Chocolat 7: Flemme de trouver un titre

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Sachez que cette journée que j'essaye de relater dans mes écrits c'est passé il y a des années de cela, je ne me souviens pas de tous les détails, je me souviens juste, que après avoir présenté Evi comme ma sœur, la tension était retombé, et Guillaume, tout comme Phineas, s'était excusé de leur impolitesse. Enfin Guillaume surtout, Phineas, lui s'était plutôt contenter de déclarer en souriant :

–Oh, t'inquiète vieux, c'est déjà oublié.

J'ai d'ailleurs oublié comment il s'en était sortie pour ne pas se faire étrangler. Mise à part cela, le court de la journée fut assez tranquille, Evi nous avait proposé de se joindre à nous, ce que Phineas accepta sans me demander mon avis, et nous passèrent, en apparence, une agréable journée. En apparence.

Car sous ces apparences de bons frère et sœurs heureux de se retrouver, une véritable tension et un lourd sentiment de malaise s'étaient installés entre nous. On évitait de se regarder dans les yeux, enfin, moi surtout, non pas que ses yeux d'un bruns mordorés me dérangé, mais si je la regardais, j'aurais pu y lire toutes sortes de reproches et de questions, auxquelles je n'étais pas d'humeur à répondre. En apparence, on se souriait et faisait mine d'échanger des petits regards complices, mais sous ces vis-à-vis, un affrontement perduré. La vérité ? Evi n'est pas vraiment ma sœur, ceci n'est qu'une couverture. On a juste était attribué au même pays, pour des causes différentes. J'entendais dire que le faucheur et le semeur des autres pays, même si ils ne s'entendaient tous pas, avaient l'habitude de coopérer pour faire un meilleur travail. Mais pour moi et Evi, cette simple idée de coopérer, voire de se parler pour une cause commune était tout simplement impossible. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle était elle et que j'étais moi.

C'est donc le soir venu, alors qu'on buvait un verre, que Phineas faisait son show en rigolant, et que Guillaume parlait affaire avec des personnes de la haute société, tout aussi désagréable que lui, qu'elle est venue me voir.

Je sirotais un verre d'alcool qui n'avait aucun effet sur moi quand je sentis une présence ce glisser derrière mon dos. Je ne détournai même pas les yeux de mon verre quand Evi s'assit à mes côtés en poussant un soupir. Je ressentis de nouveau ce sentiment de malaise. Je bus d'un trait mon verre, me demandant si un jus de pomme ne serait-il pas mieux ? Il y eut une courte période de silence où seul le brouhaha du bar se faisait entendre. Jusqu'à qu'enfin, elle se mette à parler de sa voix douce mais avec cette touche de reproche qui m'était destiné :

–Qu'est-ce que tu fais ici ? me demanda-t-elle.

Je ne pus m'empêcher de rire, avant de répondre du ton désagréable que j'avais, je l'admets, tendance à lui réserver :

–Si tu ne te souviens pas, c'est toi et ton cher ami qui m'avez proposé à moi et à l'autre mortel de venir. Si tu n'es pas contente, il fallait reprendre l'invitation.

Evi soupira :

–Tu as quelque chose contre Guillaume ?

–Il n'est pas un peu trop jeune pour toi ? Ironisais-je en souriant méchamment.

–J'ai le droit d'être avec qui je veux, déclara-t-elle en grande fille.

–C'est vrai, admis-je, sauf avec un mortel pour une durée de plus d'un an. Enfin, sauf si tu as une autorisation du conseil, cela va de soi.

Ses joues devinrent rouges, et c'est énervé qu'elle répondit :

–Tu peux parler, j'ignorais que les forains c'était ton truc.

L'Incroyable Histoire de La Mort, du Forain, et de la Barre au chocolatWhere stories live. Discover now