— Les journalistes étaient là, ils m'attendaient et...

— Chut, ils sont trop curieux. C'est tout, ne t'en fais pas. Bientôt la presse sera folle au sujet de ma mère et plus personne ne parlera de nous deux.

Il a raison.

Ezra s'écarte et encadre mon visage à l'aide de ses mains puis, un petit sourire étire ses lèvres. Avant même que je réagisse, celles-ci se plaquent durement contre les miennes, me prenant ainsi de court.

Posant mes mains contre son torse, j'approfondis le baiser tandis qu'Ezra glisse une main derrière ma nuque. Nous entamons alors un échange langoureux à la fois empli de désespoir et de tendresse. Nous nous écartons lorsqu'un raclement de gorge retentit.

Son père est là, devant nous. Il paraît amusé par la situation. Je deviens rouge comme un pivoine tandis qu'Ezra rit doucement, je lui donne un coup de coude dans les côtes pour qu'il cesse de faire le gamin.

— Monsieur Miller, je...

— Je t'en prie, appelle-moi Steve et tutoie-moi ! me coupe-t-il aussitôt en riant.

— Steve, me reprends-je alors, je suis heureuse d'enfin te rencontrer.

Il vient m'enlacer gentiment et saluer son fils.

— Moi de même, Bonnie. Ezra m'a beaucoup parlé de toi ! dit-il, un large sourire allant jusqu'aux oreilles.

Je regarde l'intéressé qui hausse les épaules et me sourit.

— Je me doute ! réponds-je simplement.

Ezra me prend la main tandis que Steve nous regarde.

— Les enfants, je sais que c'est dur mais prenez ce moment comme étant un moment de gloire. Sortez, profitez, amusez vous ! Vous êtes jeunes et intelligents, mettez ça en avant !

Je l'adore déjà.

— Merci, papa ! Bonnie, viens ! rétorque Ezra en me tirant vers lui.

Nous arrivons devant sa moto, Ezra me lance un casque que j'intercepte et mets aussitôt.

— Attends, où est-ce qu'on va ? lui demandé-je, curieuse.

Ezra s'installe sur l'engin, je l'imite et encercle son bassin de mes bras.

— Santa Monica, on va faire un tour à la foire ! Tu n'y es pas encore allée, n'est-ce pas ?

Je secoue la tête tandis qu'il fait vrombir le moteur et démarre. Une légère brise vient caresser mon visage et fait voltiger mes cheveux qui sont malgré tout emprisonnés dans ce maudit casque.

Arrivés à destination, nous descendons et marchons main dans la main vers la foire. Certaines personnes nous regardent fascinés, d'autres se contentent simplement de nous prendre en photos. Les doigts d'Ezra s'enroulent autour des miens, mon cœur s'emballe dans ma poitrine.

Nous prenons des tickets pour la grande roue et montons dans une nacelle. Bientôt, la ville entière de Los Angeles ou du moins une partie s'offre à nous. Les rayons du soleil illuminent les alentours et rendent la cité davantage attractive.

Ezra ne lâche pas ma main, je tourne la tête vers lui et me rends compte qu'il louche sur mes lèvres. Il est adorable, vraiment.

— Qu'est-ce que tu attends ? le taquiné-je gentiment.

Il déglutit et finit par déposer ses lèvres contre les miennes. Nos bouches se scellent enfin, mon cœur bat à tout rompre. Ezra glisse une main derrière ma nuque tandis que je m'assois à califourchon sur lui. La nacelle tourne au ralenti et tant mieux.

Un long et rauque soupir s'échappe d'entre ses lèvres et me fait frémir de la tête aux pieds. Alors que la roue s'immobilise, je me décolle de lui, essoufflée et me replace correctement.

Nous sortons, remercions l'homme qui est en charge du manège puis marchons ensuite au bord de la plage sur les pontons prévus pour. Nous parlons de tout et de rien à la fois, nous nous embrassons et rions.

Ezra se tourne vers moi et me sourit.

— Tu restes ici pour de bon, tu en es sûre ?

J'acquiesce et souris à mon tour.

— Oui ! Plus rien ne me retient à Londres, mes amis m'ont lâché sous prétexte que notre relation n'est pas sainte pour eux...

Sa mâchoire tressaute, il semble soudainement énervé.

— Des crétins, tu as bien fait de revenir ici. On va pouvoir enfin piéger ma mère avec ce que ton père a vu sur le compte bancaire.

— Oui ! Et Hélène...?

Ezra soupire bruyamment, blasé.

— On s'en fout d'elle, cette pimbêche est juste atteinte d'une jalousie obsessionnelle et pense qu'elle a détruit notre couple.

Je fais la moue. Il a raison.

Avant de retourner vers la moto, Ezra m'arrête et sourit niaisement.

— Au fait, dit-il en se penchant vers mes lèvres, je t'aime aussi.

Puis il m'embrasse furtivement et marche joyeusement vers sa moto.

Je me mordille les lèvres, comblée de bonheur.

J'aime terriblement fort ce gamin d'Ezra Miller.

***

BONSOIR !

Vos impressions sur ce chapitre ? 🤫♥️

Bonne fin de journée mes petites lunes <3

Nolwenn

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Paradoxe (Tome 2)Where stories live. Discover now