Chapitre 10 : Embarcadère

0 0 0
                                    

Elizabeth remonta sur le pont. Elle portait sur sa tête le chapeau melon d'Oswald, sa montre à gousset qu'elle avait attaché, noué dans l'avant-bras gauche de sa veste et son monocle autour du coup comme une écharpe. Le corps d'Horace gisait au sol, mort, tué par Oswald après que les nobles l'ai libéré. Plusieurs coups de poings et pieds lui avait fracassé le visage devenant presque méconnaissable. 

Archibald était toujours en vie, retenus pas les quelques nobles restants. Ils attendaient les consignes de la voleuse. D'un geste du menton, elle désignait la balustrade du zeppelin et les nobles emmenèrent le géant tant bien que mal et le jetèrent par-dessus bord.

De l'autre côté, Elizabeth posa ses coudes contre les barrières et contemplait une nouvelle fois la vue du paysage. Elle échapper à la scène morbide et l'odeur nauséabonde qui se trouvait derrière elle. Des dizaine de cadavres, tué par la harpie pendant qu'elle se débattait, par le revolver d'Horace ou par le couteau d'Archibald. La couleur du sang avait quasiment remplacer celle du bois du pont. 

Gearsmoke était proche, Elizabeth la voyait. La cité était magnifique, même de loin. Pourtant elle cachait les verdoyantes montagnes et plaines par ses usines crachant de la fumée tel un dragon. Mais elle sourit. Tout cela aura une fin se disait-elle. 

Le Concorde s'amarra à l'embarcadère, la voleuse pressa le pas pour descendre et éviter  les nombreuses question des habitants de Gearsmoke. Il ne fallut pas longtemps pour les habitants de renommer le zeppelin le Corbillard. 

L'embarcadère était magnifique lui aussi. Un immense toit de verre le couvrait. Quand elle descendit les marches, Elizabeth arriva dans une gare jonché de monde. Elle tenta de se frayer un chemin en se faufila parmi la foule, de nobles ou de pauvres lignée. Un chemin de fer sur lequel était un train si grand qu'Elizabeth ne pouvait voir ni la dernière ni la première locomotive.

Elle finit par atterrir à l'extérieur et pénétrer dans le smog qui envahissait la cité. Cette crasse lui était égal. Elle s'assit un instant et repensa à tout ce qui s'était passé. Puis, elle saisit son Livre Rouge, le sorti de son sac et le posa sur son giron déchiré par les événements. Le Livre vibrait peu, pas autant qu'avant. Ce qu'elle considérai comme sa sentinelle ou son porte bonheur, était devenu un apporte-malheur. Elle comprit. Ce Livre n'est rien d'autre que la page à tourner entre le monde des mortels et celui des créatures immortels qu'Oswald vénérait tant. Elizabeth porterai se fardeau encore un temps, jusqu'à trouver le moyen de l'ouvrir, se faufiler à travers les failles de cette étranges serrure incrochetable et résistante à tous les coups. Même sa couverture de velours n'avait pas été égratigné. Puis elle repensa, Oswald avait mentionné la magie. Peut-être que c'est le cas, le Livre Rouge serai protégé par une magie puissante. 

Il ne lui restait plus qu'une chose à faire, si le Livre Rouge était bel et bien la porte pour prouver l'existence de toutes ces créatures, alors elle n'avait qu'à trouver une personne, un sorcier peut-être, capable de l'ouvrir et d'en déniché les secrets les plus enfouis.

You've reached the end of published parts.

⏰ Last updated: Apr 07, 2020 ⏰

Add this story to your Library to get notified about new parts!

Le Livre Rouge : Tome IIWhere stories live. Discover now