— Tu veux qu'on sorte d'ici ? me propose Bonnie en posant une main contre ma cuisse.

Je hoche lentement la tête tandis que nous nous levons et partons de la salle sous les regards médusés de tout le monde ainsi que sous les objectifs des caméras. Le ciel se charge de nuages noirs et menaçants, de la fine pluie s'en déverse et nous prend de court.

Nous courrons sous la pluie, Bonnie rit tandis qu'elle me traîne derrière elle, me tenant toujours la main. Elle réussit même à me redonner le sourire.

Nous nous baladons dans le centre-ville de Los Angeles, sous la pluie. L'intensité de cette dernière augmente et bientôt tous mes vêtements sont trempés. Nous arrivons au niveau de Malibu et nous retirons nos chaussures pour ainsi enfouir nos orteils dans le sable humide et tiède.

— Qu'est-ce qu'on fait ici ? demandé-je à Bonnie tandis que cette dernière commence à retirer ses vêtements jusqu'à se retrouver en petite tenue devant moi.

— On va se baigner, allez viens !

Je la regarde s'avancer dans l'immensité bleue tandis que je défais les boutons de ma chemise que je jette ensuite sur le sable avec le restant de mon accoutrement.

Je la rejoins et encercle sa taille de mes bras pour la rapprocher de moi. Sa poitrine se plaque contre mon torse, nos lèvres se trouvent et se scellent sans grande surprise. La chaleur qui émane d'elles me rassurent, ma cajolent, m'apaisent.

La pluie tombe sur nous, les gouttes froides se mêlent à l'eau salée tandis que nos deux corps sont plaqués l'un contre l'autre et que nos bouches bougent avec harmonie. Je m'écarte et pose mon front contre le sien, fermant les yeux et réfléchissant silencieusement.

— Ezra, ça va ? me demande Bonnie en glissant ses mains dans ma nuque.

Je déglutis et me force à sourire.

— Oui, ne t'en fais pas. Ma mère méritait cette peine plus que quiconque.

Je rouvre les yeux et contemple la femme qui se trouve en face de moi : ses cheveux roux lui arrivant jusqu'aux épaules sont plaqués contre son crâne tandis que ses iris noisette mordoré me fixent avec affection et sincérité.

— Je t'aime, lui dis-je avec spontanéité.

Bonnie hausse les sourcils, surprise.

— Heureusement parce que je t'aime aussi, rétorque-t-elle avant de plaquer ses lèvres contre les miennes.

Nous nous embrassons plusieurs fois, bercés par les mouvements réguliers des vagues autour de nous, emportés par le doux son de ce rideau de pluie s'abattant sur la ville californienne.

Lorsque nous ressortons de l'eau, la pluie s'arrête et les nuages s'éparpillent comme par magie. Le soleil revient alors, chauffe nos peaux et apporte la chaleur que nous avions besoin.

Nous nous rhabillons, trempés. Bonnie essore ensuite ses cheveux et lesébouriffe devant moi, me faisant éclater de rire. Nous revenons sur nos pas et retrouvons nos parents respectifs qui s'étaient inquiétés de ne pas nous voir.

— Oh, vous êtes là ! dit Erik en serrant sa fille contre lui. Laurel est allée dans une des prisons les mieux gardées pour que la presse ne puisse pas y entrer.

Mon père vient à mes côtés et serre affectueusement mon épaule, me regardant avec compassion.

— Ta mère devait s'attendre à se faire découvrir, dit-il.

J'acquiesce en soupirant bruyamment.

— Ouais, elle mérite de croupir au fond de sa cellule pour avoir utilisé la compassion du monde entier pour se remplir les poches, raillé-je.

Bonnie ne dit rien mais se pince les lèvres tandis que nos pères partent discuter avec d'autres personnes qui étaient présentes lors du procès. Je m'approche de Bonnie et lie nos doigts ensemble.

La presse raffole de ce genre de geste et ne manque pas de nous photographier à notre insu. Nous sommes « le couple phare de l'année » selon eux...

J'embrasse Bonnie sur la joue et hume sa peau dont la saveur salée me rappelle notre petite escapade à la plage tantôt. Je suis si heureux avec elle, c'est incroyable.

Sa présence m'est indispensable.

***

BONSOIR !

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Bonne soirée mes petites lunes <3

Nolwenn

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Paradoxe (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant