Chapitre 44 : Légereté.

Depuis le début
                                    

Hugo roule sur sa chaise et s'approche de l'écran en se frottant distraitement le menton.

- On les pourris de l'intérieur, et une fois chacune des bases démontée et tous nos groupes sur place, on attaque, il réfléchit quelques secondes, seulement on a d'autres problèmes à ce niveau, les gens qui arriveraient par avions ne pourraient pas se camoufler, il doit bien y avoir des brouilleurs là-bas aussi, il faudrait envoyer des psychos en premier, ça ne tient pas Cassie !

Je m'assois et réfléchis un instant. Envoyer des psychos en avance pour désactiver les brouilleurs pourrait s'avérer compliquer. Un panne générale avant même d'avoir infiltrer les bâtiments serait néfaste à notre survie. Mais envoyer des agents reconditionnés pour nous servir ça...

Cassie tu es un génie, souffle Conscience.

- On reconditionne les agents WC pour qu'ils nous infiltrent, on ferait en sorte qu'ils désactivent les brouilleurs uns à uns ?

Hugo secoue la tête dépité.

- Cassie désactiver les brouilleurs serait beaucoup trop suspect. La seule chose plausible serait de vous envoyer toi, Tyler et Noëlie directement en premier ! Je ne vois aucune autre option, me dit-il.

Je soupire longuement.

- Je ne pense pas qu'il y ai des brouilleurs partout, intervient Marine, imagine les HGM qui bossent pour eux seraient bien embêtés. Nan je pense que seules les prisons sont concernées, et qu'une fois sortis pour les expériences et sont perfusés avec le fameux sérum.

Je me tourne vers elle avec un regard admiratif. Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ?

- Donc, on camoufle les caméléons en gardes, ils amènent nos petites taupes en infiltrés, qui vont pouvoir faire passer le message dans les cellules, en déduis Hugo.

Sur un prétexte de changement d'effectif on envoie le maximum de gens camouflés par les caméléons en gardes sur le secteur Z, ensuite..., s'emballe conscience malgré moi.

- Cassie ?, Lyze claque des doigts devant mes yeux.

Je secoue la tête pour reprendre possession de mon propre esprit déjà bien envahi. Je croise les yeux de Noëlie, son visage est très calme. Concentré elle sait que tout ça ne marchera jamais. Et je pense qu'elle sait même exactement à quoi je pense.

- Tout ça ne fonctionnera pas, reconditionner des gardes serait une perte de temps, il faut qu'ils ne se doutent de rien, il faut leur trouver une distraction, il faut leur donner exactement ce qu'ils veulent, les regards de mes camarades se braquent sur moi, prêts à écouter ce qui mettra un point final à cette guerre absurde.

***

PDV Matia :

Je sors de l'esprit de Katy et lui lance un grand sourire, fier.

- C'était parfait ! Je n'ai rien à redire Kat' je pense qu'on peut dire que si tu te retrouve dans la merde tu es enfin prêtes à dupper un psycho !, dis-je.

- Merci Mat' !, me lance la blonde rayonnante, en trans à cause de l'entraînement, je file à la douche alors, dit-elle en me faisant un clin d'œil.

Je lève les yeux au ciel en soufflant du nez et tape dans mes mains.

- Vous étiez au top, aller à la douche les enfants !, crié-je.

La petite troupe se lève et emboîte le pas à Katy vers les douches. Je pose les mains sur mes hanches et m'étire allègrement le dos. Une main vient me chatouiller imperceptiblement les reins et me fait sursauter.

- T'es insupportable !, dis-je a Liam en tressaillant, je déteste ça !

- Oh mais je sais Mat', mais j'adore t'embêter Mat', au fait tu étais au top ce soir Mat', minaude-t-il sur un ton surjoué.

Un sourire étire le coin de mes lèvres alors que Liam s'en va ramasser nos bouteilles d'eau et ma serviette qu'il m'envoie droit dans le visage.

- Serais-tu jaloux ? Le taquiné-je en interceptant la dite serviette.

Il s'approche vivement de moi, si proche que je peux voir la veine de sa temps battre au rythme de son cœur.

- Jaloux de quoi, on est pas ensemble que je sache. Je devrais ? Murmure-t-il alors que nos souffles se mêlent.

Je rougis, pris à mon propre jeu. Je passe ma langue sur mes lèvres, juste pour le provoquer. Je veux voir jusqu'où peut nous mener cette provocation grandissante. C'est mal je sais, de jouer avec lui. Mais jamais je n'avouerai  que cette situation m'excite plus qu'autre chose et que ce mec m'attire malgré. Pourtant plus le temps passe plus ça devient dur de résister à ses pics constantes et de faire comme si de rien n'était face à son flirt continu.

Mais face à la situation actuelle du monde, ces moments passés avec lui, à entrer dans son jeu et me laisser peu à peu embarquer dans ses filets, il me devient presque vital d'accéder à ces moments de légèreté.

Je pose l'index sur ton torse et le repousse lentement. Très lentement. Puis en le laissant doucement glisser contre son T-shirt je me détourne.

- Non pas vraiment, dis-je d'un ton amusé.

Oui clairement, j'aime être un peu égoïste parfois, j'aime mes moments de légèreté.

Survivante. Tome 2 - Insurrection.   Où les histoires vivent. Découvrez maintenant