CHAPITRE SPÉCIAL: après la réunion, il s'est passé quoi?

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/!\ Il est TRÈS conseillé de lire (ou relire) la partie «spécial 1M: réunion des personnages clichés, ou pourquoi les clichés restent clichés » AVANT, afin de comprendre toutes les références de ce chapitre! :)

Je sais que beaucoup d'entre vous ont le moral dans les chaussettes à cause de tout ce qui se passe avec le coronavirus en ce moment, donc j'espère pouvoir vous faire rire, ou au moins sourire, un peu le temps de cette lecture (et celle de l'autre chapitre)! :)

Sur ce, bonne lecture, on se retrouve à la fin~ ❤️

(PS: ça part en cacahuètes.)

Que s'est-il passé après la réunion des personnages clichés?

Il fait sombre, dans l'appartement moderne situé en plein centre d'une ville sûrement Américaine que l'auteure n'a jamais pris le temps de nommer – par manque de temps ou de connaissance, qui sait. Néanmoins, une jolie guirlande lumineuse éclaire de sa lumière dorée une partie du gigantesque salon, semblant étrangement doté de plus de murs que nécessaire. Une bougie parfumée à la vanille est allumée et posée sur une étagère quelconque, répandant sa douce odeur intoxicante dans la totalité de la demeure – c'est-à–dire, environ trois pièces, deux salles de bain, une cave et un grenier, ainsi qu'une cuisine entièrement équipée.

Ce n'est pas grand-chose, mais cela est tout ce que la jeune fille assise dans un des canapés en cuir peut se permettre, malheureusement.

La demoiselle est d'une beauté commune – de grands yeux de biche, pétillants de malice, dont la somptueuse couleur bleue semble être un portail vers les océans regorgeant de trésors ; un visage en forme de cœur, fin et gracieux, avec une peau douce comme les fesses des bébés sains et propres. Un adorable nez en trompette, s'accordant à la perfection avec ses lèvres rosées, desquelles s'échappent parfois d'harmonieux rires aigus, capable de charmer n'importe quel marin, même les plus douteux.

Ah, si seulement elle pouvait être plus jolie. La vie est injuste, parfois.

Ses cheveux de soie dorée sont assemblés en un soigné chignon décoiffé, et quelques mèches rebelles s'en échappent délicatement. Pour se protéger du froid de cette dure soirée, elle porte un épais débardeur à bretelles, ainsi qu'un confortable pantalon court à peine visible – à cause du plaid duveteux recouvrant ses jambes, bien évidemment.

De ses doigts délicats, elle–

— Bon, le narrateur, t'as fini avec tes descriptions inutiles là? Oh merde non, je ne suis pas censée dire ça !

La jeune fille innocente se replonge soudainement dans le bouquin qu'elle tient entre les mains, titre mis bien en évidence « comment se comporter comme un personnage cliché parfait – le guide pour les idiots ».

Les secondes s'écoulent donc ainsi (car dur est le travail des narrateurs, de ne raconter que les moments intéressants de la vie de personnages ennuyants), jusqu'à ce que, à minuit pile, deux coups marqués se fassent entendre à la porte.

La jeune fille relève la tête, alarmée, yeux grands ouverts en surprise. Puis elle s'humecte les lèvres de sa langue rosée, jette un coup d'œil discret vers le livre ouvert, et s'éclaircit la gorge, avant de s'exclamer.

— O-oh! Qui pourrait-ce donc bien être? Oh, mais bien é-évidemment, c'est le livreur de pizza! Que je suis bête, ah, le livreur de pizza...

D'une démarche se voulant rassurée, elle se précipite dans l'entrée, main tendue vers la poignée (oh, ce qu'elle aimerait ne pas ouvrir cette foutue porte – elle n'est pas stupide, merci bien. Elle est même fort consciente de l'inconscience que cela représente. Mais entre prendre le risque de se retrouver nez à nez avec des voleurs, et celui de revoir le visage de Novem- d'elle, le choix est vite fait).

Ah, les clichésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant