Chapitre 25

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- Allô ? décrocha Abigail sans prendre la peine de s'excuser poliment à Michaël, trop surprise que la directrice du British Museum en personne l'appelle aussi tard.

- Excusez-moi de vous déranger aussi tardivement Abigail, mais j'ai quelque chose de la plus haute importance à vous annoncer.

Abigail écouta attentivement toutes les paroles de la directrice. Plus celle-ci parlait, plus son visage souriait. Elle en avait presque les larmes aux yeux tellement elle était heureuse. Elle n'arrêta pas de remercier la directrice et raccrocha, la bouche grande ouverte, n'y croyant toujours pas.

- Est-ce que tout va bien ? Demanda son rendez-vous inquiet.

- Oh que oui.

Elle se leva mais avant de partir elle attrapa son verre de champagne et le balança à la figure de Michaël. Ceci lui fit un bien fou.

- Vous pouvez garder les fleurs.

Sur ces dernières paroles, Abigail sortit du restaurant en courant jusqu'à sa voiture. En quelques minutes seulement elle était devant son immeuble. Elle regarda à son étage et vit que la lumière était toujours allumée.

Elle n'attendit pas l'ascenseur, elle monta directement les escaliers avec ses talons, malgré qu'ils la fassent souffrir. Jamais elle n'avait gravi ces marches aussi rapidement. Elle entra bruyamment dans l'appartement et referma la porte.

Elle s'appuya sur un mur du salon pour enlever ses chaussures et s'arrêta quand son regard tomba sur celui d'Ivar. Mon dieu ses yeux, qu'ils lui avaient manqué pendant ce repas.

- Que faites-vous là ? Demanda-t-il la voix dans le vague.

- J'ai une grande nouvelle ! S'exclama-t-elle en avançant vers lui sans remarquer qu'il avait bu. L'exposition est maintenue, j'ai les subventions, et on m'a proposé un poste au musée, je vais m'occuper de la partie viking ! Elle sautilla sur place, trop heureuse.

Ivar vit ses yeux briller, c'était la première fois qu'il voyait ça. Elle était réellement heureuse et cela lui fit chaud au cœur. Pour ne pas gâcher ce moment il décida de ne rien lui dire sur cette affaire.

Abigail et Ivar s'observèrent un moment. Elle crut qu'il n'était pas heureux, jusqu'à ce qu'un énorme sourire fende son visage. Elle s'approcha de nouveau de lui, collant son corps au sien en attrapant son tee-shirt.

- Vous ne le fêtez pas avec votre rendez-vous ? Demanda-t-il soudainement en tentant de tenir debout.

Abigail se renfrogna immédiatement.

- Non... déclara-t-elle. Il n'y a qu'avec vous que je voulais partager ce moment.

Ivar fut touché. Il replaça une mèche rebelle qui s'était échappé du chignon d'Abigail derrière son oreille. Ce touché l'électrisa, saturant la pièce de son excitation.

- Oh Ivar, je n'ai pas arrêté de penser à vous pendant ce repas, commença-t-elle en approchant son visage du sien. J'en ai marre de faire semblant d'être quelqu'un d'autre. Avec vous je me sens... femme, je me sens entière, moi-même. Il m'a fallu un moment avec cet homme pour m'en rendre compte. Vous ne me jugez jamais et vous me respectez.

Elle humecta ses lèvres avant de reprendre.

- Je... Je ne veux pas d'autre homme que vous. Quand la directrice m'a appelé, j'ai oublié où je me trouvais, je voulais simplement partager ce moment avec vous, rien d'autre ne comptait. Vous me rendez complètement folle.

Ivar n'eut pas le temps de répliquer. Quand elle apposa ses lèvres dans son cou et mordilla sa peau, toute sa volonté s'envola. Ses paroles et ses gestes étaient trop pour lui, il ne pouvait plus lutter. on cerveau, déjà embrumé par l'alcool, était en train de dérailler.

Une seule foisWhere stories live. Discover now