Chapitre 4 : Ren Tolde

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Mon cerveau mit du temps à comprendre ce qu'il se passait :
Un homme déguisé en garde qui veut s'enfuir...
<< Attends... mais... qui es-tu et qu'est ce que tu veux ?

- Je te l'ai dit : je veux qu'on s'évade. Et je m'appelle Ren. Ren Tolde.

- Pourquoi s'évader avec moi précisément ?

- C'est trop compliqué à t'expliquer. Je te le raconterai quand on sera hors de danger. >>

Est ce-que je devais lui faire confiance ? S'évader était mon rêve, pourtant, je ne connaissais pas ce jeune homme. Il pouvait très bien m'induire en erreur.
Mais malgré ça je répondis fermement :

<< J'accepte ! >>

Il hocha la tête, d'un air satisfait et m'attira hors de ma celulle.
On referma prudemment la grille et on commença â entamer une évasion périlleuse.
On longeait les murs des couloirs à pas feutrés.

<< Et tu... >> Je ne finis pas ma phrase :

Ren me fit signe de me taire. La pénombre nous cachait nous mais aussi la sortie de ce maudit labyrinthe.
Il prit un couloir à gauche et continua tout en faisant attention au moindre petit bruit qu'il faisait avec sa respiration.
Je lui emboîtait le pas. Je ne savais pas ce que faisais. On allait se faire repérer !
Mais au lieu de ça, on passa dix minutes à marcher calmement et discrètement. Comme des loups. Oui c'est ça. On était des loups.
Enfin, il prit un immense couloir qui donnait à une porte blindée de 10 mètres de haut.
On y était. La sortie !
Mon coeur s'accélèrait : d'excitation mais aussi de peur que quelqu'un nous crame.
Je reportais min attention sur Ren : il faisait un calcul sur une feuille et écrivait des tas de codes en langue bizarre.

<< C'est pas que je crève de trouille mais...

- Attends ! J'essaie d'ouvrir cette porte. Tu préfères aller demander les clés au directeur ? >>

Je fis non de la tête et Ren se repencha sur son calcul.

<< Ça me prend trois minutes max ! >>

Ça ne me rassura pas pour autant. Les gardes pouvaient très bien être entrain de nous chercher à l'heure qu'il est.
Stressée. Je scrutait du regard devant nous, le moindre mouvement.

<< Ça y est. J'ai plus qu'à entrer le code... >>

Soudain, dans la pénombre je distinguais des yeux. Des yeux perçants et rouges sangs.
Je voulais hurler à Ren ce que je voyais mais aucuns sons de sortaient de ma bouche. Juste un :

<< Ah... Re... Ren... Le...

- Attends. J'y suis presque. Cet endroit me file la cher de poule à toi comme à moi tu sais ? >> me répondit-il.

Mais lui, il ne voyait pas ce que je voyais. Les yeux se rapprochaient. Je tirais sur la manche du blouson de cuir déchiré de Ren qui se tourna vers moi et, agacé commença :

<< Écoute... >>

Mais quand il vit les yeux rouges avancer vers nous il paniqua et se remit à faire le code !

<< Dépêche-toi ! >> lui criais-je

On entendit plusieurs déclics au moment ou les yeux se jetaient sur nous ! Un grognement en venait et prouvait que c'était une bête qui nous avaient repéré. Un monstre.
La porte s'ouvrit au moment exact ou le bête était à trois millimètres de moi et Ren aggripa mon t-shirt pour me jeter dehors. Il sauta à son tour, hors de la prison et ferma la porte blindée dans un fracas métallique résonnant...

J'étais assise... dans l'herbe ! C'étais vrament de l'herbe sous moi ?
Ren était debout devant moi.

<< La bête... commençais-je

- Elle est enfermée. >> répondit Erwann essoufflé.

Je soupirais. On était vraiment dehors ! Dehors !
Le ciel de la nuit était noir et parsemé de millons d'étoiles. Le vent sur ma peau me fis énormément de bien.
Mais une douleur vint rapidemenr rompre ce sentiment de bien-être : un liquide chaud coulait le long de ma cheville.
Je saignais !

<< La bête... mumurais-je, elle a dû me mordre au moment où tu m'as jetée dehors. ! >>

Il m'aida à me relever et me dit :

<< Ça va vite passer. On va se reposer. >>

On marcha toute la nuit. On avait remarqué que la prison était entourée d'une vaste forêt. Et que derrière, il devait y avoir une ville.
Vers 5 heures du matin, on s'était bien enfoncé dans la forêt. Le jour commençait à peine à sortir de son lit.
On était en pleine forêt. Il y avait beaucoup d'animaux comme des écureuils, des cerfs, des lapins, des oiseaux. Et ça me fit du bien d'en voir. C'est long deux ans.
On fit une pause après une heure de marche. Je m'assis contre un arbre et Ren s'allongea dans l'herbe.
Ma blessure ne saignait plus mais je devais rester vigilante.

<< On va s'installer ici pour ce matin. décréta Ren. Je vais essayer de trouver de l'eau et de quoi manger. >>

C'était vrai que je n'avais pas bu et mangé depuis onze heures.

<< Je viens avec toi !

- Pas question. Toi tu te reposes avec ta jambe.

- Mais...

- Y'a pas de " mais " qui tienne. Tu restes ici. J'en ai pour 10 minutes à peine. >>

Je soupirais. À peine Ren fut parti qu'une douleur aiguë me lança dans la jambe, suivie de picotements. Je n'y fis pas attention et regardais plutôt autour de moi : les arbres n'avaient presque plus leurs feuilles. On devait être en automne ou en hiver. Le vent les agitaient dans un bruissement.
Ça me berça. Je fermais les yeux, me laissant guider par la berceuse de la nature.
Et là, je crois que je m'endormis...

LibertyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant