— Et pourquoi tu as fais ça ?
— Elle a une cicatrice sur le visage. C'est pour ça qu'elle va voir la psy. Je l'ai peut-être observé un peu trop longtemps, et j'ai eu peur que ça lui fasse de la peine ou qu'elle soit mal à l'aise.»
Freddy haussa les sourcils suite à l'aveu de son fils.
Bellamy n'était pas un méchant garçon, mais il était vrai qu'il n'avait pas tendance à prendre les sentiments des autres en considération. Il avait assez de mal à comprendre ses propres émotions pour se préoccuper de celles des autres.
