Chapitre 1

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(Sincèrement,ça sert à quoi d'écrire Chapitre en début de page ? Et pourquoiChapitre ? Pourquoi pas Chocolat ? C'est mieux, non ?Bon, c'est décidé, dès à présent je commencerais mes écritspar Chocolat, je préfère.)



Chocolat 1

La fille du Cimetière

Connaissez-vous l'histoire de la jeune fille du cimetière ? Vous l'avez peut-être vu, il s'agit d'une fille tout à fait banale. Chaque jour, les passants peuvent la voir assise sur une tombe, en écrivant dans un carnet. Personne ne connaissait son histoire, et personne n'osait lui demander. Sûrement trouvaient-ils cela sinistre, une fille qui écrivait dans ce qui devait être un journal intime, sur une tombe. Elle possédait un joli sac rose bonbon assez flashy, et une veste en Jean avec en blanc écrit en gros « Peace and Love ». Ironie de ce monde n'est-ce pas ? Et même si elle ne le mettait jamais, elle amené partout avec elle un vieux chapeau haut de forme qui devait dater des années 40. Cette jeune fille, tout le monde l'appelait La Fille Du Cimetière.Les enfants qui la voyaient racontaient des histoires morbides à son sujet. Aucun d'eux ne semblait la connaître, ou bien alors faisaient-ils mine de ne pas la connaître. Le vent glacé ébouriffer parfois ses mèches brunes, mais elle n'avait pas l'air d'avoir froid. De temps à autre, un humain allait la voir, mais cela ne durait jamais longtemps. Et dans les rares nuits où elle restait là,assise sur cette tombe, une femme s'approchait d'elle et lui donnait du chocolat. Toutes les deux ne discutaient pas beaucoup,mais leur silence suffisait à tout dire. La Fille du Cimetière...,moi, je l'appellerais plutôt la Fille au Chocolat.Mais bon, vous savez comment sont les hommes, toujours dans le dramatique ceux-là. Un jour peut-être vous raconterais-je l'histoire de cette fille.

Mais à présent, laissez-moi remonter le temps jusqu'à les années 50,pour revenir à l'histoire de la Mort qui est la mienne, et d'un forain qui est celle de Phineas Jacka...





Vide,voilà comment était son visage quand je m'approchai de lui. Vide,et d'une tranquillité presque irréelle, surtout quand on regardait les infirmiers s'activer, et la famille qui semblait totalement déboussolée. Cette atmosphère me faisait-il quelque chose ? Je dirais que non, j'avais l'habitude après tout,même si j'aurais préféré que tout le monde soit endormi.J'aurais été plus tranquille. Je me penchai vers cet homme qui n'avait plus rien à faire dans ce monde. Le malheureux avait eu un accident de voiture, et malgré les soins acharnés des médecins, je savais qu'il n'allait pas s'en sortir. C'est pourquoi d'ailleurs je suis resté près de lui pendant toute l'après-midi,je fus même soulagé que cela soit enfin terminé. Ou presque. Quel gâchis, il y a quelques années à peine, cet homme avait réussi à survivre d'une fusillade nazie, et voilà que quelques années après, il meurt bêtement à cause d'un excès de vitesse. Les ,humains pouvaient être d'un pathétique. Je le pris donc délicatement dans mes bras, je savais qu'il était encore chaud,et je l'élevai avec moi (spirituellement, cela va de soi). Il ouvrit (son esprit du moins), les yeux. En me voyant, une expression de terreur l'envahis. C'était souvent le cas avec ceux qui me craignaient. Il jeta un regard en contre-bas, et ses yeux s'exorbitèrent en voyant son corps, qui à présent était devenu aussi glacé que de la neige les soirs de Noël. Je l'élevai encore plus haut, je ne lui laissai même pas le temps de dire aurevoir à sa femme qui était en larme ou encore à sa mère qui avait le visage grave. Vous me trouvez horrible ? Je le suis probablement.

Lejeune homme, dont le nom commençait pas un I je crois, ne dit pas mot pendant tout le voyage. J'en fus assez soulagé, certains défunts pouvaient se montrer très bavards et me bombardaient de questions. Bien sûre, à ceux-là, je ne leur répondais que très peu, voire pas du tout. Je ne vais pas m'attarder sur la manière dont j'emmène les défunts loin du monde des vivants.

L'Incroyable Histoire de La Mort, du Forain, et de la Barre au chocolatWhere stories live. Discover now