Chapitre 14

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Can I Be Him- James Arthur (Live Acoustic Version)

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Je ne sais pas par où commencer. Je n'ai même pas de petite blague à faire pour vous mettre en jambe, parce que je n'arrive pas à m'enlever cette partie sombre de ma vie. Je ne sais même pas comment je pourrais vous l'expliquer de façon assez douce. Je vous demande déjà pardon. Je ne serai pas la drôle Cleo aujourd'hui. Juste moi. Vous & Moi face à mes erreurs.

Je ne sais pas d'où me viennent toutes ces idées « sombres ». Je sais juste qu'elles ont commencées quand mon père est mort. Ce jour-là avait été le pire de ma vie. Je peux encore entendre les paroles du prêtre le jour de son enterrement, les rires de ma mère avec les invités après la cérémonie, voir les visages dénués d'émotions et insensibles. L'enterrement de mon père avait été une mascarade. Du début jusqu'à la fin, et ce jour-là, pour la première fois de ma vie, je m'étais sentie immensément seule. J'étais rentrée à la maison, et aucune larme n'avait coulée. J'avais tant pleuré en apprenant qu'il était parti que je n'avais plus rien à verser. J'étais allée directement dans ma chambre, et m'étais effondré sur mon lit, la solitude pour me tenir compagnie. Ce soir-là avait été la première fois que j'avais envie d'en finir. Ce soir-là, je voulais rejoindre mon père. J'en avais besoin. Je voulais que l'on m'enterre à ses côtés parce que j'avais compris que plus rien ne serait comme avant. Par la suite, ces pensées m'avaient suivie, me hantant les soirs, mais jamais je n'avais pris le temps de les écouter. Jusqu'à ce jour...

Ces derniers jours après le conflit Vic, tout mon monde avait changé, et il m'était devenu impossible de supporter la douleur, les moqueries, les jugements, les rumeurs et la pression tout en recevant des bonnes notes. Ma santé mentale ne me suivait plus et bientôt, lentement mais surement, je savais que mon cerveau allait lâcher. J'aimerais que vous imaginiez la douleur que je pouvais ressentir lorsque je passais dans les couloirs, et que mon nom était sur toutes les lèvres. Tout le monde semblait avoir son avis. Tout le monde me méprisait. Je n'étais pas à ma place, et je semblais ne l'être nulle part.

J'ouvris les yeux et essuyai une larme qui perlait au coin de mon œil droit. Je réajustai l'un de mes écouteurs et remis le morceau qui jouait au début. Breakeven de The Script à fond dans les oreilles, je me levai en prenant mon sac et fermai la porte de ma chambre derrière moi. J'attachai mes cheveux en une rapide queue de cheval à l'aide d'un élastique, et m'apprêtais à descendre les escaliers de bois, quand mon regard se porta sur le miroir de mon couloir. Je touchai doucement mes pommettes, suivant du bout des doigts les traits plus accentués de mon visage. J'avais maigri. Mon changement était beaucoup voyant, et les cernes qui étaient présentes sous mes yeux étaient beaucoup plus marquées, témoins des nuits blanches que j'avais passé à pleurer et à écouter mes pensées sombres. Mes pommettes étaient beaucoup plus saillantes, mon regard semblait vide et dénué d'émotions. La Cleo que je voyais me faisait peur. Cette image me faisait peur et me brisait le cœur. Je ne me reconnaissais plus. La gentille, douce et enjouée Cleo n'était qu'un lointain souvenir, et elle avait laissé derrière elle, pour seul cadeau, mensonge, trahison et haine. Plus rien n'était comme avant, et plus rien ne le serait. Je n'étais plus cette Cleo, elle n'était plus moi. La vie m'avait brisée et rien ne semblait à présent me sauver. Je me noyais, chaque jour un peu plus que le précédent. Perdue entre l'incompréhension et la douleur.

PLEASE, I NEED HELP-Jenny FabetWhere stories live. Discover now