Chapitre 28

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« Bonheur, changement, amour, confiance, cela dépend de toi d'ouvrir les portes du changement...»

Vincent PELONERO, Peintre Performer, Paris 1962



Maxens examine mon visage, à la recherche du moindre doute que je pourrai avoir le concernant. Je n'aime pas le savoir anxieux, en atteste le petit pli entre ses yeux. N'y tenant plus, je comble les derniers espaces me séparant de son corps en l'entourant de mes bras. Sentir son parfum musqué et entendre les battements de son cœur lorsque je pose ma tête sur son torse me transportent. Je sais qu'il relâche la pression lorsqu'il expulse l'air de ses poumons en m'enveloppant tendrement à son tour.

— Tu m'as manqué, dis-je.

— Toi aussi ma puce, murmure-t-il.

Maxens se recule en encadrant mes joues de ses mains et dépose ses lèvres chaudes sur les miennes. Je fonds.

— Tu vas bien ? demande-t-il en posant son front sur le mien.

Je sais qu'il fait référence à Marc, qu'il voudrait connaître tous les détails de notre conversation. Je lui révélerai tout, dans les moindres détails c'est certain, mais pas maintenant. Maintenant, j'ai plus urgent à lui avouer.

— Parfaitement bien, je réponds plongeant mon regard dans le doré de ses yeux.

— Il ne t'a rien fait ? insiste-t-il.

— Non Max, rassure-toi. On a juste parlé. Je t'expliquerai tout, lui dis-je.

Une de ses mains glisse sur une boucle de mes cheveux qu'il enroule autour de son doigt, un sourire carnassier aux lèvres.

— J'adore. Ça te va très bien, me complimente-t-il.

Mes joues s'empourprent. Ça, c'est l'effet Maxens. Tellement folle de cet homme que j'en oublie mes mots quand ses lèvres capturent à nouveau les miennes comme un instinct de survie. Ses mains dans mes cheveux, il maintient ma tête pour intensifier notre baiser. Nos langues dansent à l'unisson. Mes mains s'accrochent à ses poignets en maintenant la même pression.

— Dis donc jeune homme, veux-tu bien laisser la bouche de ma fille ? nous interrompt une voix grave.

Nous sursautons comme deux adolescents pris en flagrant délit. Je regarde mes pieds tandis que Maxens éclate de rire accompagné par mon père.

— Ah ces jeunes... dit-il en secouant la tête. Bon on vous attend ! Erwan s'impatiente.

L'impression de revenir plusieurs années en arrière me provoque un sentiment de joie immense. Je retrouve mon père. Son côté protecteur quand les garçons me tournaient autour avant ma rencontre avec Maxens. Ce soir, il est présent, je veux dire, il a toute sa tête. Je le surprends en lui sautant dans les bras les larmes aux yeux.

— Je t'aime Papa. Je suis contente que tu sois là. Tu me manques.

Mon père comprend le double sens de ma phrase et tapote mon dos avant de répondre.

— Moi aussi ma chérie. Moi aussi. Je n'aurai manqué ça pour rien au monde. Hein fiston !, dit-il à l'attention de Maxens.

Je tourne la tête dans la direction de mon homme et constate que ce dernier est devenu blanc comme un linge.

— Max ? Tu vas bien ? je m'inquiète sous le rire moqueur de mon père.

— Heu oui, t'inquiète pas, répond-il en grattant sa nuque.

Si seulement...Where stories live. Discover now