Une Puissante Alpha

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Onne l'emmena dans une très grande clairière, dans laquelle il y avait un arbre immense et majestueux qui avait été frappé par la foudre il y a de ça des décennies. Aujourd'hui, l'arbre brûlé servait de promontoire aux loups de la meute Mo.

Ce soir, tous les doyens étaient réunis autour de l'arbre mort pour une cérémonie.

Lu, perdue, suivit Onne sur l'arbre, auprès du plus vieux des doyens.

Chaque doyens et loups en condition de chasse s'inclinèrent devant eux. Onne s'assit et donna un coup de museau dans les côtes de Lu. Cette dernière pris place aux côtés du loup d'argent. Les poils argentés et les yeux dorés du jeune loup se firent petit à petit ternes et sombres, au fur et à mesure que la lune se levait et que le soleil se couchait. La lune noire, haut dans le ciel était invisible, seules les étoiles éclairaient la clairière. Quelques nuages passaient. Le doyen des doyens : Kol, leva le museau au ciel et les autres firent de même.

Lu les imita et vit les nuages se dissiper. Lorsque le ciel fut entièrement noir et tâché de constellations, qu'aucun nuage ne cachait, le doyen se mit à hurler. Tous les loups firent de même. Onne avança vers la fille du chef et posa son museau dans sa main. Lu sourie et lui caressa la tête. Onne se glissa sur ses genoux et hurla avec les autres loups.

Lu leva la tête et vit des lucioles danser.

La scène l'émue, elle sourit, n'empêcha pas ses larmes de couler et laissa sa voix se mélanger à celles des loups, les yeux fermés elle se mit à chanter, une chanson qu'elle connaissait mais ne savait pas d'où.

Elle n'ouvrir toujours pas les yeux lorsque Onne se redressa pour se poser de nouveau à ses côtés. Elle arrivait à la fin de la chanson lorsqu'elle ouvrit enfin les yeux, pour se rendre compte que les autres avaient déjà arrêté de hurler et que Onne la regardait déjà. Elle pencha la tête et demanda :

« Quoi ? Je chante mal c'est ça ? »

« Absolument pas ! Ta voix est magnifique. »

« Comme celle de ta mère.» ajouta le doyen à leur côtés.

« Je me demandais comment tu connaissais cette chanson. » demanda Onne.

« Je ne sais pas, je l'ai toujours su, mais je ne sais pas d'où elle vient. »

« Ta mère la chanté pour endormir les enfants et apaiser les malades. » dit Kol.

« Oh ? Alors je dois avoir une merveilleuse mémoire... Qu'- qu'est-ce qu'il m'arrive ? J'ai la tête qui tourne tout d'un coup...»

« Aussi solide que l'on peut l'attendre de la fille Mo, les alphas des autres meutes s'évanouissent à la seconde où ils sont nommés et transformés de force par la lune noire. »

« Transformé ? » demanda Lu en baissant la tête.

Elle n'eût le temps que d'entre-apercevoir des pattes sombres dans l'obscurité, avant de sombrer dans le sommeil.

Le soleil (hivernale dirions-nous) qui caressait son visage et son corps nu de sa douce chaleur, réveilla Lu sans problème au petit matin.

Attendez ! Quoi ? Nu ?

La jeune femme entreprit de se redresser d'un bond. Se retrouvant debout, à quatre pattes, elle tenta naïvement de cacher sa nudité.

« Oh, déjà réveillée ! Oh et toujours ces réflexes humains... » Dit une voie dans son dos.

« Onne ? Mais que- qu'est-ce qu-»

La jeune louve se stoppa net, son regard, anxieux et perdu, posé sur son corps.

Moonlight & DreamsWhere stories live. Discover now