Chapitre 1 : Arya Denver

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Le boucan était infernal. Le bruit de machines se mêlait à la voix de milliers de gens et aux bruits métalliques des cages.
On entendait des hurlements sortir d'on ne sait où.
Moi, j'étais enfermée dans la cellule vingt-deux du bâtiment quatre. J'étais en prison. Pour un crime que je n'avais pas commis : un meurtre.
Mais bon... Cela faisait maintenant presque deux ans que j'étais là.
À force je n'avais même plus mal à la tête à cause des bruits permanents, même plus faim, ni envie de taper sur les barreaux ou de menacer les gardes de me laisser sortir.

Cet endroit était bien plus qu'une prison. C'était un endroit où étaient
"stockés " des criminels de hautes classes. Le tout, interdit au public.
Au fait, je m'appelle Arya et j'ai seize ans. Mon but c'est de sortir de cette fichue prison et prouver à tout le monde que je n'ai pas commis ce crime.

J'ai tout essayé pendant deux ans pour m'échapper : explosifs, trou dans le sol, limage de barreaux, escalade, arsenic, feu, prétexte bidon pour sortir de la cellule, crochetage su cadenas, passage secret, tentative de collaboration avec mes voisins de cellule, vol de clés et camouflage : rien n'a marché.
Cette prison était cent fois plus surveillée qu'une prison ordinaire. Et comment je me suis retrouvée là ?
Bonne question.

Depuis deux ans je n'avais pas vu le monde extérieur. Ni mes parents, ni mon frère.
Je restais assise sur mon lit à réfléchir.
Le chef de la prison, s'appelait John Kein. Et c'était un psychopathe. Comment je sais ça allez-vous me dire. Et bah le jour de mon arrivée en prison, le 4 avril d'il y a deux ans, les gardes m'avaient emmené le voir dans son bureau pour m'attribuer un numéro de cellule. Il était venu près de moi, alors que je me débattais. Les gardes arrivaient à me contenir mais ça ne lui a pas suffit et il m'a donné une claque comme jamais je ne l'avais sentie.
Je me rappelle du bruit et de la douleur qui résonnait déjà dans ma tête.
Salaud !

Je jeta un caillou sur les barreaux qui fit résonner un bruit métallique.
Mais soudain, des bruits de pas se firent entendre tout près de ma cellule.
On entendit une porte de cellule s'ouvrir et un homme dire :

<< Allez ! Rentre là-dedans ! >>

Et un fracas sur le sol. Tout près de moi ! Dans la cellule d'à côté ! Est ce qu'il y avait un nouvel arrivant ?
Si c'était bien ça, c'était une chance. Pour collaborer ça me laissait du temps !
Les bruits de pas s'éloignèrent. En attendant qu'il y ait du silence, j'essayais de grimper sur le mur de pierre sale qui me séparait moi et mon nouveau voisin de celulle de gauche.
Je montais sur mon lit et m'aggripait en sautant au sommet du mur. Avec effort, je réussi à me hisser jusqu'en haut mais à ce moment, une voix d'homme appela :

<< Prisonnier 22 ! >>

Paniquée, je lâchais prise et retombait mollement sur mon lit. Sans me faire mal heureusement parce que les soins ici...comment dire... ça manquait.
Il m'avait foutue une de ces trouilles lui !

<< Prisonnier 22, dit l'homme devant ma cellule. Face au mur. >>

C'était un garde. Il portait une tenue militaire avec un pistolet, une massue et un fouet électrique à la ceinture. De quoi bien calmer tous les petits prisonniers désobéissants.
Je me levais de mon lit et me tourna face au mur. Je l'entendit ouvrir une malette.

<< Qu'est ce que j'ai encore fait ?

- On se tait. répondit sèchement le garde. Tendez vos bras.

Obéissante, je me laissais menoter.

<< On se tourne. >>

Je me tournais vers lui sans discuter.

LibertyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant