F O U~[Taekook]

Chapitre 3

On entend que ça, nos pas qui tapent contre le carrelage. Jimin, qui marche à ma droite tient devant lui un chariot plein de linges et de draps.

On refait le chemin inverse tous les deux. La grande porte en bois se referme derrière nous dans un craquement et j'ai l'impression d'enfin pouvoir vraiment respirer. Sentir le vent fouetter mon visage me fais du bien, un peu.

J'expire une bonne bouffée d'air en me concentrant sur ma respiration. Puis je tourne mon visage vers Jimin qui a mon étonnement me fixe déjà un léger sourire aux lèvres.

- Tu as peur, c'est ça ? Souffle t'il.

- Un peu, oui..

Je baisse la tête et fixe le goudron du regard. Je ne peux m'empêcher de grimacer. Tiens un tic de la vieille bique.

Je n'ai pas un peu peur, je meurs de peur, c'est différent. Je suis en train de remettre mes études en questions. Je me demande si je ne me suis pas trompé de voie et si j'aurai du plutôt choisir les hôpitaux comme me l'avaient conseillé mes amis et ma famille. Je me demande si je serais assez fort pour affronter ce monde qui est si particulier. Ce monde qui fait peur à tout le monde. Voilà pourquoi ils sont enfermés. Mais c'est avant tout des humains, des humains qui ont un coeur et des sentiments malgré tout et qu'ils faut aider coûte que coûte. Et ça je ne dois pas le perdre de vue malgré ce sentiment horrible qui me tiraille l'estomac.

- Tu sais, j'étais dans le même état que toi quand je suis arrivé ici.. On s'habitue tu verras.

Le jeune blond cendrée, me regarde longuement avant de pincer ses lèvres puis de pousser son chariot plus fortement. Oui je dois m'habituer.

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De retours aux vestiaires, Jimin se tient devant moi et me donne une nouvelle blouse, de meilleure allure et qui ne sens cette fois pas l'urine.

- Avec celle-ci, tu vas te sentir tout de suite mieux mon pote !

Je n'en suis pas certain non.

Son sourire reste comme encré sur son visage, sa joie de vivre va presque d'éteindre sur moi à force. Je ne peux m'empêcher de le lui faire remarquer.

- Tu souris beaucoup, tu le sais ça ?

Le jeune homme hausse les sourcils suite à ma constatation puis fixe intensément ma blouse sans un mot. Je me sens gêné et même j'ai honte d'avoir été si abrupte. Bordel jungkook tu n'as pas de tact mon pauvre. Reprend toi !

- Je veux dire, c'est bien ! J'aimerai être comme ça !

Face à son mutisme, même sans savoir qu'elle erreur j'ai pu commettre, je me confond en excuse. Je ne voulais pas le critiquer, loin de là ! C'était une forme d'admiration mais encore jungkook le bougre du village n'a et n'aura jamais de tact visiblement.

- Ne t'excuse pas voyons, on est dans le même bateau toi et moi..

Ses petites mains s'agrippent à mes épaules. Le blond cendré encre son regard dans le mien, puis s'approche de mon oreille. Sa présence me gêne énormément. Jungkook, inspire, expire. Tout vas bien.

- Je vais te dire un truc Jungkook... tu vois ce sourire. C'est ma carapace, mon bouclier si tu préfères. Grâce à ça, je peux faire mon boulot correctement. Tu trouveras la tienne aussi ta carapace. Mais il te faut du temps c'est tout. Chacun vas à son rythme, retiens le bien gamin.

Suite à sa dernière phrase, je ferme un instant les yeux. Je me sens comme soulagé, d'un quelque chose que je n'arrive pas à décrire mais ça fait du bien. Il m'a très vite cerné le bougre.

- Bon hé bien si avec tout ça, on est pas en retard ! Les lits vont pas se faire tous seuls malheureusement.

Sur ces derniers mots le jeune blond enlève ses mains de mes épaules et regarde le chariot plein de linge propre.

- On a du boulot.... Change toi et suis moi !

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Toute la matinée, nous avions changé plusieurs draps, passé la serpillière. Dans chaque chambre, les lits étaient installés face à face. Un simple rideau séparé quelques lits. Comme dans les autres pièces, tout était de blanc. Digne d'un vrai asile psychiatrique.

En passant de chambre en chambre, certains lits étaient assez étranges. Des sangles noirs étaient accrochées près des rebords de chaque lits. C'était vraiment angoissant. J'essayais de ne pas trop m'attarder sur ces détails. J'essayais de ne pas m'imaginer l'utilité de ces sangles. Ni du fait que tous les lits sans exception étaient vissés aux sol par des verrous en ferrailles. Je ne pouvais m'empêcher de trembler littéralement d'angoisse.

Nous étions côte à côte, la sueur dégoulinait de nos vêtements. Jimin était appuyé par terre contre un mur tandis que moi je tenais avec peine le chariot plein de linges sales. La plupart des draps étaient tous plus sales les uns que les autres. C'était dégoûtant et j'avais envie de me pincer le nez pour oublier l'odeur d'urine. C'était écoeurant.

Alors que nous entrons dans la dernière chambre. Je reste figé, à l'entrée. Sur un des murs sont collés plusieurs posters. Et pas n'importe lequels. Tous représente un homme. C'est un homme déguisé en clown. Mais un clown effrayant. De la peinture blanche est étalé sur sa face et un trait rouge sang barre ses lèvres pour former un sourire des plus
effrayant. J'écarquille les yeux et ma gorge se noue inconsciemment d'angoisse.

- Ah tu viens de découvrir le coin de Joker ! Rigole gentiment le blond cendré.

- Quoi ? Comment ça ? Tu as dis Joker ? Je répond, choqué.

- Oui tu as bien entendu ! Continue de rire Jimin.

Toutes ces images imprimées un peu partout autour de ce lit me fais froid dans le dos. Un courant électrique le long de mon dos me fais violement frissonner.

- Tu vas le voir tout à l'heure, d'ailleurs. Il est très joueur...Ricane le blond tout en passant le balais autour du lit.

- Ah oui ? ...

Je suis choqué mais curieux de rencontrer ce personnage. Pourquoi s'appelle t'il Joker? Pourquoi a t'il autant de photos étranges sur ce mur ? Qui est-il ?...

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Mais qui peut bien-être Joker ? ;)