Chapitre 6 : L'Aethernos

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J'étais assise sur une chaise en bois pendant que le chasseur était entrain d'étudier une sorte de livre.
Il avait retroussé le bas de mon pantalon pour bien voir la morsure.

<< Tiraillements ? demanda-t-il

- Euh oui.

- Fourmis ?

- Oui.

Il tourna une page de son manuel avant de lire :

<< Les Chacans son des charognards ne vivant que pour tuer. Ils sont souvent reconnaissable à leurs yeux rouges sansgs luisants. Les morsures de Chacan sont dangereuse pour l'organisme. Principalement les poumons et certains muscle. >>

Charmant.

<< Une morsure s'infecte environ entre 10 heures et 24 heures après. >>

Je regardais la morsure en question. Carrément violette. Bien plus violette que tout à l'heure.

<< Les morsures ce ces charognards peuvent aller de simples spasmes, frisson, nausées, jusqu'à la mort. Mais rares sont ceux qui en meurent directement. >>

Il referma le livre et se tourna vers moi. Il s'avança et s'accroupi au niveau de ma jambe.

<< Il faut extraire la toxine contenue dans la plaie. me dit-il comme si c'était ce qu'il faisait tous les jours.

- Ça va faire mal ? demandais-je à tout hasard.

- Légèrement. Mais il ne faudra qu'une heure pour te remettre sur pied. On pourra aller chercher ton copain. >>

Il se leva et revint avec un sac en bandoulière noir. Il s'accroupi de nouveau et sorti une pierre du sac.
Il me la montra et dit :

<< Ici, on a pas de soins. Le seul moyen de se soigner ce sont les pierres.

- T'inquiètes. En prison on avait pas de soins non plus. >> lui répondis-je pour lui montrer qu'il n'était pas le seul dans son cas.

La pierre qu'il tenait était jaune. Même dorée et ovale.

<< C'est de la Citrine. Quand je vais extraire le poison de la plaie, tu risques d'avoir des nausées. Alors tu prends la pierre dans ta main et t'attends jusqu'à que ça aille mieux.
C'est composé de dyoxide de sillicium, de magnésium, de lithium, de sodium de fer, d'alluminium et de traces de calcium. >>

J'acquiesçais et continua de regarder le chasseur :

<< Pareil pour les vertiges. ( il sortit une pierre grise métallique avec une drôle de forme. Surtout ! ( il haussa la voix ) Il ne faut jamais l'avaler !

- Sinon...

- Tu mourrais.

Ok ok...

<< Pour finir, ( il prit deux pierres cette fois ) la première  ( il désigna la pierre jaune-grise ) permet de soigner la douleur et d'améliorer la circulation du sang. Ça s'appelle de la Magnétite. ( il la rangea ). La deuxième ( il désigna une magnifique pierre bleue. On aurait dit du cristal ). Elle s'utilise comme un anti-douleur. En fait, c'est un anti-douleur. C'est de l'Azurite. * >>

* NDT : toutes les pierres mantionnées ici et leurs vertus existent réellement.

Il ressortit toutes les pierres qu'il m'avait montrée et les posa sur la table-basse à côté de moi.

<< On commence quand ? demandais-je

- Maintenant. >>

J'aurais mieux fait de ne pas poser la question. Mais ça aurait revenu à la même chose au final.
Il prit un scalpel sur la table et ça alerta tous mes sens :

<< Attends attends ! Tu comptes pas me faire une opération quand même !!

- Tu préfères crever ? >>

Il avait prononcé sa phrase avec un calme impressionnant.
Je réfléchis. Il fallait que je retrouve Ren. Mais si je m'en sortais pas ?
Après un instant de pure réflexion morale je dis au chasseur :

<< Ok mais essaie de pas trop me faire mal. >>
Je passais vraiment pour une trouillarde là.
Au lieu de se moquer de moi, il répondit :

<< T'inquiètes. J'ai besoin de toi. >>

Je ne saisi pas le sens de sa phrase. Mais j'avais d'autre problèmes à gérer...

Ren se trouvait toujours ligoté comme un saucisson à un poteau en bois plein d'échardes. Il était blessé et perdait beaucoup de sang. Mais ça, ça n'intéressait pas ses agresseurs.
Il essaya de bouger pour se sortir de là mais, bien évidemment, rien ne lâchait.
Ses agresseurs ne s'occupaient même pas de lui. Ils discutaient. Les lâches !

<< On attend quoi là ?! Le déluge ?! >> cria-t-il tout seul en les regardznt avec un regard de mépris.

Un d'eux se leva pour s'approcher de lui. Ren crut qu'il allait lui dire de fermer sa bouche une bonne fois pour toute, mais celui-ci répondit :

<< Non. On attend que notre maître revienne.

- Et il fait quoi là votre maître ?

( L'homme eu un sourire narquois ).

- Il opère ta copine pouur retirer la toxine dans sa plaie. ( il se retenait d'éclater de rire ).

- Je vois pas ce qu'il y a de drôle ! hurla Ren en suppliant pour que son amie tienne le coup.

- Ce qui est drôle ? C'est qu'après, il va l'amener ici pour la tuer sous tes yeux et toi après !! >>

Tout le monde éclata de rire. Ren ne comprenait toujours pas ce qu'il y avait de drôle. Mais bon. Passons...
L'homme repartit se joindre à ses compagnons pour rire et parler. De vrais sauvages eux.
Mais Ren n'avait pas dit son dernier mot. Il comptait même réveler un secret. Un secret très très secret d'ailleurs...

La douleur était insoutenable. Je fermais les yeux avec la plus grande volonté de ne pas vomir.
Le chasseur avait retiré la plus grande partie de la toxine disait-il. Mais il lui en restait quand même.
Pas une seconde je n'avais osé regarder ma plaie.
Toute la durée de l'opération j'avais hurlé comme une folle. Ou plutôt comme une personne qui se fait opérer sans anti-douleur.
Les pierres ne faisant pas effet pour ce genre de douleur, je devais donc me débrouiller seule.
Le chasseur me répétais que c'était fini et bla bla bla. Mais ça ne m'empêchait pas de me mordre les doigts pour empêcher la douleur de venir à mon cerveau.
J'avais la tête qui tournait mais je refusais de sombrer. Respirant à fond, j'étais en mode panique et mort.
L'opération avait duré une demie-heure.
Ensuite, il recousu la plaie avec des fils et une aiguille et ça aussi ça me fit mordre la poussière. À bout de forces et à demie-morte, je restais sur ma chaise. En regardant ma plaie. À chaque fois que je voyais le reste de sang autour j'éprouvais un sentiment de malaise extrême...
Le chasseur avait fait des " analyses " sur la toxine et m'avait certifié, plus tard, que si on ne m'avait pas opérée, il ne me restait que deux heures à vivre...
Je restais sur ma chaise, l'air absente...



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