Paradoxe (Tome 2)

15. Ezra

— Contents ? raille-t-elle, vexée.

J'allais répliquer mais Bonnie me devance :

— Nous en sommes ravis, maintenant dégage de ma vue.

Je la regarde, choqué par le culot qu'elle possède. Hélène la fixe d'un air interloqué et ricane en la bousculant. Avant de partir, Hélène me foudroie du regard mais je me contente simplement de l'ignorer.

Bonnie soupire et observe les personnes autour de nous.

— Wow, j'admire ta répartie ! la complimenté-je, reprenant ma coupe de champagne.

Elle me sourit, satisfaite et termine sa coupe.

— Oh, les filles comme elle sont faciles à discerner. La jalousie les consume toutes...

Elle n'a pas tord.

— Hey, tu veux sortir d'ici ? Je connais un endroit magnifique où on pourrait aller.

Ses yeux noisette brillants de défi me scrutent tandis que les battements de mon cœur accélèrent. Lorsque Bonnie hoche la tête, je prends sa main et nous fraie un chemin parmi la foule d'invités. Une fois dehors, nous prenons la route avec la voiture qui a amené un tas de célébrités jusqu'ici.

— Une limousine, sérieusement ? rit Bonnie en s'installant sur les sièges en cuir à l'arrière.

Je me joins à son rire et hausse les épaules.

— Les clés étaient sur le tableau de bord ! Et puis, Sander nous a vu partir, il le dira sûrement à ma mère...

Je l'amène à Santa Monica. Je me gare puis, nous sortons tous les deux de la voiture. Les bruits des vagues se cassant sur le sable envahit mes tympans et m'apaise. Une brise fraîche et délicate vient frapper mon visage.

Les lumières de la foire se reflètent dans l'eau salée de la mer. Je tourne la tête vers Bonnie et la contemple : ses yeux sont rivés vers l'horizon, ses lèvres sont entrouvertes et son sourire éclatant ne tarde à se montrer.

— Tu veux aller te baigner ? lui proposé-je soudainement.

Ses yeux s'agrandissent de surprise.

— Non, tu es malade ! On est sensé être au gala et...

Je m'approche d'elle et pose mes mains contre ses joues

— Mais on ne l'est pas, la coupé-je. Allez viens, je te jure que tu vas adorer !

Je commence à me déshabiller devant elle tandis que la nuit l'entoure et la rend davantage magnifique. Sa robe rouge effleure le sable autour de nous tandis qu'un sourire en coin étire ses lèvres. Une fois en boxer, je la regarde : elle roule des yeux et retire précautionneusement sa robe ainsi que ses escarpins.

Je contemple ainsi son corps parfaitement sculpté, digne du corps d'une déesse. Elle se mordille les lèvres tandis que je saisis sa main et l'attire vers moi. Nous entrons dans l'eau, la fraîcheur de celle-ci nous enveloppe, le rire joyeux de Bonnie réchauffe mon cœur.

Plus nous nous enfonçons dans l'eau, plus Bonnie se colle contre moi, frissonnant de froid. J'encercle son corps de mes bras et la serre contre moi. Certaines vagues nous ballottent gentiment tandis que d'autres nous engloutissent entièrement. Nous observons ensuite les étoiles ainsi que la foire au loin.

Front contre front, je sens nos lèvres se frôler avec envie sans pour autant qu'elles ne se joignent. Bonnie place ses mains derrière ma nuque et scelle finalement nos bouches. La chaleur de ces dernières irradie mon être et créer une sorte de barrière autour de nous, comme si le monde qui nous entourait n'existait plus.

Approfondissant le baiser, je saisis les cuisses de Bonnie et la soulève. Ses jambes s'enroulent automatiquement autour de mon bassin tandis que je la sens sourire contre mes lèvres. Nous nous écartons, nos prunelles se croisent, nos souffles effrénés se coupent.

Lorsque vient le moment de sortir de l'eau, je passe ma chemise à Bonnie afin qu'elle s'essuie et remette sa robe qui, j'imagine, est a un prix exorbitant. Nous marchons ensuite aux côtés de la baie, Bonnie pieds nus et moi torse exhibé aux yeux de tous.

Main dans la main, nous continuons ainsi jusqu'à la voiture et rentrons directement à la maison, épuisés.

**

Je me réveille, Bonnie à mes côtés. Son corps enroulé dans les draps me fait doucement sourire. Nous sommes dans ma chambre, le soleil pointe le bout de son nez et éclaire la pièce. Mes parents et Erik savent pertinemment que ma chambre reste un endroit interdit d'accès et n'oseront pas entrer.

J'observe Bonnie et souris : ses poings sont fermés, ses paupières closes et ses taches de rousseurs parsèment son visage ainsi que ses épaules et son cou. Elle est vraiment magnifique.

Et je vais tout faire pour la garder à mes côtés, même s'il faut piéger ma mère et défier la presse. Je le ferai pour elle.

***

BONSOIR !!

Vos impressions sur ce chapitre ? ♥️💋

Bonne soirée mes petites lunes <3 !

Nolwenn ☾

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