Chapitre 2

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Le sang séché, étalé en ligne discontinue reste encré dans ma tête, je n'arrive pas à oublier, comment oublier quelque chose comme ça ? Je ne peux m'empêcher alors de demander:

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Le sang séché, étalé en ligne discontinue reste encré dans ma tête, je n'arrive pas à oublier, comment oublier quelque chose comme ça ? Je ne peux m'empêcher alors de demander:

- Des personnes se sont battus ?

La surveillante de l'établissement se tourne alors vers moi et me rit au visage.

- Mon pauvre garçon... Bien-sûr que se sont eux. Ils se bagarrent souvent ici.

Elle marque une pause pour me juger et voir ma réaction, je ne dis rien de plus, j'attend qu'elle finisse sa phrase.

- Certains avec leurs mains, d'autres avec leurs têtes.

Je plie nerveusement les coins de ma blouse, une envie soudaine de me ronger les ongles me surprend. Ça faisait longtemps ce tic. Bordel. Comment ça leurs têtes ? Je ne peux pas le croire, ce n'est pas possible.

- Mon garçon vous en avez des choses à apprendre.

Elle continue à rire et à tourner la tête de droite à gauche tout en s'avançant dans un long et large couloir blanc. Plusieurs portes blanches avec des chiffres numérotés de 1 à 10 sont séparés par des blocs de métals grisâtre. Très peu accueillant. Et pourtant la vieille dame continue son chemin sans se soucier de moi encore une fois. Elle continue de ricaner dans sa barbe tout en murmurant mon nom à de nombreuses reprises en grimaçant de nouveau . Elle ne fait que ça. Grimacer. À croire que mon nom est vraiment moche.

Puis elle s'arrête, devant l'avant dernière porte du couloir. Avant de tourner sa clé, la surveillante me considère du regard de haut en bas.

- Discrétion s'impose dans votre cas.

Je hoche la tête tandis que ma gorge se serre. Je sens mon sang bouillir dans mes veines. Je sais ou nous allons. Je sais que je me dois d'être discret. Alors je reste derrière, collé derrière cette dame malgré moi. Je ne veux pas causer de problème alors je reste debout englué près de la porte blanche et je regarde, je découvre cette pièce tout aussi blanche que le couloir. Dans cette pièce plusieurs personnes sont là.

Certains sont assis sur des chaises à fixer un point invisible. Un homme avec des cheveux longs est debout près d'une table à gratter les rebords en chuchotant des phrases qui me sont incompréhensible. Une femme est assise droite comme un i, à fixer une fenêtre, elle ne bouge pas, juste elle fixe cette fenêtre. Une autre femme me dévisage tout en étant en équilibre sur son tabouret. Elle sourit, vers le plafond, elle n'arrête pas de sourire. Il n'y a aucun bruit. Rien. À part des chuchotements de ça et là. C'est extrêmement déstabilisant. Je n'ose trop regarder, je n'ose faire un geste de peur de faire de travers. De peur de leurs faire peurs. Au bruit de la porte qui s'ouvre, plusieurs pairs de yeux se tournent vers les nouveaux venus soit la surveillante et moi-même.

Je sens des yeux me fixer. Je sens leurs regards braqués sur ma personne et me montrer du doigt. C'est vraiment oppressant cette sensation.

Puis la vieille dame devant moi se tourne et me sourit et pour la première fois, j'ai l'impression que c'est de manière bienveillante.

- Bien ! Mesdames et Messieurs voici Jungkook, il sera votre nouveau infirmier et va désormais remplacer Patricia. Soyez aimable avec lui... Nous ne voudrions pas avoir de problème n'est-ce pas ?

Son petit discours improvisé se termine lorsque d'un signe de tête, elle m'indique de sortir de la pièce. Instinctivement je me courbe devant eux avant de sortir de cet endroit blanchâtre. La porte blanche refermée, la vieille dame me regarde avec mépris avant de me dire :

- Tu es un petit gigolo toi dis moi !

- Que ... non! Du tout !

Je crois qu'être ici dans cet asile me fais faire des choses improbables. Punaise pourquoi j'ai fais ça ? On est plus en Corée du Sud Jungkook bordel ! Reprend toi ! Inspire, expire.

- Ne t'avise pas de refaire cette ....chose gamin.. Ils peuvent mal le prendre. Chaque geste est important quand on est nouveau, compris ?

Son ton de voix baisse dans les graves en voulant me sermonner. Elle veut me faire peur. Et bien elle a réussi, elle me fais peur. Cet établissement me fais peur, ces fous me font peur. Je fronce les sourcils avant de fixer mes scandales blanches urines, comme ma blouse d'ailleurs. Toute cette situation est oppressante, pourquoi avoir décidé d'aller dans un asile aussi moi..

- Bon j'ai assez vu ta tête pour ce matin le nouveau, va voir Jimin dans le bureau, il va s'occuper de toi.

Avant de lui poser la question qui me trotte dans la tête, la dame aux traits ridées m'interompe en sortant d'une des poches de sa blouse une nouvelle cigarette.

- Oh et le bureau se situe à l'entrée, première porte à gauche.

Puis sans aucune cérémonie, elle se retourne et me laisse planté là au milieu du couloir blanchâtre. Au milieu de cet asile. Et c'est à cet instant que je me rend compte officiellement que je vais travailler ici, dans cet asile psychiatrique. Et que je ne peux plus faire machine arrière.

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Mes jambes sont fébriles lorsque je rentre dans cette salle. Rien n'est blanc. Ha ça non. Les murs sont tous de couleurs verts. D'un vert fluo qui donne presque mal à la tête tellement ça agresse les yeux. Mais bon dieu qui a eu cette idée ? C'est atroce.

Puis soudain alors que je contemple estomaqué cet endroit remplis de chaises et de tables, un jeune homme surgit de ma droite la paume de main tendu vers moi.

- Salut ! Tu dois être le nouveau, moi c'est Jimin !

Je suis choqué, c'est un asiatique comme moi. Je dirais même coréen peut-être. Il me sourit, d'un grand sourire joviale et presque juvénile. Ses cheveux teints en blond cendré retombent comme moi en une frange juste au-dessous de ses sourcils. Même dans sa blouse de travail, je peux le constater, il est élégant. Comment il fait ? Moi je ressemble à un épouvantail avec mon accoutrement. C'est risible.

Je lui sourit malgré tout, d'un sourire crispé. Cette ambiance ne me met pas à l'aise du tout. Je lui prend également sa main avant de me présenter:

- Oui je suis jungkook.

- Super ! Hé bien suis moi!

Avant de continuer sa phrase, le jeune blond examine du coin de l'oeil ma tenue puis soupire fortement.

- La vieille bique t'as refilé la plus sale de nos blouses visiblement! Elle est pas croyable...

Il fronce les sourcils puis attrape un des bords d'une de mes manches.

- Et elle est trop courte en plus de ça, tu as pas de chance visiblement mon petit gars.

Je le suit du regard, étonné de sa façon de parler pour critiquer la surveillante. Quoi que assez content. Ça c'est sûr, elle a l'air d'être une vieille bique cette femme.

- Bon on va réparer ça, suis moi !

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F O U~[Taekook]حيث تعيش القصص. اكتشف الآن