— Bon, et ta petite-amie arrive quand ?

Je déglutis, « petite-amie ». C'est la première fois que j'entends parler de Bonnie de cette façon et ça fait bizarre.

— Oh, hum... Elle devrait arriver demain dans l'après-midi ! Papa, ne parle pas de notre relation devant maman et Erik. Ils ne savent rien et s'ils l'apprennent, ça serait la troisième guerre mondiale...

Mon père me fait un clin d'œil tandis que je me sens soulagé.

— Ne t'en fais pas, je sais bien que Bonnie est la fille d'Erik. Je ne dirais rien, tu en as ma parole !

Ce que j'aime mon père, c'est incroyable !

— Merci beaucoup, papa.

Je le serre contre moi sans l'étouffer tandis qu'il glisse une de ses mains derrière mon dos. Sa béquille tombe alors à mes pieds et je m'écarte pour ainsi la ramasser.

— On ferait mieux d'y retourner, dit-il.

Je secoue la tête.

— Non, je vais appeler Bonnie, vas-y. Je te rejoindrai plus tard.

Je le regarde s'éloigner tandis que j'attrape mon téléphone et compose le numéro de Bonnie. Trois intonations plus tard, elle décroche :

— Allô ? entends-je.

Sa voix est suivie d'un bruit de moteur.

— Bonnie, tu vas où ?

Je l'entends doucement rire.

— Ezra, regarde par la fenêtre de ta chambre.

Je me précipite vers celle-ci en montant les escaliers telle une furie. Lorsque j'arrive dans ma chambre et vais sur le balcon, je me penche et remarque la berline noire où Sander émerge et vois une personne sortir de la voiture.

Ce même individu se trouve être Bonnie. Elle lève la tête vers moi et me sourit. Je raccroche, quitte ma chambre et dévale les escaliers comme un dératé. Et sors en courant dehors sous les regards interloqués de mes parents et d'Erik.

J'arrive devant Bonnie et la prends dans mes bras, la serrant fort contre moi comme si ma vie en dépendait. Mon visage s'enfouit dans sa chevelure flamboyante à la senteur fruitée et l'entends rire.

Lorsque je m'écarte, je la regarde, incrédule.

— Comment...?

Elle m'adresse un large sourire.

— Surprise ! J'ai pris un avion plus tôt, échangeant mon billet. Vu que tu voulais me voir, me voilà !

Je me reteins de l'embrasser sur le champ puisque son père et mes parents arrivent. Sander emmène ses affaires dans sa chambre malgré les plaintes de Bonnie : celle-ci veut prendre elle-même ses bagages...

— Bonnie ! Je pensais que tu arrivais demain ! s'exclame son père, tout heureux de retrouver sa fille.

Ma mère reste en retrait, fulminant intérieurement. Elle sourit néanmoins à Bonnie et va la saluer. Elle doit sûrement être perturbée de son arrivée prématurée...

Nous rentrons ensuite dans la maison et montons tous les deux, sans personne d'autre. Je suis Bonnie jusqu'à sa chambre et referme la porte derrière moi.

Ses yeux de ce noisette mordoré tout bonnement magnifique, me scrutent tandis que je m'approche lentement d'elle tel un prédateur. Elle se mord la lèvre inférieure tandis que mes mains glissent sur sa taille et l'emprisonnent. Je la colle ainsi contre moi tandis que nos lèvres s'attirent naturellement.

Nos bouches se scellent, ce goût sucré propre aux lèvres de Bonnie m'enivre tandis qu'un long soupir s'en échappe. Ses doigts s'enfouissent dans mes cheveux, caressent ma nuque et m'arrachent une vague d'agréables frissons.

Elle approfondit le baiser et s'asseyant sur son lit et m'entraînant avec elle, ses mains dans ma nuque. Je la surplombe, l'embrassant avec passion, mêlant ainsi désespoir et enthousiasme.

Nos souffles effrénés se mélangent, nos cœurs battent à l'unisson. Glissant une main sous son pull, je caresse la peau tendre et tendue de son ventre et sens cette dernière se recouvrir de frissons. Bonnie renverse sa tête en arrière tandis que je dépose une multitude de baisers dans son cou.

Un long râle s'échappe d'entre mes lèvres lorsqu'elle plante ses ongles dans la peau de mes épaules.

S'embrasser follement est notre façon de nous saluer, de profiter de l'autre sans trop se poser de questions. Essoufflé, je m'écarte et reprends mes esprits. Bonnie se redresse et m'offre un petit sourire en coin, les joues rosies par notre échange.

Les battements irréguliers de mon cœur résonnent dans mes tempes et sont au même rythme que les siens.

Nous ne parlons pas, seuls nos regards s'accrochent, le temps s'arrête comme à chaque fois que nous nous regardons. Ses longs cils effleurent presque ses sourcils tandis que ses cheveux sont légèrement en bataille après notre baiser.

Je souris, heureux.

Bordel, je l'aime.

***

BONSOIR !!!

Vos impressions sur ce chapitre ? ❤️☺️

Bonne soirée mes petites lunes <3

Nolwenn

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Paradoxe (Tome 2)Where stories live. Discover now