AU Seventeen Shadowhunters

Chapitre 3

Les premiers oiseaux se mirent à chanter quand le soleil atteignit enfin le Manoir de nos trois vampires. Soonyoung était partis la veille pour des affaires avec un autre clan de vampires dans une ville à côté, il devait revenir dans la matinée.

De son côté, le vampire aux longs cheveux argentés ouvrit enfin ses paupières. Il n'était pas si enjoué à l'idée de se lever et de vivre une nouvelle journée. Et ça, depuis 3 jours. Depuis cette rencontre qu'il aurait voulu évité. Il avait tenté d'oublier depuis plusieurs années Seungcheol et son clan, pour que tout soit brisé.

Il s'assit avec paresse dans son lit en se frottant le visage mal réveillé. À côté de lui traînaient plusieurs sachets de sang finis, sur lesquels il s'était défoulé hier soir. Il entendait Jun chanter sans retenu dans la douche depuis sa chambre. Il leva les yeux au ciel face à la voix si mélodieuse et forte de son ami,  s'était moyennement appréciable dès le matin.

Il posa un pied par terre puis sans conviction, l'autre. Un mal de dos le prit suite à une activité plutôt sportive qu'il avait eu hier avec un très bel homme ( surtout très appétissant) qu'il avait rencontré dans la rue.

Il se dirigea vers sa commode et tira le premier tiroir pour prendre un tee-shirt et un pantalon. Quand il le referma sans délicatesse, ses yeux curieux se dirigèrent vers le dernier étage du meuble.

Il se mordit l'intérieur de la lèvre anxieusement. Aujourd'hui était un jour important pour Jeonghan, une date qu'il n'oublierait jamais. Il se mit à la hauteur du tiroir avant de poser sa main sur la poignée pour voir son contenu. Des souvenirs qu'il n'arrivait pas à effacer. Ceux des siècles passés. Une partie de sa vie qu'il avait mis de côté d'en vivre une nouvelle.

Il l'ouvrit doucement, avant de s'arrêter net en face du premier cadre qui se dressa devant lui. Il contenait une très vieille photo en noir et blanc, datant du 8 août 1945. La date n'avait pas besoin d'être marquée pour qu'il s'en souvienne comme si c'était hier.

Dessus, on y voyait 4 personnes : Jeonghan, Seungcheol, Mingyu... et la petite sœur du vampire, Ji-yeon. Seungcheol avait ses bras autour de la taille de Jeonghan qui riait, alors que leurs frères et sœurs respectifs posaient à côté d'eux, un sourire tout aussi grand sur leurs visages. Mingyu avait 15 ans et semblait tout aussi jeune que la sœur de Jeonghan. Cette dernière avait été transformée en vampire dans son adolescence. La photo datait de 1945. Le jour des 20 ans de Seungcheol mais aussi de leurs 2 ans de couple.

C'était le dernier souvenir heureux qu'ils avaient ensemble avant le drame qui eut lieu le soir. La mort de sa sœur... et le début de sa guerre avec le clan de Seungcheol.

Il caressa doucement la photo de sa main tremblante. Ça faisait 75 ans. Et il n'oublierait jamais cette soirée cauchemardesque. Il n'arrivait généralement plus à pleurer, mais en regardant leurs visages si heureux et insouciants de ce qui allait se passer le soir même, il ressentit une sensation bizarre au fond de lui. L'expression si joviale de sa jeune sœur qui n'avait rien demandé. Celle de Seungcheol qui semblait leur cacher quelque chose. Jeonghan le voyait maintenant. Il ne croyait plus en l'amour depuis ça. Il s'était senti abandonné, trahi, brisé.

À côté du cadre se trouvait une boîte en velour avec une bague dedans. La bague de fiançailles que lui avait offert Seungcheol.

Il découvrit ensuite un autre cadre photo poussiéreux avec Seungcheol et lui lors d'un bal secret entre les différentes créatures habitants ce monde. Un bal autrefois tenu clandestinement car les différents clans sur terre ne s'entendaient pas très bien et certains se faisaient encore la guerre. D'autres voulaient se rencontrer, se découvrir et vivre tout ensemble dans la paix

C'était la première fois qu'ils s'étaient rencontrés et avaient passé une soirée incroyable tous les deux. Le photographe avait immortalisé ce moment. La main de Jeonghan se serra sur la photographie pour la froisser. Une goutte d'eau tomba dessus alors qu'il ne rendit pas compte au premier abord qu'il s'était mis à pleurer.