Chapitre 3 : Évasion

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Toute la journée, je me sentis lourde et fatiguée. Mes yeux se fermaient tous seuls et mes jambes voulant que je me repose, refusaient de me porter. Quelles capricieuses !
Très drôle.
Toute la journée je restais assise sur mon lit à ne rien faire. ( ce que je faisais d'habitude ).
On apporta mon petit déjeuner que je finis avec appétit. Refusant de dormir j'essayais de trouver une occupation pour ne pas tomber de fatigue. Mais dans une cellule de 5 m2 on risquait pas de trouver une occupation quand on veut s'empêcher de dormir.
Bref. Tout ça pour vous dire que je m'ennuyais toute la journée et qu'au bout de quatre heures je finis quand même par m'endormir.

Quand je me réveillais, il était tard. Un garde avait passé mon repas sous ma porte.
Je n'avais pas la force ni l'envie de me lever pour aller prendre l'assiette au pied de mon lit : je n'avais pas faim.
Je me redressais sur mon lit. Je n'avais plus du tout envie de dormir maintenant. Et puis avec ces cris... Je secouais la tête. Je devais vraiment me ressaisir et me changer les idées. C'est vrai que cette prison n'arrangeait pas les choses...
Les lampes éclairaient le prison entière. Il n'y avait aucun bruit. On entendait même pas le vent siffler dehors.
Je soupirais. Que pouvait bien faire ma famille ? Eux ils avaient de quoi manger quand ils voulaient, de quoi dormir, de quoi jouer et se laver. Ils avaient tous.
Sauf moi.
Ils m'avaient perdue depuis maintenant 2 ans. Et je ne savais même pas ce qu'ils en pensaient.
Ma mère avait toujours été passionnée par la littérature et les arts. Elle était finalement devenue ingénieuse dans le but de trouver un moyen de transport dans l'espace. Ça avait toujours été son rêve de visiter des planètes étrangères. Même si moi je pensais que c'était impossible. Malgré son travail, elle écrivait beaucoup d'histoire et les postaient sur une application spécialisée pour.
Mon père était moins optimiste : toute sa vie il avait travaillé dans une société d'informatique. Il faisait des codes Java pour créer des applications avec l'aide de ses collègues. L'idée avait l'air moins emballante que de voyager dans l'espace mais c'était le genre de boulot que voulait mon père, alors...
Mon frère avait deux ans de plus que moi. Il avait fini l'école tôt juste avant que je parte : à 16 ans.
Pour se lancer dans son rêve : fabriquer des robots qui révolutionneraient le monde de demain disait-il. Encore un rêve surréaliste. Mais bon. Ma famille était comme ça.
Moi j'avais toujours bien dessiné. Et j'aodrais créer et inventer même si les voyages dans l'espace, la Java ou les combats de robots me disait moins...

Maintenant c'était fini. Ils m'avaient oubliée. J'étais partie comme ça. Sans que je n'ai rien fait.
J'essuyais d'un revers de manche, les larmes qui me montaient aux yeux.
Mais je n'avais plus besoin d'eux maintenant. Je savais me débrouiller seule.
Et quand je m'échapperai je les retrouveraient !

D'un coup j'entendis des pas feutrés dans le couloir. Les oreilles aux aguets je me levais de mon lit et m'approchais des barreaux de ma prison. Les bruits se rapprochaient. Le coeur battant, je scrutait de mes yeux la pénombre. Rien.
Soudain, on me plaqua une main sur ma bouche pour m'empêcher de crier ! La main était froide. La serrure de ma cellule émit un cliquetis et le grille s'ouvrit, sans bruit.
Ne sachant pas quoi faire et quoi dire, je vis un jeune homme s'approcher de moi. Il avait les cheveux noirs et un peu ébouriffés.
Il avait un visage mince mais sérieux et des tâches de rousseur. Il portait une tenue de garde bleue.
<< Euh... Vous... balbutiais-je ne sachant quoi dire.

- Suis-moi ! fit le jeune homme avec un sourir narquois. On s'évade ! >>

LibertyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant